Décrire la persécution des chrétiens jusqu'au IIIe siècle Exercice fondamental

Avec Jésus-Christ, le christianisme devient une nouvelle religion monothéiste. Cette religion se développe dans l'Empire romain et sous son autorité, il faut donc compter avec la réaction des Romains. Les premières persécutions commencent dès les Ier - IIe siècles. Elles sont encore sporadiques et occasionnelles. C'est l'incompréhension du monothéisme, encore rare, qui conduit à des débordements spontanés. En 64, l'empereur romain Néron accuse les chrétiens d'avoir incendié Rome et déclenche la première persécution qui dure jusqu'au IIIe siècle. C'est aussi cet empereur qui fit crucifier saint Pierre en 67. L'Apôtre de Jésus demanda alors à être crucifié la tête en bas car il ne pensait pas mériter de mourir de la même manière que son maître.

Les persécutions ont lieu de manière officielle au IIIe siècle, et ce jusqu'au début du IVe siècle. Certains empereurs comme Trajan, Marc Aurèle ou Dioclétien pensent même que les chrétiens menacent l'empire. En effet, les chrétiens refusent le culte traditionnel rendu aux divinités romaines. De ce fait, ils s'excluent de tous les cultes civiques qui leur sont intrinsèquement liés. Ils rejettent aussi le culte impérial rendu à l'empereur comme à un dieu car ils disent ne croire qu'en un seul dieu. Cela revient donc à rejeter la légitimité et l'autorité de l'empereur romain. Enfin, ils refusent d'être soldats car ils sont pacifistes. La foi chrétienne met donc en danger l'équilibre politique et religieux de l'empire.

Cependant, la religion chrétienne continue de progresser, surtout auprès des plus pauvres, grâce à des principes de charité, d'entraide et d'amour fraternel. Les chrétiens assassinés deviennent des martyrs (des personnes qui acceptent de souffrir et de mourir pour leurs croyances). Le courage et la détermination de ces martyrs rendent la religion chrétienne de plus en plus populaire auprès des païens. Les conversions se multiplient et touchent désormais les populations aisées.