Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer comment le numérique brouille les frontières du travail, transforme les relations d'emploi et accroît les risques de polarisation des emplois.
Qu'est-ce que le travail ?
Le travail se définit comme une activité économique exercée par les individus dans le but de réaliser un objet matériel ou immatériel (production de biens et de services). L'emploi n'en est qu'une forme : c'est le travail rémunéré.
Qu'est-ce que l'emploi ?
L'emploi est une partie seulement des différentes formes du travail. Il correspond à un travail rémunéré dans le cadre d'un accord contractuel entre deux parties (l'employeur et l'employé). Cet accord doit correspondre aux principes du droit du travail.
Quel est le but du droit à la déconnexion ?
Le droit à la déconnexion vise à diminuer les demandes liées au travail reçues par téléphone ou par e-mail en dehors des temps de bureau. Il témoigne de l'effacement progressif des sphères travail/vie privé dans la société contemporaine.
Parmi les propositions suivantes, laquelle désigne une nouvelle forme d'organisation du travail dans la société actuelle ?
Parmi les nouvelles formes d'organisation du travail, le numérique a permis notamment le télétravail, c'est-à-dire l'emploi effectué à domicile ou en utilisant ses ressources propres (son ordinateur, son téléphone).
Quels sont les effets des organisations post-tayloriennes sur les compétences ?
Les modes d'organisations post-tayloriens remettent en cause les processus normalisés du modèle taylorien et induisent donc une plus grande flexibilité, demandant plus de polyvalence aux travailleurs. Cela a des effets positifs comme l'acquisition de nouveaux savoirs, mais aussi des effets négatifs comme l'augmentation du stress.
Quels sont les effets des nouveaux espaces de travail sur les caractéristiques de l'organisation du travail dans la société actuelle ?
Les espaces de travail tendent à être interchangeables et à perdre leur spécialisation. On assiste à une normalisation des espaces avec les open spaces, à un partage avec les espaces de coworking.
Quels sont les effets du numérique sur les connaissances et les compétences dans la société actuelle ?
Le numérique et les nouveaux espaces de travail (open spaces, espaces de coworking) permettent un partage des compétences. Mais paradoxalement, cela entraîne aussi une perte de diversité des connaissances. Par exemple, Wikipédia permet un partage de connaissances tout en les homogénéisant.
Le travail se définit comme une activité économique exercée par les individus dans le but de réaliser un objet matériel ou immatériel (production de biens et de services). L'emploi n'en est qu'une forme : c'est le travail rémunéré. Le travail et l'emploi ont connu de profondes transformations structurelles depuis un demi-siècle. Aujourd'hui le numérique amène encore de nouvelles transformations des organisations du travail. Ces transformations ne sont pas sans conséquences.
En premier lieu, on assiste à un effacement des frontières entre vie privée et vie professionnelle avec l'avènement du télétravail, c'est-à-dire l'emploi effectué à domicile ou en utilisant ses ressources propres (son ordinateur, son téléphone). L'essor du télétravail et du travail numérique induit une augmentation de l'emploi effectué à domicile ou en utilisant ses ressources propres (son ordinateur, son téléphone). Pour limiter les abus et garantir la vie privée du travailleur, le droit à la déconnexion a été mis en place. Le droit à la déconnexion cherche à diminuer les demandes liées au travail reçues par téléphone ou par e-mail en dehors des temps de bureau. Il témoigne de l'effacement progressif des sphères travail/vie privé dans la société contemporaine.
Les relations de travail sont aussi bouleversées. Alors que l'organisation taylorienne était marquée par des relations hiérarchiques, le numérique permet aujourd'hui de déplacer son espace de travail en open space ou dans des espaces de coworking. Ainsi, les espaces de travail tendent à être interchangeables et à perdre leur spécialisation. On assiste à une normalisation de ces espaces. Les relations ne sont plus les mêmes. Notamment, le numérique permet un partage des compétences et des connaissances. La spécialisation des tâches diminue. On assiste à une plus grande flexibilité des tâches et des compétences. Toutefois, cela a un revers : paradoxalement, cela entraîne aussi une perte de diversité des connaissances. Par exemple, Wikipédia permet un partage de connaissances tout en les homogénéisant.
Enfin, les progrès techniques comme l'informatique ou plus récemment l'intelligence artificielle ont également entraîné un essor général de la qualification des emplois et une transformation des compétences. Ce phénomène s'est accompagné d'une disparition de certains métiers moyennement qualifiés. On assiste alors à une polarisation des qualifications. L'essor des emplois stratégiques (haut niveau technique, tâches organisationnelles ou recherche et conception) se double d'un maintien des degrés de faible qualification dans certains domaines (manutention, livraison). Par exemple, la robotisation a entraîné la disparition des ouvriers non spécialisés et engendré une transformation des tâches dans l'automobile ou la gestion portuaire (les dockers).