Décrire l'organisation d'une seigneurie Exercice fondamental

Au Moyen Âge, presque toutes les terres sont détenues par les seigneurs. Ces espaces agricoles mis en valeur par des paysans sont appelés seigneuries.

La seigneurie est d'abord un espace agricole. Elle est composée de champs cultivés (blé, orge, lin), de vignes selon les régions, de prairies et de landes, qui servent de pâturages pour les animaux d'élevage comme les vaches ou les bœufs. On y trouve généralement des bois ou des forêts. La seigneurie s'organise autour du château seigneurial et de l'église. Elle est traversée de routes et de chemins qui y permettent la circulation et on y trouve un ou plusieurs moulins dans lesquels les paysans y produisent leur farine et un four dans lequel ils cuisent leur pain. Les terres se divisent en deux catégories. Il y a d'abord la réserve : il s'agit de l'ensemble des terres réservées au seigneur qu'il fait cultiver par des paysans et dont les productions sont exclusivement destinées à la consommation du château et de ses habitants (famille du seigneur, chevaliers). Le reste est composé de tenures. Il s'agit des terres que le seigneur a accordées aux paysans qui les occupent en échange de la corvée (travail obligatoire sur la réserve) et de différents impôts.

La seigneurie est aussi un espace où s'exerce le pouvoir du seigneur, un pouvoir qui prend différentes formes. D'abord, le seigneur commande et juge. Ce pouvoir de justice est symbolisé par le gibet qui sert à pendre les condamnés à mort. Par ailleurs, le seigneur protège tous ceux qui vivent sur ses terres ; ils peuvent ainsi se réfugier dans le château en cas d'attaque. L'autorité du seigneur est aussi visible dans les redevances (impôts et taxes) que doivent payer les paysans. Parmi elles les banalités, taxes pour l'utilisation obligatoire du four, du moulin ou du pressoir, selon les régions. La taille, enfin, est un impôt annuel proportionnel aux revenus des paysans et généralement payé en nature.