Expliquer le printemps arabe Exercice fondamental

En 2010, le pourtour de la Méditerranée connaît une période de turbulences initiées par des contestations populaires. C'est ce que l'on a surnommé le printemps arabe.

Le printemps arabe s'explique par le fait que les populations s'ouvrent aux modèles extérieurs par la diffusion des paraboles et de la télévision satellitaire. La fin de la transition démographique et l'alphabétisation des femmes annoncent de profondes évolutions au sein des sociétés locales, qui ont donné naissance ces dernières années à une opinion publique réclamant plus de justice et un partage équitable des richesses locales.
Des révolutions ont lieu en 2010 en Tunisie et en Égypte, puis en Libye en 2011 avec le concours des forces armées occidentales. Les dictatures laïques sont balayées. En Syrie, des révoltes sont réprimées dans le sang par le dictateur en place, Bachar el-Assad, et le pays connaît une véritable guerre civile depuis 2011. Au Yémen, les révoltes sont réprimées. Au Koweït, le gouvernement doit démissionner.

Les révolutions arabes semblent profiter dans un premier temps aux partis religieux, qui auparavant étaient clandestins et réprimés, car ils expriment une volonté de retour aux valeurs morales. En Tunisie, par exemple, c'est le parti islamiste Ennahdha qui remporte les élections après la révolution. En Égypte, de violents affrontements ont lieu entre l'armée et le parti des Frères musulmans.
Après des années de dictature, les gens ont besoin de repères. Les partis islamistes ne sont plus des partis extrêmes voulant instaurer des régimes dictatoriaux mettant systématiquement en œuvre la charia (code de règles à respecter issu du Coran). Ce sont plus des partis conservateurs, voulant un retour aux valeurs morales traditionnelles.