01 76 38 08 47
Logo Kartable
AccueilParcourirRechercheSe connecter

Pour profiter de 10 contenus offerts.

Logo Kartable
AccueilParcourirRechercheSe connecter

Pour profiter de 10 contenus offerts.

  1. Accueil
  2. Seconde
  3. Français
  4. Commentaire type bac : Lamartine, La vigne et la maison

Lamartine, La vigne et la maison Commentaire type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 24/10/2018 - Conforme au programme 2018-2019

Polynésie, 2009, voies technologiques

Vous ferez le commentaire du texte de Lamartine (texte B) à partir du parcours suivant :

  • Montrez en quoi ce poème élégiaque est original.
  • Comment le poète évoque-t-il la fuite du temps ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

À quel mouvement appartient le poème suivant ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Quel sentiment exprime l'âme dans le poème suivant ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Quel champ lexical domine dans le poème suivant, expliquant l'aspect mélancolique du texte ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Quel registre permettant l'expression des sentiments domine dans le poème suivant ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Quels sont les deux types de strophes utilisées dans le poème suivant, permettant de lui donner un rythme mélancolique ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Pourquoi l'énonciation du poème suivant est-elle originale ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

Quel plan permet de faire le commentaire du texte suivant ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

En quoi le poème suivant est-il élégiaque ?

Texte B : Lamartine, "L'Âme" extrait de "La Vigne et la maison" publié dans Cours familier de Littérature

1856

Le poète présente une conversation entre son âme et lui-même. Il vient de décrire avec nostalgie la maison et les lieux de son enfance. L'âme lui tient le discours suivant.

L'Âme

Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour revoir des trépas1 !

Le mur est gris, la tuile est rousse,
L'hiver a rongé le ciment ;
Des pierres disjointes la mousse
Verdit l'humide fondement ;
Les gouttières, que rien n'essuie,
Laissent, en rigoles de suie,
S'égoutter le ciel pluvieux,
Traçant sur la vide demeure
Ces noirs sillons par où l'on pleure,
Que les veuves ont sous les yeux ;

La porte où file l'araignée,
Qui n'entend plus le doux accueil,
Reste immobile et dédaignée
Et ne tourne plus sur son seuil ;
Les volets que le moineau souille,
Détachés de leurs gonds de rouille,
Battent nuit et jour le granit ;
Les vitraux brisés par les grêles
Livrent aux vieilles hirondelles
Un libre passage à leur nid !

Leur gazouillement sur les dalles
Couvertes de duvets flottants
Est la seule voix de ces salles
Pleines des silences du temps.
De la solitaire demeure
Une ombre lourde d'heure en heure
Se détache sur le gazon ;
Et cette ombre, couchée et morte,
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison !

1 Morts.

"L'Âme" est un passage du poème "La Vigne et la maison", écrit par Lamartine. Il y décrit son lieu de naissance et constate les dégâts causés par le temps sur son ancienne demeure. Sa réflexion sur la fuite du temps s'illustre dans un dialogue entre lui et son âme. Le passage étudié est particulièrement élégiaque. Il s'agit de la plainte de l'âme qui souffre de constater que la maison a changé. Ce qui se dessine en filigrane, c'est la disparition des êtres aimés. Le thème de la mort ne cesse d'ailleurs de revenir.
Comment Lamartine exprime-t-il la souffrance devant la fuite du temps et la mort dans ce poème à l'énonciation originale ?
Dans une première partie, nous étudierons l'énonciation originale de ce poème élégiaque. Dans une seconde partie, le bonheur passé et le thème de la mort seront analysés.

I

Une structure élégiaque

A

Une énonciation originale

L'énonciation du poème est originale. Ce passage, "L'Âme", est tiré du poème "La Vigne et la maison", dans lequel le poète dialogue avec son âme. Il revient sur son passé, particulièrement sur sa jeunesse :

  • Dans ce passage, c'est l'âme qui répond au poète. Elle exprime sa tristesse devant le spectacle de la maison où elle a grandi, complètement délabrée aujourd'hui. Le poète personnifie l'âme qui se met à parler.
  • On relève différentes marques de la première personne du singulier : "me", "je", "mes".
  • Dans la première strophe de six vers, c'est l'âme qui s'exprime. Elle parle au poète, qui apparaît au quatrième vers sous la forme "tu" : "pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?"
  • Ensuite, l'énonciation semble différente. C'est toujours l'âme qui parle, mais elle ne s'adresse plus directement au poète, comme dans la première strophe, où elle posait des questions. Elle se met à décrire la maison abandonnée, et le "je" et le "tu" disparaissent au profit d'une narration à la troisième personne.
  • La forme des strophes change pendant la description, Lamartine choisit trois dizains.
  • On relève la marque de l'expressivité de l'âme avec le point d'exclamation final, qui souligne son désespoir.
B

L'expression des regrets

Le poème est élégiaque, ce qui signifie que le ton est plaintif. De plus, les thèmes abordés sont ceux de la mort et de la tristesse face à l'absence des êtres aimés.

  • L'âme évoque plusieurs fois les morts. Elle le fait notamment sous la forme d'une périphrase : "ceux qui n'y sont pas". Elle ne dit jamais clairement qui est mort, ni comment. Tout est suggéré.
  • La négation est répétée plusieurs fois, afin de rappeler que l'âme souffre de l'absence. Aux vers trois, onze, dix-huit et vingt, on trouve les diverses formes suivantes : "ne pas", "rien ne", "ne plus".
  • L'âme exprime ses regrets : "mes regrets". On est bien dans la plainte.
  • La tristesse s'exprime à travers le champ lexical de l'eau et de la pluie, qui finit par être associé aux larmes : "humide", "gouttières", "rigoles", "égoutter", "pluvieux", "pleure".

Ce poème élégiaque exprime la tristesse face à la fuite du temps et la mort.

II

La fuite du temps

A

Le bonheur passé

L'âme évoque un passé révolu, qui était heureux. C'est plus particulièrement le triste paysage actuel qui permet de dire que le passé était joyeux, car il est esquissé plus que décrit :

  • On trouve la mention "bonheurs" au pluriel, ce qui permet d'affirmer que le passé était très heureux. Mais l'adjectif qualificatif qui accompagne ce nom est "disparus".
  • Les couleurs qui sont évoquées dans le poème sont passées ou ternes : "gris", "rousse". On trouve également le verbe "verdir", qui est souvent utilisé de façon négative et connote la mort.
  • Il est fait mention au "doux accueil". Cela permet au lecteur d'imaginer une vie de famille paisible et chaleureuse dans une maison autrefois très belle.

La particularité du poème est justement de ne faire qu'évoquer les souvenirs. C'est l'aspect délabré de la maison et l'absence d'hommes qui rappellent que le passé est révolu et que certains proches du poète sont morts.

B

Le thème de la mort

Le poème oppose passé et présent, et la mort s'installe petit à petit, pour finalement clore le poème :

  • L'opposition entre deux temps est visible dans la structure de certains vers, qui sont souvent coupés en deux par une virgule. C'est le cas aux vers un, deux, sept, onze, douze et trente-quatre.
  • Pour les vers onze et douze, la rupture isole un terme en début de vers, ce qui permet de le souligner. Ce sont des mots qui évoquent la tristesse : "gouttières" et "laissent".
  • Il y a de la vie, celle des oiseaux : "moineau", "hirondelles", "nid", "gazouillement", "duvets". Mais les hirondelles sont qualifiées par l'adjectif "vieilles", et leur présence rappelle l'absence des hommes disparus.
  • Le poète personnifie l'hiver, saison associée à la mort, qui "a rongé le ciment". L'action du temps sur la vie mène à la mort.
  • On trouve le terme "rouille" qui est également associé à la mort.
  • La fuite du temps est rappelée par l'expression "d'heure en heure".
  • Le thème de la mort est présent dans le champ lexical suivant : "disparus", "cercueils", "trépas", "vide" répété deux fois, "brisés", "silences du temps".
  • Le poème se termine sur une "ombre lourde". Elle symbolise la mort, et pourrait être l'incarnation de la Faucheuse. Elle est décrite comme "couchée et morte". Le mot "mort" apparaît donc clairement.

Lamartine choisit de personnifier son âme et d'en faire un personnage qui exprime sa douleur face au temps qui passe. Elle dit d'abord la peine qu'elle a à revenir sur les lieux de son enfance, reprochant d'ailleurs au poète de lui infliger ce spectacle. Lamartine choisit ensuite de livrer une description de l'état actuel de son ancienne demeure, dans trois dizains dans lesquels la mort s'immisce petit à petit. Le poème s'intéresse bien au temps qui passe, et à la mort qui s'installe et semble tout emporter. La tristesse de l'âme s'explique par la disparition du passé, mais également des êtres aimés qui sont pourtant à peine évoqués.

La charte éditoriale garantit la conformité des contenus aux programmes officiels de l'Éducation nationale. en savoir plus

Les cours et exercices sont rédigés par l'équipe éditoriale de Kartable, composéee de professeurs certififés et agrégés. en savoir plus

Voir aussi
  • Cours : La poésie
  • Quiz : La poésie
  • Définitions : La poésie
  • Procédés littéraires : La poésie
  • Exercice fondamental : La visée d'une poésie didactique
  • Exercice fondamental : Déterminer la longueur d'un vers
  • Exercice fondamental : Reconstruire un poème
  • Exercice fondamental : Etudier une fable de La Fontaine
  • Exercice fondamental : Etudier le rythme d'un poème
  • Exercice fondamental : Etudier les sonorités d'un poème
  • Exercice fondamental : Comparer un poème en prose et une description réaliste
  • Question sur corpus type bac : Les poèmes provocateurs
  • Question sur corpus type bac : La description des maisons
  • Dissertation type bac : La poésie et l'expression de souvenirs personnels
  • Dissertation type bac : La laideur comme source d'inspiration
  • Commentaire type bac : Victor Hugo, J'aime l'araignée
  • Invention type bac : Ecrire une lettre de lecteur mécontent
  • Invention type bac : Ecrire un dialogue sur la définition de la poésie

Nos conseillers pédagogiques sont à votre écoute 7j/7

Nos experts chevronnés sont joignables par téléphone et par e-mail pour répondre à toutes vos questions.
Pour comprendre nos services, trouver le bon accompagnement ou simplement souscrire à une offre, n'hésitez pas à les solliciter.

support@kartable.fr
01 76 38 08 47

Téléchargez l'application

Logo application Kartable
KartableWeb, iOS, AndroidÉducation

4,5 / 5  sur  20262  avis

0.00
app androidapp ios
  • Contact
  • Aide
  • Livres
  • Mentions légales
  • Recrutement

© Kartable 2025