Expliquer les caractéristiques de la Ve République Exercice fondamental

Les institutions de la Ve République changent de celles de la IVe République. Le pouvoir législatif est affaibli et l'exécutif est renforcé. De plus, De Gaulle apporte une manière de gouverner qui lui est propre.

Le Parlement est composé de l'Assemblée nationale et du Sénat. Il est chargé de voter les lois et le budget et de contrôler l'action gouvernementale. Il peut saisir le Conseil constitutionnel et, dans des situations graves, renverser le gouvernement par une motion de censure. Cependant, son pouvoir est réduit, car son ordre du jour pour étudier une loi est fixé par le gouvernement qui peut même faire adopter un texte de loi sans son vote.

Le pouvoir exécutif est détenu par le président et le gouvernement. Le pouvoir du président de la République, qui est le chef de l'État, est renforcé. En effet, il dirige la politique extérieure, commande les armées, nomme le Premier ministre, les membres du gouvernement, peut consulter directement le peuple par référendum, dissoudre l'Assemblée nationale et, en cas de crise grave, peut disposer des pleins pouvoirs. De plus, il est élu pour sept ans jusqu'en 1965 par environ 82 000 grands électeurs, puis au suffrage universel.
Le Premier ministre est subordonné au président de la République. Le gouvernement a l'initiative des lois, conduit la politique de la nation et nomme aussi des dirigeants dans les administrations et les grands services publics.
C'est donc un régime semi-présidentiel. Le pouvoir exécutif est partagé entre le Premier ministre, qui dirige un gouvernement responsable devant le Parlement, et le président de la République, qui dispose de pouvoirs importants.

De Gaulle est le premier président de la Ve République et il impose un style. En 1962 (année de l'indépendance de l'Algérie), il veut renforcer l'autorité présidentielle en faisant élire le chef de l'État au suffrage universel direct et non plus par une assemblée d'environ 80 000 grands électeurs (députés, conseillers municipaux, généraux, etc). Cependant, le 5 octobre 1962, refusant cette proposition, les députés renversent le gouvernement par une motion de censure. De Gaulle réplique par une dissolution de l'Assemblée nationale et propose cette réforme par référendum le 28 octobre 1962 où plus de 60 % de Français votent "oui". Par conséquent, la légitimité et l'autorité du président de la République sont renforcées.
Il souhaite avoir un lien direct avec le peuple, électeur direct du président de la République. Il multiplie les "bains de foule", les référendums, les apparitions dans les médias, etc. Il fera l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat. Enfin, il s'occupe surtout de la politique étrangère et peu de la politique intérieure. Tout cela favorisera la personnification de la politique dans l'avenir.