À l'aide des connaissances, et après avoir répondu aux questions suivantes, répondre à la question d'essai philosophique :
« Sommes nous toujours nous-mêmes ? »
Quelle problématique correspond au sujet ?
Quels arguments seraient pertinents à utiliser ?
Quel plan pourrait convenir ?
Quelle accroche peut convenir ?
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Il semble au premier abord impossible de ne pas être soi-même. A partir du moment où nous avons conscience d'exister et de notre présence au monde, nous sommes toujours nous-même."
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Il arrive que quelque chose se passe en nous et qui nous donnent le sentiment de ne pas être nous-même. En effet, lorsque nous accomplissons des actes qui nous étonnent, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas été commis par nous et qu'il y a une autre chose en nous qui agit. De fait, nous n'avons pas conscience de nous-même de notre globalité." ?
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Il existe une part étrangère à nous-même qui peut prendre le dessus sur la conscience et faire que nous ne sommes pas toujours nous-même : l'inconscient. La découverte de l'inconscient remet en cause la supériorité inaliénable de la conscience chez l'être humain." ?
Quel philosophe a défendu l'idée que j'ai conscience de moi-même à partir du moment où je pense ?
Quel philosophe est contre l'idée que je suis toujours moi-même ?
On suit ici les différentes étapes pour rédiger l'essai philosophique. Le plan est détaillé par souci méthodologique, mais ce n'est pas ainsi qu'il faut présenter sa copie le jour de l'épreuve. Sur la copie, les titres des différentes parties n'apparaîtront pas et le contenu sera intégralement rédigé.
Définition des termes du sujet proposé
- Être soi-même signifie avoir conscience de ce que l'on est, c'est-à-dire un être qui pense par lui-même, capable de dire « je ».
- L'adverbe « toujours » suppose qu'en aucun cas je ne peux être autre chose que moi-même.
Pistes de réflexion
- Je suis moi-même à partir du moment où je suis un être doué d'une conscience propre. À partit du moment où je dis « je » ou « moi », je suis capable de faire la distinction entre ce que je suis et ce que je ne suis pas.
- D'une manière générale, il semble impossible et contraire à toute logique que je puisse ne pas être moi-même, puisque je ne peux pas être autre chose que le propre sujet de mes pensées et de mes actes.
- Pourtant, il peut nous arriver de dire « je n'étais pas moi-même », alors qui est cet autre qui n'est pas moi ?
- On se demande alors si on peut échapper à la présence de soi.
Problématique
Peut-on échapper à la présence de soi ?
- « Je est un autre » selon la célèbre formule d'Arthur Rimbaud. Ainsi, il pourrait exister plusieurs formes du « moi » en moi, celui-ci pouvant se métamorphoser au gré de ses envies.
- Le sujet proposé s'interroge sur l'être et le fait d'être soi-même ou non. On se demande donc ce qu'est être soi-même et s'il est toujours possible d'être soi-même. Il est également question de savoir si nous possédons seulement une identité qui nous détermine ou s'il y a en nous un « moi » protéiforme.
- D'une part, il nous semble impossible de ne pas être nous-même à partir du moment où nous avons conscience que nous existons et que nous pensons. Cependant, nous pouvons accomplir des actes dont nous n'avons pas toujours conscience. Tout cela nous amène à admettre qu'il existe une part étrangère à nous-même : l'inconscient.
Paragraphe 1
Argument : Il semble au premier abord impossible de ne pas être soi-même. À partir du moment où nous avons conscience d'exister et de notre présence au monde, nous sommes toujours nous-même.
Exemple : Dans le Discours de la méthode, Descartes explique que je peux douter de tout, sauf du fait que nous sommes des êtres qui pensent et conscients d'eux-mêmes, selon la formule « cogito ergo sum » (« je pense donc je suis »). Parce que nous avons une connaissance immédiate de nos actes, nous sommes forcément nous-même. Il paraît donc impossible de dire que nous pouvons être une autre personne.
Paragraphe 2
Argument : Il arrive que quelque chose se passe en nous et qui nous donne le sentiment de ne pas être nous-même. En effet, lorsque nous accomplissons des actes qui nous étonnent, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas été commis par nous et qu'il y a une autre chose en nous qui agit. De fait, nous n'avons pas conscience de nous-même, de notre globalité.
Exemple : Dans son œuvre Essai sur les données immédiates de la conscience, Bergson exprime l'idée selon laquelle l'homme perçoit une forme de réalité, mais cette réalité n'est finalement qu'une ombre de lui-même. Cette ombre prend la forme d'une toile dont l'homme doit soulever le voile pour se révéler totalement à lui-même.
Paragraphe 3
Argument : Il existe une part étrangère à nous-même qui peut prendre le dessus sur la conscience et faire que nous ne sommes pas toujours nous-même : l'inconscient. La découverte de l'inconscient remet en cause la supériorité inaliénable de la conscience chez l'être humain.
Exemple : Selon Freud, l'homme n'est pas en capacité d'avoir conscience de tous les processus psychiques qui se passent en lui, certains échappent totalement à son entendement. De fait, il effectue certains actes sans en avoir conscience et sans pouvoir les contrôler.
- Ainsi, même s'il est vrai que nous sommes la plupart du temps nous-même, il n'en reste pas moins qu'il nous arrive de pas être capable d'expliquer certains actes que nous faisons ou que certaines paroles échappent à notre entendement. Nous sommes donc obligés d'admettre qu'il existe une part d'inconscient que nous ne maîtrisons pas.
- La part d'inconscient que l'homme a en lui peut le mener jusqu'à la folie et l'engager à commettre des actes irréparables, comme le montre Stevenson dans L'Étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde.