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Expliquer l'opinion et les médias pendant la guerre d'Algérie Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 07/08/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Quelles attitudes adoptent les médias et l'opinion lors de la guerre d'Algérie ?

Quelle crise de la guerre d'Algérie a pour conséquence le retour au pouvoir de de Gaulle ?

De quelle manière de Gaulle parvient-il à déjouer le putsch des généraux de 1961 ?

Quelle est l'attitude du gouvernement face à la presse pendant la guerre d'Algérie ?

Par qui est dirigée la revue Les temps modernes qui s'oppose à l'intervention française en Algérie ?

Lorsque éclatent les premiers événements d'Algérie en 1954, le gouvernement français pense pouvoir gérer la crise par la voie politique. Cependant, le conflit s'installe et il est bientôt question d'envoyer des appelés : l'opinion publique, concernée, s'intéresse progressivement à une guerre dont les différents médias français tentent de rendre compte.

Les événements d'Algérie qui ne sont pas encore qualifiés de "guerre" vont être d'abord masqués par le pouvoir. L'Algérie est en effet un enjeu vital pour la IVe République. Lors des attentats de la Toussaint rouge qui sont les événements déclencheurs du conflit, le 1er novembre 1954, le gouvernement français, par la voix de son ministre de l'Intérieur François Mitterrand, rappelle la position ferme du pays : "L'Algérie c'est la France !" Le pouvoir entend démontrer à l'opinion combien les deux rives de la Méditerranée sont et doivent rester liées. Pour des raisons économiques d'abord : Marseille envoie 3 millions de tonnes de marchandises par an en Algérie ; un travailleur français sur huit travaille pour l'Algérie en 1954. Ces arguments sont souvent rappelés à travers les actualités cinématographiques. Cette attitude s'explique aussi par le contexte international : la France a perdu l'Indochine la même année. En 1956, le gouvernement français envoie le contingent en Algérie : des milliers de familles françaises sont impliquées. Le sujet devient la préoccupation principale des journalistes et l'opinion se divise face à la politique du pouvoir en Algérie. Les sondages montrent que les Français ne sont guère favorables au statu quo. Même si le Front de libération nationale (FLN), qui lutte pour l'indépendance de l'Algérie, est très peu populaire en France à cause des attentats, une partie de plus en plus grande des citoyens souhaite la négociation pour entrevoir l'issue d'un conflit qui n'en finit plus et dont les violences s'étendent à la métropole. De Gaulle est rappelé au pouvoir en juin 1958 et met en place la Ve République. À partir de 1960, il prône l'évolution du statut de l'Algérie. De Gaulle sait que l'indépendance est inéluctable et subit également la pression de l'opinion internationale, favorable à la décolonisation. Le putsch d'Alger déstabilise le régime, déjà fragilisé par l'instabilité ministérielle.Le 22 avril 1962, les généraux (la plupart en retraite) Challe, Salan, Jouhaud et Zeller, soutenus par une partie de l'armée française, tentent un putsch à Alger. Désirant garder l'Algérie française, n'acceptant donc pas la politique de négociations avec le FLN menée par de Gaulle, ils décident de ne plus accepter les ordres venant de métropole. Les accords d'Évian sont signés en 1962 : l'Algérie est indépendante.

Dans leur immense majorité, tous les médias (journaux, radios et télévision) servent la propagande de l'État qui n'emploie jamais le terme de guerre, mais parle d'"événements" ou d'"opérations de pacification" pour ne pas alarmer l'opinion. Les films des actualités cinématographiques et des journaux télévisés utilisent largement les images du SCA, le service cinématographique aux armées, illustrant l'optimisme officiel et montrant l'efficacité des opérations militaires, les redditions et les ralliements massifs. Les médias rassurent également en filmant la vie qui continue ; à Alger, les actualités présentent le premier salon de la télévision en décembre 1956 ou encore l'inauguration d'un nouveau stade à Oran en mai 1957. Mais très vite, opinion et médias s'interrogent sur la pertinence de l'intervention française de plus en plus critiquée. Mais contre les médias, l'État dispose de tout un arsenal de mesures. Il opère des saisies (L'Express, France-Observateur), mais les journaux reparaissent avec une notoriété souvent accrue. Le pouvoir n'hésite pas à faire arrêter des journalistes, les gardes à vue servant à intimider. Il veut pousser la presse à s'autocensurer. Les réunions et manifestations sur le sujet ne sont pas autorisées. Malgré la répression et la censure, des courageux brisent le silence. Dans L'Express, François Mauriac critique la politique répressive violente de Guy Mollet. France-Observateur est le premier à parler de "guerre d'Algérie". Dans son ouvrage, La Question, publié en 1958, Henri Alleg dénonce lui aussi la torture qu'il a subie de la part des militaires. Bien qu'interdit, le livre connaît un grand succès. Une fois au pouvoir, de Gaulle a le soutien d'une grande partie de l'opinion publique, lassée, et des médias : Paris Match montre pour la première fois des photographies d'Algériens brandissant leur drapeau en décembre 1960. Cette ouverture n'empêche pas les répressions (17 octobre 1961). Cependant, cela n'a pas transformé l'approche du gouvernement à l'égard des médias : de Gaulle ne se prive pas d'utiliser les moyens les plus modernes. C'est en uniforme lors d'allocutions télévisées qu'il évoque l'"Algérie algérienne". En 1961, lors du putsch des généraux, c'est par la radio qu'il ordonne aux appelés de ne pas obéir à ceux qui ont osé braver son autorité. La presse unanime suit la position du général.

  • La guerre d'Algérie apparaît comme une atteinte grave à la liberté de l'information, le pouvoir ayant largement utilisé les médias comme instrument de sa politique.
  • Elle marque aussi un tournant dans l'histoire des relations entre les médias, l'opinion publique et le pouvoir.
  • Le développement de la radio et de la télévision à la fin du conflit est le prélude à l'ère de l'information instantanée.

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