Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer les difficultés soulevées par la différence de gestion entre la politique monétaire et la politique budgétaire européenne.
Que désigne le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) ?
L'adoption de la monnaie unique s'est accompagnée de mesures encadrant la liberté budgétaire des États : le Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Ces mesures influencent la politique conjoncturelle des États.
Quels sont les effets du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) sur les politiques conjoncturelles nationales ?
Le PSC fixe des critères contraignants concernant le déficit, la dette et l'inflation, qui ne doivent pas dépasser un certain niveau. Les politiques conjoncturelles des États membres sont ainsi contraintes par ces critères, car les États doivent limiter leurs dépenses et donc leurs investissements à la base de leurs politiques économiques nationales.
Qu'est-ce qu'une zone monétaire optimale (ZMO) ?
Une zone monétaire optimale (ZMO) est une région géographique dans laquelle il serait bénéfique d'établir une monnaie unique lorsque certains critères sont réunis (fiscalité commune, circulation des facteurs de production).
Quel est l'effet de l'absence de politique fiscale commune sur le travail ?
L'absence de politique fiscale commune sur le travail provoque une faible mobilité du facteur travail, ce qui entraîne donc des phénomènes de dumping fiscal et social qui peuvent amplifier le chômage et les crises dans les régions les moins compétitives.
Qu'est-ce qu'un choc asymétrique ?
Les chocs asymétriques concernent les cas où les politiques communes favorisent un pays par rapport à un autre en raison de la structure économique qui diffère d'un pays à l'autre. C'est le cas par exemple de la politique monétaire qui est nécessairement commune à tous les pays de la zone mais dont les conséquences sont différentes selon les pays.
Quelles sont les solutions avancées par les économistes pour résoudre les problèmes de coordination entre les politiques menées au sein de l'Union européenne ?
Face à ces difficultés, de nombreux économistes comme Robert Mundell mettent en avant la nécessité de transformation des institutions européennes pour permettre à l'Union européenne de fonctionner comme une zone monétaire optimale. Ils réfléchissent à des mécanismes de différenciation entre des groupes de pays. Ils envisagent également un renforcement des dispositifs de redistribution comme le Fonds social européen (FSE). Son rôle est de réduire les inégalités entre régions par transfert fiscal (subventions des pays riches vers les pays moins riches).
Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont vraies ?
La politique monétaire est nécessairement commune à tous les pays de la zone mais ses conséquences sont différentes selon les pays. Par exemple, la France importe beaucoup. Elle nécessiterait donc un euro fort par rapport au dollar alors que l'Allemagne, au contraire, exporte beaucoup et nécessiterait en théorie une politique monétaire opposée. La politique monétaire peut donc provoquer un choc asymétrique en favorisant un pays plutôt qu'un autre en fonction de la structure de son économie.
L'adoption de la monnaie unique s'est accompagnée de mesures encadrant la liberté budgétaire des États : le Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Ces mesures influencent la politique conjoncturelle des États. Le PSC fixe des critères contraignants concernant le déficit, la dette et l'inflation, qui ne doivent pas dépasser un certain niveau. Les politiques conjoncturelles des États membres sont ainsi contraintes par ces critères, car les États doivent limiter leurs dépenses et donc leurs investissements à la base de leurs politiques économiques nationales. Les États ne sont donc pas libres dans l'établissement de leurs politiques monétaires et budgétaires, qui sont menées au niveau de l'Union européenne.
Toutefois, les caractéristiques propres de l'intégration européenne conduisent à des problèmes de coordination et d'asymétrie de choc qui contribuent à limiter son rôle de zone monétaire optimale, c'est-à-dire une région géographique dans laquelle il serait bénéfique d'établir une monnaie unique lorsque certains critères sont réunis (fiscalité commune, circulation des facteurs de production).
Les caractéristiques de l'intégration européenne mettent en lumière des problèmes de coordination. Les directives européennes imposent une harmonisation des modes de production et d'échange et une libre concurrence. Cela favorise la compétition à l'intérieur de l'espace européen. Dans le même temps, il n'existe pas de politique fiscale commune sur le travail et le capital. La faible mobilité des facteurs entraîne donc des phénomènes de dumping fiscal et social qui peuvent amplifier le chômage et les crises dans les régions les moins compétitives. De plus, les politiques communes peuvent mener à des chocs asymétriques en raison des structures économiques différentes entre les pays. Ces différences rendent chaque politique commune complexe car elle peut favoriser un pays par rapport à un autre. C'est ce que l'on appelle des « chocs asymétriques ». Les chocs asymétriques concernent les cas dans lesquels les politiques communes favorisent un pays par rapport à un autre en raison des structures économiques qui diffèrent selon les pays. C'est le cas par exemple de la politique monétaire qui est nécessairement commune à tous les pays de la zone mais dont les conséquences sont différentes selon les pays. Par exemple, la France importe beaucoup. Elle nécessiterait donc un euro fort par rapport au dollar alors que l'Allemagne, au contraire, exporte beaucoup et nécessiterait en théorie une politique monétaire opposée.
Face à ces difficultés, de nombreux économistes comme Robert Mundell mettent en avant la nécessité de transformation des institutions européennes pour permettre à l'Union européenne de fonctionner comme une zone monétaire optimale. Ils réfléchissent à des mécanismes de différenciation entre des groupes de pays. Ils envisagent également un renforcement des dispositifs de redistribution comme le Fonds social européen (FSE). Son rôle est de réduire les inégalités entre régions par transfert fiscal (subventions des pays riches vers les pays moins riches). Cependant, ces mécanismes nécessiteraient une hausse du budget européen et un nouvel équilibre de pouvoir au sein de l'Union européenne.