À l'aide des documents suivants, dégager les facteurs qui peuvent être impliqués dans le déclenchement des cancers du sein dans l'espèce humaine.
La génétique du cancer du sein et l'influence des habitudes de vie
Deux gènes importants, susceptibles d'intervenir dans le déclenchement de cancers du sein, ont été identifiés. Il s'agit des gènes BRCA (pour BReast CAncer = « cancer du sein ») 1 et 2.
Ces deux gènes ont été respectivement découverts en 1994 et 1995. Ils sont localisés sur les chromosomes 17 (BRCA1) et 13 (BRCA2).
Les allèles mutés (qui seront notés BRCA1* et BRCA2*) de ces gènes, participant au déclenchement du cancer du sein, sont dominants.
Les hommes porteurs d'un allèle muté de l'un de ces gènes développent rarement un cancer du sein, mais le risque existe ! En outre, les hommes porteurs de ces allèles peuvent les transmettre à leurs enfants.
Un rapport de 2017 du Fonds mondial de recherche sur le cancer (WCRF) et de l'Institut américain de recherche sur le cancer (AICR) indique clairement que le surpoids ou la consommation d'alcool au-delà d'un verre par jour augmentent le risque d'apparition du cancer du sein. Inversement, une activité physique régulière est un facteur protecteur contre ce type de cancer.
Des résultats d'études épidémiologiques

PM
D'après le document 1, quels sont les génotypes pouvant être un élément déclencheur dans l'apparition d'un cancer du sein ?
Les génotypes pouvant être à l'origine du déclenchement d'un cancer du sein sont tous les génotypes comportant au moins un allèle muté (dominant) d'un de ces deux gènes : (BRCA1*//BRCA1, BRCA2//BRCA2) ; (BRCA1*//BRCA1, BRCA2*//BRCA2) et (BRCA1//BRCA1, BRCA2*//BRCA2).
En tenant compte des données du document 1, lequel des individus suivants a statistiquement le plus de risque de développer un cancer du sein ?
L'individu qui réunit ici le plus de facteurs de risque est la femme en surpoids, consommant de l'alcool de manière importante, sans activité physique.
Vrai ou faux ? D'après le document 1, on peut affirmer qu'un individu masculin ne peut jamais développer un cancer du sein.
C'est faux : l'énoncé indique clairement que de rares cas d'hommes ayant développé un cancer du sein existent.
D'après le document 2, par rapport à une femme de 40 ans, quel est le risque pour une femme de 70 ans de développer un cancer du sein ?
Le risque de développer un cancer du sein à 70 ans pour une femme est de 11 % contre 1 % à 40 ans. Le risque est donc environ 10 fois plus important pour une femme 70 ans que pour une femme de 40 ans.
D'après le document 2, chez les femmes de 50 ans porteuses d'un allèle BRCA muté, quel est le risque de développer un cancer du sein par rapport à une femme non porteuse d'un allèle muté ?
Chez les femmes de 50 ans porteuses d'un allèle BRCA muté, le risque de développer un cancer du sein est de 40 % contre 5 % pour une femme non porteuse d'un allèle muté. Le risque est donc environ 8 fois plus grand.
Grâce aux documents fournis, il est possible d'identifier plusieurs facteurs impliqués dans le déclenchement des cancers du sein dans l'espèce humaine.
Il existe ainsi des facteurs génétiques. Il y a une prédisposition au cancer : le document 2 montre clairement qu'à âge égal, les risques de développer un cancer du sein sont beaucoup plus importants pour une personne ayant un gène de prédisposition que pour une personne n'en possédant pas. Par exemple, à 50 ans, le risque de développer un cancer du sein est voisin de 5 % pour une femme non porteuse de la version mutée du gène, alors qu'il est voisin de 40 % si la femme possède un allèle apportant une prédisposition. À 80 ans, le risque est de 13 % environ dans la population générale, mais il est voisin de 75 % dans le cas d'une femme ayant un gène de prédisposition.
Il existe également des facteurs non génétiques comme le sexe de l'individu. Dans le document 1, on constate que les hommes porteurs d'une version mutée du gène ont un risque moins important de développer un cancer du sein. Il est très vraisemblable que cela soit lié à la présence des hormones sexuelles, qui diffèrent selon le sexe de l'individu. L'âge joue également. Sur le document 2, on observe que chez des sujets prédisposés ou non, le risque augmente avec l'âge : d'un risque pratiquement nul à 30 ans, on passe à un risque voisin de 13 % à 80 ans chez les femmes non prédisposées et à plus de 70 % chez les femmes ayant une prédisposition génétique.
Il apparaît également que le mode de vie et l'environnement jouent un rôle important : on parle de facteurs personnels. Comme l'indique le document 1, les facteurs personnels qui peuvent augmenter le risque du cancer du sein sont : la consommation d'alcool, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée, le surpoids ou l'obésité.
En résumé, certains facteurs ne sont que des prédispositions génétiques. Le risque de développer un cancer du sein existe si l'individu possède un gène de prédisposition. Mais la génétique ne fait pas tout et d'autres facteurs agissent, en un ensemble complexe et difficile à maîtriser (âge, sexe, activité physique, habitudes de vie et de consommation, etc.).