Expliquer quelles sont les critiques et les limites des progrès scientifiques entre les XVIe et XVIIIe siècles.
Quels sont les facteurs limitant la diffusion des progrès scientifiques ?
Qu'affirme l'héliocentrisme ?
Quelle institution exerce une censure sur certains progrès scientifiques ?
Pour quelles raisons Galilée doit-il arrêter ses recherches ?
Malgré les progrès réalisés entre les XVIe et XVIIIe siècles dans le domaine scientifique, il est possible de distinguer deux limites : la diffusion lente et limitée de ces progrès, ainsi que la critique de l'Eglise.
Bien que des ouvrages de vulgarisation soient publiés afin de diffuser largement l'ensemble des connaissances scientifiques, ces savoirs restent réservés à une élite. En effet, les livres restent des objets peu accessibles, du fait de leur prix, mais aussi parce qu'une partie de la population ne sait pas lire. Les familles riches peuvent faire appel à des précepteurs qui enseignent ces nouvelles connaissances. De plus, l'élite a accès aux salons, académies, où le savoir est diffusé par les savants. Enfin, malgré un engouement important pour les sciences, certains progrès ou découvertes font scandale et ne sont pas admis par tous. Les dissections par exemple sont dénoncées dès le XVIe siècle ; tandis que certains sont jugés pour leur découverte.
En effet, l'Église est très critique vis-à-vis de certains progrès, et notamment à l'égard de la théorie de Galilée. En confirmant la théorie de l'héliocentrisme (le Soleil est au centre de l'univers), celui-ci s'attire les foudres de l'Église puisqu'il remet en cause la Genèse, selon laquelle la Terre est au centre de l'univers (géocentrisme). Dès 1616, l'Église interdit les théories de Copernic et censure Galilée. Malgré cela, Galilée publie en 1632 son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, qui lui vaut un procès et une condamnation par le tribunal de l'Inquisition en 1633. Ce tribunal le force ainsi à abjurer, c'est-à-dire à renier ses convictions. Cette condamnation l'oblige à arrêter ses recherches.
- La diffusion des savoirs scientifiques est limitée : les découvertes sont surtout connues de l'élite européenne.
- L'Église critique la plupart de ces progrès (par exemple le procès de Galilée).