Expliquer les contraintes naturelles du monde arctique et les conséquences sur le peuplement Exercice fondamental

Centré sur le pôle Nord mais difficile à délimiter avec précision, l'Arctique s'étend de l'Amérique du Nord à la Russie en incluant le Groenland (Danemark), le Svalbard (Norvège) et le Nord de l'Islande et de la Laponie. Il est cependant identifiable par les contraintes naturelles qu'il présente, comme son climat, qui explique son faible peuplement.

Le climat du monde arctique est le climat polaire. Perpétuellement froid, toutes les moyennes mensuelles sont inférieures à 0°C. En hiver, la température descend en dessous de -40°C près du pôle Nord. Les précipitations, toujours solides, sont peu importantes. Cela explique alors la présence de la banquise (ou inlandsis pour le Groenland) qui est une couche de glace qui se forme à la surface de la mer. La moitié de la surface fond en été, libérant des glaces dérivantes tandis que la partie centrale ne fond jamais. Cependant, les extrêmes de ce climat varient selon les conditions locales. La continentalité accentue le froid tandis que l'influence marine le tempère. Ainsi, la dérive Nord-Atlantique, courant marin chaud en provenance de l'Atlantique en direction du pôle, limite le refroidissement et l'extension de la banquise du sud du Groenland à la Norvège.

Le climat n'est pas la seule contrainte. En effet, dans ces régions, l'agent d'érosion principal est le gel. La couverture végétale est par conséquent rare. On retrouve des contraintes et des formes communes à la haute montagne (modelés glaciaires). Cependant, l'amplitude thermique est moins violente et la pente n'est pas obligatoire. Dans certaines régions se combinent pente et climat polaire (Groenland, centre de l'Arctique). Le pergélisol est une autre caractéristique des régions arctiques. Le sol est gelé en permanence et sur de grandes profondeurs (600 mètres en Sibérie), même si la surface peut dégeler en été. Les eaux de fonte stagnent et forment de vastes marécages. Elles alimentent des coulées et des glissements de terrain sur les pentes : c'est le phénomène de la solifluxion.

Toutes ces contraintes expliquent le faible peuplement de ces régions. On compte aujourd'hui environ 4 millions d'habitants en Arctique. Même si le chiffre n'est pas officiel (source : Conseil de l'Arctique), il cache une inégale répartition. Majoritairement urbaine et concentrée sur les littoraux, la population s'organise en archipel. Elle est composée des descendants des premiers Européens venus s'installer à partir du Xe siècle et des peuples autochtones aujourd'hui minoritaires (sauf au Groenland) comme les Inuits.