Expliquer les facteurs de la mondialisation Exercice fondamental

Processus international d'interactions économiques, financières, commerciales et culturelles, la mondialisation est déjà un processus ancien et continu qui s'appuie sur des tendances politiques le favorisant et des avancées technologiques.

La mondialisation est d'abord un processus historique. Elle démarre au XIXe siècle avec la première révolution industrielle, portée par les pays européens et leurs innovations (machine à vapeur, chemin de fer, révolution maritime) qui permettent l'apparition d'un marché mondial. La baisse des coûts de transport encouragent des flux commerciaux nouveaux, interrégionaux d'abord puis internationaux. Profits et puissance sont enclenchés ce qui développe des flux financiers eux aussi internationaux. Les flux migratoires européens vers le reste du monde marquent cette période. Si l'entre-deux-guerre constitue une pause dans ce processus (désordre monétaire et crise de 1929), l'après 1945 entame la reprise de la dynamique. C'est la promotion du libre échange par les États-Unis, nouvelle puissance mondiale. Les Trente Glorieuses, période de forte croissance continue de 1945 à la première crise pétrolière de 1973, symbolisent cette nouvelle phase de mondialisation. La fin de la guerre froide et la chute de l'URSS démontrent le triomphe du modèle capitaliste libéral américain qui s'impose alors au monde. Les nouveaux Etats nés de la réorganisation géopolitique des années 90 viennent compléter les acteurs souhaitant intégrer le processus.

Issue d'une histoire ancienne qui se poursuit au gré des événements internationaux et des jeux de puissance, la mondialisation se fonde aussi sur des facteurs politiques, c'est-à-dire des décisions qui favorisent son extension. Dès 1947, les États-Unis et 22 pays à économie capitaliste signent les accords du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) dans le but de baisser les droits de douane mondiaux et ainsi favoriser les échanges. En 1947, ils s'élevaient à 40% en moyenne, aujourd'hui ils sont tombés à 4%. En 1995, le GATT est remplacé par l'OMC (Organisation mondiale du commerce) qui regroupe actuellement 162 pays. Notons également la multiplication des Organisations Économiques Régionales (OER) comme l'Union européenne, l'ALENA, le Mercosur qui créent des espaces d'échanges favorisés au sein d'un espace spécifique. Les accords bilatéraux signés entre deux Etats représentent 40% des échanges actuels.

Enfin, il n'y a pas de mondialisation sans avancées technologiques. Si le temps de la machine à vapeur paraît lointain, ces progrès continuent aujourd'hui et encouragent la dynamique. Dès l'après-guerre, la multiplication des flux n'a pu être réalisée qu'avec une révolution des transports de plus en plus rapide et de moins en moins coûteuse. Pour le transport maritime représentant 80% des échanges actuels, il a fallu des bateaux de grandes tailles tels les super-tankers pour le pétrole ou les vraquiers. La conteneurisation a permis la spécialisation des installations portuaires. Les gains de rapidité concernent aussi avions et trains. Mais c'est surtout l'essor des NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) qui permet de mettre en contact n'importe quel acteur présent sur n'importe quel point du globe. Satellites, fibre optique, téléphones portables, réseau Internet permettent la transmission d'informations à haut débit afin de mieux contrôler et organiser les économies en temps réel.