Quels éléments de la mondialisation font aujourd'hui l'objet de critiques ?
Quels facteurs économiques et sociaux la mondialisation a-t-elle contribué à amplifier ?
Quelle est la principale conséquence environnementale de l'augmentation de la demande d'énergie mondiale ?
Quels aspects de la culture mondialisée sont critiqués ?
Phénomène complexe car global, la mondialisation suscite des réactions controversées quant à ces résultats tant dans le domaine socio-économique, environnemental que culturel. Même s'il est difficile de faire un bilan complet de ce processus, certaines des conséquences de la mondialisation sont pointées du doigt par ses détracteurs.
Il s'agit d 'abord des conséquences sur l'économie et les sociétés qui sont sujettes à débat. En effet, il est incontestable que le processus a réduit l'extrême pauvreté, a entraîné la croissance et amélioré les conditions de vie de millions de personnes. Éducation, santé, alphabétisation s'améliorent décennie après décennie. Cependant derrière tout cela, les inégalités ne cessent de se creuser. Les classes moyennes des villes éduquées s'enrichissent, consomment et voyagent. Le nombre de millionnaires augmente alors que les plus pauvres, ruraux, analphabètes ne profitent pas du processus. Au sein même des villes s'opposent quartiers riches fermés et ghettos formés parfois par des bidonvilles. La financiarisation de certains secteurs économiques (agriculture, énergie) les rendent vulnérables aux lois du marché et provoquent parfois une flambée des prix qui prive certains de leurs ressources vitales.
Les conséquences environnementales sont loin de faire consensus. Il y a une explosion de la consommation énergétique liée à la fois à l'augmentation du nombre d'habitants sur Terre et au développement du mode de vie occidental très énergivore. La question de la gestion des ressources énergétiques non renouvelables se pose alors dans un cadre de développement qui se veut durable. La pollution est la principale conséquence de cette explosion de consommation énergétique. Les émissions de gaz à effet de serre en partie responsable du réchauffement climatique continuent de croître dans certains pays développés et explosent dans les pays émergents. La mise en place d'une agriculture productiviste visant à nourrir une population mondiale croissante a peut-être permis de faire reculer la sous-nutrition mais est responsable de la dégradation des sols et des eaux par l'utilisation de produits phytosanitaires dangereux. Enfin, la multiplication des échanges favorisent la propagation de maladies ou virus telle la pandémie de SIDA ou de grippe aviaire H1N1.
C'est surtout l'aspect culturel de la mondialisation qui est l'objet de critiques. Le développement d'une culture mondiale aux fortes caractéristiques américaines est facteur de crispation. L'américanisation et l'uniformisation sont critiquées tout autant que la marchandisation de la culture. Pour certains, la culture n'est pas une marchandise et ne doit pas être uniquement source de profit. De plus, l'utilisation de la culture par les États-Unis comme élément de puissance (Soft power) provoque crispation et rejet par d'autres sociétés ou civilisations. Se développe ainsi une sorte de contre-culture globale formée par des cultures nationales qui mettent en avant leur particularisme en se protégeant (exception culturelle française, protectionnisme japonais). Pour beaucoup, la diversité culturelle mondiale est une richesse qu'il faut conserver.
- Le creusement des inégalités est l'aspect de la mondialisation contesté au niveau socio-économique.
- La pollution et la dégradation de l'environnement sont les corollaires de la mondialisation actuelle.
- L'américanisation et la marchandisation de la culture globale sont l'objet de rejets grandissants.