Répondre aux questions suivantes qui permettront de définir et d'expliquer les conséquences de l'aléa moral des banques en situation de crise financière.
Qu'est-ce qu'une crise financière ?
Une crise financière est une crise dont l'origine est le système financier (bourse, banques, etc.), et qui se transmet à l'économie réelle.
Qu'est-ce que l'aléa moral ?
L'aléa moral est une situation d'information asymétrique dans laquelle, après la signature d'un contrat, l'une des parties change son comportement à l'insu et au détriment de l'autre partie.
Quelle est la conséquence de l'aléa moral sur la prise de risques par les banques ?
Du fait de l'asymétrie d'information en faveur des banques, celles-ci sont incitées à prendre plus de risques car elles savent qu'elles seront protégées en cas de difficultés.
Quelle situation correspond à un aléa moral ?
Un aspect important de l'aléa moral est l'assurance implicite pour les grandes banques de recevoir des fonds de l'État en cas de difficulté. Les banques concernées sont dites « too big to fail », c'est-à-dire trop grosses pour que l'État puisse les laisser faire faillite. Cette garantie implicite de la part de l'État ou des banques centrales incite les grandes banques à prendre plus de risques.
Que désigne la notion de banque « too big to fail » ?
Les banques dites « too big to fail » sont les banques trop grosses pour que l'État puisse les laisser faire faillite, car cela provoquerait l'effondrement de l'ensemble du système financier. Assurées que l'État leur prêterait les fonds nécessaires en cas de difficultés, ces banques sont ainsi incitées à prendre des risques parfois excessifs.
Qu'est-ce que la titrisation ?
La titrisation est la transformation d'une créance (par exemple un crédit à la banque) en titre vendu sur les marchés financiers.
Quelle est la conséquence de la titrisation sur les risque pris par les banques ?
La titrisation consiste à transformer des créances (c'est-à-dire des titres de dette) en titres et à les vendre sur les marchés financiers. En revendant ainsi les crédits, les banques diluent le risque, puisque ce sont les acheteurs de ces titres qui portent le risque. Elles sont donc incitées à prendre plus de risques, ce qui a contribué à la crise des subprimes en 2008.
L'aléa moral est une situation d'information asymétrique dans laquelle, après la signature d'un contrat, l'une des parties change son comportement à l'insu et au détriment de l'autre partie. L'aléa moral résulte ainsi d'une asymétrie d'information, c'est-à-dire une situation dans laquelle un acteur dispose de moins d'informations qu'un autre acteur.
Dans le cas des banques, l'aléa moral correspond à la situation dans laquelle la banque est assurée ou protégée, ce qui la conduit à prendre plus de risques. Du fait de l'asymétrie d'information en faveur des banques, celles-ci sont incitées à prendre plus de risques car elles savent qu'elles seront protégées en cas de difficultés.
Un aspect important de l'aléa moral est l'assurance implicite pour les grandes banques de recevoir des fonds de l'État en cas de difficultés. Si les banques les plus importantes font défaut, tout le système financier peut s'effondrer, et l'économie nationale peut être ruinée. Ces banques sont dites « too big to fail ». L'État a donc intérêt à ce que ces banques ne fassent pas faillite et à les aider en leur accordant des prêts à taux faibles si elles sont en difficulté. Cette garantie implicite de la part de l'État ou des banques centrales a pu inciter les grandes banques à prendre des risques excessifs, car elles savaient que les institutions étatiques leur prêteraient des fonds si nécessaire. Mais cette assurance étatique n'a pas toujours lieu. Ainsi, lors de la crise de 2008, les États-Unis ont décidé de laisser la banque Lehman Brothers faire faillite afin de ne pas générer de situation d'aléa moral. Cependant, la banque était bien « too big to fail » : sa faillite a entraîné une crise majeure, ce qui a déterminé les autres gouvernements à venir au secours des banques.
Un autre aspect de l'aléa moral est le phénomène de titrisation, qui a poussé les banques à prendre davantage de risques et contribué à la crise de 2008. La titrisation est la transformation d'une créance (par exemple un crédit à la banque) en titre vendu sur les marchés financiers. En revendant ainsi les crédits, les banques diluent le risque, puisque ce sont les acheteurs de ces titres qui portent le risque. La titrisation a joué un rôle important dans la crise des subprimes : elle a poussé les banques à accorder des prêts très risqués à des ménages qui n'avaient pas les capacités de les rembourser, car ces banques savaient que le risque allait être transféré au marché. Dans cette situation d'asymétrie d'information, les acheteurs n'étaient pas assez bien informés sur les risques que représentaient ces titres.