Comment Descartes en arrive-t-il à sa célèbre affirmation : « je pense donc je suis » ?
En quoi l'affirmation « je suis une chose qui pense » constitue-t-elle selon Descartes la première des certitudes ?
Dans le cadre de quel projet la découverte du cogito s'inscrit-elle ?
Quelle méthode Descartes emploie-t-il à cet effet ?
Comment la première certitude de Descartes est-elle formulée ?
Comment Descartes définit-il la certitude ?
Descartes a pour projet, en écrivant les Méditations métaphysiques, de découvrir une première certitude, un fondement absolument indubitable sur lequel reconstruire l'« édifice des sciences ». Il forme ce projet en constatant qu'il a fermement cru vraies des choses qui se sont révélées fausses. Pour éviter toute croyance erronée, Descartes prend le parti de considérer que toutes les opinions qu'il a pu avoir dans sa vie sont fausses : il commence ainsi par douter des choses sensibles (tout ce que l'on peut percevoir, puis les éléments qui constituent ces choses sensibles), puis des choses intellectuelles (comme les principes fondamentaux des mathématiques).
Au début de la seconde méditation, après avoir rejeté absolument toutes ses opinions, Descartes opère un revirement et s'aperçoit que douter prouve au moins l'existence d'une chose qui pense. Chaque fois que je doute, je ne peux en même temps douter que quelque chose pense, car douter est un mode de la pensée. C'est ainsi qu'il en vient à affirmer d'abord « je suis une chose qui pense ». Plus tard, dans l'ouvrage, il écrira d'ailleurs une conséquence de cette première certitude : « je pense donc je suis ».
Descartes considère donc que la conscience de son existence comme chose pensante est la première certitude sur laquelle il faut refonder tout l'édifice des sens. C'est à partir de cette certitude première qu'il démontrera par la suite, entre autres, l'existence de Dieu et les propriétés des choses matérielles.
- C'est dans le cadre d'un projet de refonte des sciences que Descartes définit l'existence de la chose pensante comme première certitude.
- Il y parvient à travers une entreprise de doute méthodique dans laquelle il choisit de considérer comme fausses toutes ses opinions, même simplement incertaines. La certitude est définie par lui comme ce dont on ne peut douter.
- Avant d'être formulée « je pense donc je suis », la première certitude est ainsi verbalisée : « l'affirmation : je suis, moi, une chose qui pense, chaque fois que je la prononce, ne peut qu'être vraie ».