Pourquoi les mémoires de la guerre d'Algérie éclosent-elles dans les années 1980 ?
Quel historien rédige La Torture dans la République en 1972 ?
En quelle année sort le reportage La Bataille d'Alger de Gilles Pontecorvo ?
En quelle année les harkis se révoltent pour dénoncer leurs conditions de vie dans les camps en France ?
En quelle année les soldats français de la guerre d'Algérie obtiennent le statut d'anciens combattants ?
En quelle année la guerre d'Algérie est-elle intégrée dans les manuels scolaires ?
À partir des années 1980, on assiste à un réveil des mémoires de la guerre d'Algérie.
Les premiers travaux d'historiens qui s'intéressent à l'histoire de la guerre d'Algérie sont publiés dans les années 1960 - 1970. Ils sont largement relayés par des articles de journaux : ainsi, le premier tome de La Guerre d'Algérie, du journaliste Yves Courrière, paraît en 1968 et connaît un succès considérable.
En 1972, l'historien Pierre Vidal-Naquet est le premier à publier un travail consacré à la torture, avec La Torture dans la République.
Le renouveau de la mémoire est accompagné par la presse et la justice. Au cours des années 1980, les témoignages, les publications, les documentaires et les fictions se multiplient sur la guerre d'Algérie qui cesse d'être un tabou dans la société française. Les mémoires se libèrent, vingt ans après la fin du conflit. Mais ce sont des mémoires éclatées, contradictoires, obtenues des différents acteurs de cette guerre.
Cette "accélération mémorielle", selon la formule de Benjamin Stora, est accompagnée par la presse qui redécouvre les événements les plus marquants de la période, parfois sur le mode de la repentance. Le procès de Maurice Papon en 1997 (préfet de police de Paris, il a fait tirer sur des manifestants algériens en octobre 1961) remet sur le devant de la scène ces événements qui retrouvent leur place dans les manuels scolaires.
- Les premiers travaux d'historiens paraissent dans les années 1960 - 1970.
- La mémoire éclot par le truchement de toutes sortes de médias.
- La presse et la justice participent au réveil de la mémoire.