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Expliquer les conflits entre les différentes mémoires de la guerre d'Algérie Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 07/08/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Quelles sont les différentes mémoires de la guerre d'Algérie et dans quelles mesures sont-elles conflictuelles ?

Quel groupe politique acteur de la guerre dirige l'Algérie après le conflit ?

Quel nom portaient les Algériens de souche soutenant la présence de la France en Algérie ?

Quel président reconnaît officiellement la responsabilité de l'État dans le massacre du 17 octobre 1961 ?

Que prévoit la loi "Mekachera" votée en 2005 et abrogée en 2006 ?

Pour quelle raison la date de la commémoration de la guerre d'Algérie du 19 mars est-elle contestée ?

De 1954 à 1962 se déroule un conflit entre la France et sa colonie d'Algérie appelé "guerre d'Algérie". Si la signature des accords d'Évian marque la fin officielle de ce conflit, les combats et les massacres se sont poursuivis jusqu'au rapatriement définitif des Français d'Algérie. Les communautés se sont fracturées en de multiples groupes traumatisés par l'issue du conflit. C'est ainsi que se sont construites des mémoires divergentes et opposées : celles des autorités, des combattants et des civils.

Après 1962, l'État français a imposé sa vision du conflit dans les rapports politiques et l'enseignement. Officiellement, il n'y a jamais eu de "guerre" en Algérie, mais des "opérations de maintien de l'ordre" ou de "pacification" face à des "attentats" perpétrés par des "terroristes". Les médias français évoquent "les événements" d'Algérie. Un choix d'événements s'opère afin de reconstruire une histoire acceptable et fédératrice. Les horreurs perpétrées par l'armée française, les exécutions sommaires ou la torture tacitement autorisée par la classe politique sont attribuées aux éléments incontrôlables de l'armée voire passées sous silence. Les chiffres des victimes sont systématiquement minorés, que ce soit lors d'épisodes de répression ou pour l'ensemble des victimes de la guerre. La violence policière lors des manifestations en métropole (octobre 1961 - février 1962) est niée. Une partie des événements sombre dans l'oubli durant les années 1970. Tout ce qui peut nuire au rassemblement autour de la mémoire est oublié. Les autorités algériennes ne sont pas en reste. En effet, le conflit est fondateur de leur nation, il occupe donc une place centrale dans les discours politiques et dans l'enseignement. Considérée comme une "guerre de libération nationale" qui affirme l'existence d'une nation algérienne préexistante, le conflit a été glorifié par le FLN, devenu après-guerre appareil de gouvernement. Le pouvoir algérien a forgé une lecture très politisée où sont exaltés les martyrs d'une nation unifiée contre l'oppression colonialiste. Les deux rives de la Méditerranée exposent des visions contradictoires d'un même conflit. Tandis qu'en France les chiffres sont minorés, les autorités algériennes mettent en avant la souffrance des colonisés en diffusant le mythe du million de morts.

Les combattants eux aussi mettent en place de chaque côté de la Méditerranée une mémoire spécifique des événements. Les anciens combattants français forment un mouvement de mémoire très large, compte tenu de la mobilisation du contingent à partir de 1956. Ils ont connu les atrocités de la guerre mais leur sacrifice a été minoré par la volonté d'oubli de la société. Ainsi, le statut officiel d'"opérations de maintien de l'ordre" conféré par l'État français à la guerre d'Algérie reste en vigueur jusqu'en 1999. Les soldats et les gradés n'ont pas la même mémoire des événements, les jeunes envoyés du contingent français se rendant vite compte de l'injustice de cette guerre qui n'est pas la leur alors que du coté algérien la défense du sol et de la souveraineté transcende les combattants du FLN.

Les civils, enfin, constituent un groupe mémoriel spécifique. Il s'agit tout d'abord des Pieds-Noirs (descendants des premiers colons français) rapatriés en métropole en 1962 et de leurs descendants (plus d'un million de personnes). Ils se rassemblent autour des souffrances vécues : le sentiment d'avoir été trahi par De Gaulle, les massacres des derniers mois, leur départ précipité où ils doivent abandonner leurs maisons et leurs biens, l'accueil hostile des métropolitains dans des conditions matérielles très difficiles. Ce sont aussi les harkis (Algériens d'origine), partisans de la présence française, qui ont été abandonnés par l'armée malgré les promesses. Plusieurs dizaines de milliers de ces combattants restés sur place sont liquidés par le FLN. Entre 40 000 et 80 000 harkis parviennent à s'exiler en France avec leurs familles, où ils sont regroupés dans des camps isolés et relégués socialement.

  • L'État français et la nation algérienne proposent des mémoires officielles de la guerre d'Algérie très opposées.
  • La mémoire des combattants est très différente selon la nationalité et le grade.
  • Les harkis, Pieds-Noirs et autres civils développent eux aussi leur mémoire des événements.

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