Dans quelle mesure l'énergie peut-elle être facteur de risques ?
Durant quelle étape de son utilisation le charbon peut-il être facteur de risque ?
En quelle année a eu lieu la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ?
Dans quels pays les accidents liés à l'énergie sont les moins nombreux ?
Quels sont les états qui polluent le plus ?
Produire et transporter de l'énergie est dangereux, et représente une source potentielle de dommages plus ou moins graves pour les personnes et pour les biens. Le risque, c'est-à-dire la probabilité pour que se réalise un dommage lors d'une exposition à un danger, peut être diminué en prenant des mesures appropriées.
On peut évidemment classer les risques énergétiques selon les différents types d'énergie. Le charbon est une source d'énergie dont l'extraction souterraine est particulièrement dangereuse (éboulement, explosion, inondation). Si des pays développés comme la France ont connu des accidents dramatiques dans les mines du Nord (1099 morts dans la mine de Courrières en 1906), les accidents sont aujourd'hui plus nombreux dans les pays en développement disposant d'importantes ressources comme la Chine dont le dernier accident meurtrier date du 31 janvier 2015 (5 victimes). Les autres sources d'énergie présentent aussi des dangers et des risques d'accident. On observe que les combustibles fossiles dominent largement le nombre d'accidents ainsi que le nombre de morts. On note aussi un grand nombre de victimes dans le secteur de l'hydraulique, alors que le nombre d'accidents est faible. Citons la catastrophe qui a eu lieu en Chine en 1975 : la rupture du barrage de Bangiao et d'autres barrages à Shimatan. On estime qu'il y a eu 26 000 morts lors de cette catastrophe. La France a connu deux catastrophes liées à la rupture de barrages : la première en 1895 au Bouvet (100 morts), et la seconde en 1959 à Malpasset (421 morts). Pour le nucléaire, la catastrophe de Tchernobyl qui a eu lieu le 26 avril 1986 lors de l'explosion du réacteur n°5 reste l'exemple le plus notable. Pour cette énergie, les risques d'irradiation sont aussi importants. Enfin, pour le pétrole et le gaz, les risques d'explosion ou de pollution (marées noires) sont très présents. La combustion du pétrole et du charbon contribue aussi au réchauffement climatique, risque global en lien avec l'émission de gaz à effet de serre.
On constate que les accidents sont moins nombreux (26% du total) dans les pays développés, et que le nombre de morts est beaucoup plus faible (12% du total) en raison de meilleures conditions de travail et d'une meilleure prévention des risques. C'est dans les pays développés que les politiques de prévention des travailleurs et des populations exposées aux risques sont les plus abouties. Tenues de protection et aménagement des horaires de travail ont été obtenus après de longues années de lutte. En ce qui concerne les populations, des politiques d'information et de prévention existent dans les zones à risques. Des plans de prévention des risques existent par exemple en France depuis les années 1980. C'est alors dans les pays en développement, pour des raisons de moyens et de volonté que ces politiques sont inexistantes ou mal appliquées. La recherche du profit éclipse les mesures de sécurité et de protection. Les travailleurs et les populations sont dans la plupart de ces pays ignorants des risques auxquels ils peuvent être exposés. À l'échelle mondiale, la lutte pour la réduction des gaz à effet de serre bute contre les intérêts économiques des États qui polluent le plus (Chine, États-Unis) malgré la mise en place de politiques mondiales comme le Protocole de Kyoto en 1995.
- L'extraction, la distribution et la combustion des ressources énergétiques sont des facteurs importants de risques.
- Ces risques peuvent être réduits grâce à des politiques de prévention très inégalement mises en place dans le monde.
- Les intérêts économiques sont souvent les principaux obstacles à la mise en place de ces politiques.