L'homme est le seul être à posséder une conscience : lui seul, à partir d'un certain âge, a le pouvoir de dire "je". L'utilisation de ce simple pronom est la concrétisation de la capacité du sujet à se représenter comme un sujet unifié.
Au-delà du fait qu'il est possible à l'homme de dire "je", il y a une certitude de l'existence du sujet qui peut se saisir comme être pensant. La certitude d'exister comme sujet viendrait de la capacité de se saisir pensant. Descartes met en évidence cette capacité pour l'Homme de se saisir comme pensant à travers l'expérience de pensée du cogito. Recherchant une première certitude, Descartes en vient à mettre en doute toute chose existante, jusqu'à l'existence du monde extérieur. C'est au cours de ce doute généralisé que Descartes découvre la première certitude : même lorsqu'il va jusqu'à douter de sa propre existence, il sait qu'il est en train de douter.
En effet, quand je doute de mon existence, je peux toujours dire "je doute", ce qui prouve que "je pense" et donc que j'existe ("je suis"). C'est donc le signe de la pensée de l'Homme qui l'assure de son existence. Le cogito cartésien est donc le raisonnement de Descartes démontrant que la certitude première est celle de la conscience de soi, d'où l'affirmation : "Je pense donc je suis."
Descartes pose donc l'existence de la conscience comme une première certitude. En outre, le sujet est capable de se saisir lui-même de manière immédiate.