Expliquer la coopération internationale autour des enjeux environnementaux dans le monde arctique.
En quelle année est mis en place le Conseil de l'Arctique ?
Combien d'États composent le Conseil de l'Arctique ?
Parmi les propositions suivantes, quel pays ne fait pas partie du Conseil de l'Arctique ?
Quels aspects de coopération ne sont pas traités par le Conseil de l'Arctique ?
Le monde arctique subit de nombreuses dégradations dues au dérèglement général du climat terrestre caractérisé par le réchauffement global et aux activités humaines polluantes. Face à l'enjeu local (respect des peuples autochtones) et mondial de ces dégradations, des réponses sont attendues pour protéger cet espace en misant sur une coopération internationale et régionale.
Initié en septembre 2007 par l'ONG Le Cercle Polaire dans le cadre d'un groupe de travail réunissant des experts français et étrangers, le projet de traité sur l'Arctique se veut à la fois un outil de travail et de promotion de la gouvernance arctique. Utilisé par des parlementaires français dans le cadre de la loi du Grenelle de l'environnement en novembre 2008, ce travail a directement inspiré la résolution du Parlement européen sur la gouvernance arctique, portée par deux députés européens et votée le 9 octobre 2008. Le projet de traité sur l'Arctique est une démonstration de la possibilité juridique et théorique de concilier gouvernance et souveraineté dans l'océan Arctique, sans contradiction ni transgression du droit en vigueur. Ce projet vise à instaurer une coopération internationale. Il veut compléter les actions déjà menées par le Conseil de l'Arctique mis en place en 1996 en tant que forum intergouvernemental de haut niveau, visant à se donner les moyens de promouvoir la coopération, la coordination et les interactions entre les États signataires sur des sujets communs, notamment le développement durable et la protection de l'environnement dans l'Arctique. Cette déclaration prévoit la participation des différentes communautés autochtones et des autres habitants de l'Arctique. Les huit États signataires sont le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, l'Islande, les États-Unis, la Suède et la Finlande. La première étape fut franchie en 1991 lorsque huit pays riverains signent la Stratégie de protection de l'environnement arctique (Arctic Environmental Protection Strategy, AEPS). Les orientations de la période 2012 - 2015 portent sur une exploitation responsable des ressources de l'Arctique, la sécurité de la navigation et le développement de collectivités durables.
On voit clairement ici que ces grands projets de protection ne peuvent se fonder que sur une coopération régionale solidement ancrée. C'est sous l'égide du Conseil de l'Arctique que se renforce la coopération régionale. Outre la déclaration d'Ilulissat du 28 mai 2008, le Conseil a fortement appuyé les négociations auprès de l'Organisation maritime internationale, en vue de la définition d'un Code polaire pour la navigation. Sous son égide ont également été signés deux traités, l'un sur la coordination des responsabilités en matière de recherche et de sauvetage (2011), et l'autre sur les mesures de lutte antipollution en cas de marée noire (2013). Cependant, ces succès diplomatiques ne doivent pas cacher le fait que le Conseil n'est qu'une instance de discussion, et non de décision, confusion qui explique peut-être l'engouement de nombre d'États arctiques pour l'organisation : il n'est en aucun cas l'équivalent d'un Conseil de sécurité de l'Arctique, car les aspects militaires n'y sont jamais (officiellement) abordés, et les décisions contraignantes sont a priori évitées, sauf en cas de consensus.
- La pression et la dégradation croissante de l'environnement en Arctique nécessitent une gestion internationale de cet espace.
- Le Conseil de l'Arctique est l'outil régional de coopération autour des questions environnementales.