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L'évolution des médias depuis les années 1980 Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 07/08/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Quelles sont les évolutions des médias à partir de 1980 ?

Quel président met fin au monopole d'État sur les médias audiovisuels ?

Quel est le pourcentage de Français connectés à internet en 2013 ?

Comment évolue la presse écrite depuis le développement d'internet ?

Quel homme politique se qualifie de façon inattendue pour le second tour le 21 avril 2002 ?

Le 21 avril 2002 est inédit dans la vie politique française, puisqu'un représentant d'un parti classé à l'extrême droite a réussi à se qualifier pour le second tour d'une élection présidentielle. Marqué par l'ultime étape d'un désintérêt croissant de l'opinion envers la politique, ce 21 avril marque aussi une certaine mutation des médias en France.

Ce second tour de l'élection marque le plus fort taux d'abstention observé lors d'une élection présidentielle, depuis le passage au suffrage universel direct en 1962 avec 28,4 %. Ce désintérêt s'explique par une accumulation de facteurs. Il s'agit d'abord du record du nombre de candidats pour le 1er tour : 16. De plus, l'inversion du calendrier électoral s'est soldée par une foire d'empoigne entre les seize candidats au scrutin présidentiel du 21 avril, chacun s'efforçant d'engranger un maximum de voix en prévision des élections législatives de juin. Le Parti socialiste a présenté un programme désespérément vide : aucune proposition propre à faire rêver les jeunes avides d'idéal ou les classes populaires déboussolées. Le candidat Chirac n'offrait pas davantage de perspectives misant tout sur le débat sécuritaire. Les Français ont alors été privés d'un affrontement droite-gauche sur les enjeux contemporains.

À 20 heures, au soir du 21 avril, les estimations donnaient Jacques Chirac en tête avec 20 % des voix, contre 17 % à Jean-Marie Le Pen, lequel élimine alors Lionel Jospin, chef du gouvernement qui recueillait 16% des suffrages. Tous les candidats ont appelé à faire barrage au FN, excepté Lutte ouvrière (pas de consigne) et le Mouvement national républicain (appel au vote frontiste). De nombreuses manifestations spontanées se sont déroulées dans la nuit du 21 au 22 avril 2002 puis les 22 et 23 avril, dans les grandes villes françaises, en signe de protestation contre la présence de Le Pen au second tour. Ces manifestations se sont poursuivies durant tout l'entre-deux-tours, atteignant leur apogée pour le 1er mai. Au 2e tour, Chirac refuse de débattre à la télévision avec Le Pen. Il est réélu président de la République avec le plus fort score depuis la création de la cinquième République : 82,21 % ; Jean-Marie Le Pen obtient 17,79 % des suffrages exprimés, avec 720 319 voix supplémentaires par rapport au premier tour, soit une progression de 15 %.

Cette élection interroge d'abord sur la fiabilité des sondages. Ces derniers utilisent des méthodes statistiques par lesquelles, à partir de la communication et de l'analyse d'un échantillon de la population questionnée sur un thème, on entend rendre compte de l'opinion à un instant donné. Ils sont nés dans les années 1930. En 1938, c'est la création de l'IFOP (Institut français de l'opinion publique). En 2002, les intentions de vote étaient assez stables dans les sondages pour les candidats Chirac et Jospin, le premier oscillant autour de 20 % et le second autour de 18 %. En revanche, pour Le Pen, elles augmentaient sensiblement pour finir à 14 % l'avant-veille du scrutin. Les résultats ont sous-évalué son score et surévalué celui de Jospin. Les spécialistes expliquent que la courbe ascendante de Le Pen avait été prévue, et qu'elle s'est logiquement poursuivie dans les trois jours qui ont suivi l'arrêt des sondages le jeudi. D'autre part, ils précisent qu'aucun sondage ne peut prévoir les résultats "dans un tel mouchoir de poche". Pour eux, la responsabilité de la surprise incombe aux médias, qui ont refusé d'anticiper cette possibilité, tant ces derniers s'attendaient depuis quatre ans, au match Chirac-Jospin . Les médias traditionnels sont critiqués : lors de l'élection de 2002, la TV se voit reprocher d'avoir donné dans la surenchère sur le thème de l'insécurité et d'avoir favorisé l'accès du FN au second tour des élections présidentielles. Libération, un quotidien national de gauche marque son refus du candidat d'extrême droite et n'hésite pas à appeler clairement à voter Chirac. La mobilisation sur Internet se développe et est le fait de simples citoyens, souvent jeunes. Ils prennent des initiatives individuelles comme la création de logos, de tracts ou de bannières qui sont destinés aux sites Web, mais aussi à être imprimés et distribués ou affichés. Les journalistes du Monde ont constaté alors qu'Internet est devenu un agitateur du débat politique. Au-delà des initiatives déjà citées, c'est surtout pour relayer les actions des mouvements de contestation qu'il joue un rôle. Cependant, il ne faut pas surestimer son importance pendant la crise de 2002. Finalement, les médias traditionnels - tels que les quotidien nationaux - sont encore nécessaires pour médiatiser toutes ces initiatives.

  • Le 1er tour de l'élection présidentielle connaît le plus fort taux d'abstention de la Ve République.
  • Il marque pour la première fois la qualification d'un candidat d'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle.
  • Le 21 avril 2002 marque une mutation des médias traditionnels et la percée d'Internet et des réseaux sociaux.

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