Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer quels sont les principaux canaux de transmission d'une crise financière à l'économie réelle.
Que désigne la notion d'effets de richesse négatifs ?
Les effets de richesse négatifs correspondent à une perte de richesse entraînée par la chute de la valeur des actifs. La conséquence directe est donc une diminution de la valeur possédée par les détenteurs de ces actifs, ce qui a une influence sur la demande et ralentit l'économie.
Que désigne la notion de collatéral ?
Le collatéral est un actif remis en contrepartie d'un emprunt. Il sert à « garantir » l'emprunt, en remboursant le prêteur en cas de défaut de paiement.
Quelle est la conséquence d'une vente forcée d'actifs ?
En période de crise financière, afin de rembourser les crédits, les agents économiques doivent procéder à des ventes forcées d'actifs, ce qui diminue leur valeur. Les actifs sont souvent utilisés comme garantie dans les emprunts (collatéral). La baisse de leur valeur fragilise donc à la fois la situation des agents économiques et des prêteurs (les banques).
Qu'est-ce que la contraction du crédit ?
La contraction du crédit est la baisse du volume des crédits accordés par les banques en situation de crise économique.
Quelle est la conséquence d'une contraction du crédit sur l'économie et la production ?
La contraction du crédit ralentit considérablement l'économie et la production car ces crédits correspondent aux investissements des entreprises et à une partie de la consommation des ménages.
Quelles sont les conséquences d'une diminution du collatéral ?
En période de crise, les agents endettés sont contraints à des ventes forcées d'actifs pour faire face au remboursement d'emprunts, ce qui provoque une baisse de la valeur de ces actifs. Lorsque les actifs sont utilisés comme garantie dans des contrats de prêts, on parle de collatéral. Or, la baisse du prix du collatéral réduit la capacité des agents à emprunter de nouveau. En affectant le secteur bancaire, elle provoque aussi une baisse du crédit accordé par les banques.
Quelle est la conséquence d'un effet de richesse négatif ?
Les effets de richesse correspondent à la baisse de la valeur des actifs financiers ou patrimoniaux. Or, la consommation des ménages dépend en partie de la valeur de leur patrimoine financier. Ainsi, en cas d'effet de richesse négatif, les ménages réduisent leur consommation du fait de la baisse de valeur de leur patrimoine. La baisse de la consommation entraîne une diminution de la demande, donc de la production, et une hausse du chômage.
Une crise financière se produit en premier dans le système bancaire et financier, mais la paralysie ou l'effondrement des banques provoquent une crise économique dans le domaine de la production et de l'économie réelle. Cette transmission emprunte plusieurs canaux, notamment celui des effets de richesse négatifs, des ventes forcées et de la contraction du crédit.
Les effets de richesse sont liés à la variation de la valeur des actifs financiers ou patrimoniaux. Lors des crises financières, d'une manière générale, la valeur des actifs financiers (monnaie, actions, obligations) diminue par une baisse générale des prix. La conséquence directe est donc une diminution de la valeur possédée par les détenteurs de ces actifs (les entreprises ou les ménages). Or, la consommation des ménages dépend en partie de la valeur de leur patrimoine financier. Ainsi, en cas d'effet de richesse négatif, les ménages réduisent leur consommation du fait de la baisse de valeur de leur patrimoine. La baisse de la consommation entraîne une diminution de la demande, donc de la production, et une hausse du chômage. Cela affecte aussi les entreprises, car les actions perdent leur valeur et donc n'intéressent plus les acheteurs ni les banques en contrepartie d'un crédit.
Un autre canal de transmission est constitué par la baisse du prix du collatéral et les ventes forcées. Le collatéral est un actif remis en contrepartie d'un emprunt. Il sert à « garantir » l'emprunt, en remboursant le prêteur en cas de défaut de paiement.
En période de crise, les agents endettés sont contraints à des ventes forcées d'actifs pour faire face au remboursement d'emprunts, ce qui diminue la valeur des actifs. Lorsque ces actifs sont utilisés comme collatéral, la baisse du prix du collatéral réduit la capacité des agents à emprunter de nouveau. En affectant le secteur bancaire, elle provoque aussi une baisse du crédit accordé par les banques.
Enfin, la contraction du crédit accordé par les banques constitue un autre canal de transmission. La contraction du crédit correspond à la baisse du volume des crédits accordés par les banques en situation de crise économique. Lors des crises financières, en situation d'asymétrie d'information, les banques diminuent les prêts accordés, ce qui affecte lourdement l'économie. La contraction du crédit ralentit considérablement l'économie et la production car ces crédits correspondent aux investissements des entreprises et à une partie de la consommation des ménages. La production des entreprises se ralentit alors, les salaires diminuent et la consommation se réduit, entraînant un cycle de dépression économique, c'est-à-dire une situation durable de baisse de la production. Dans cette situation, les agents formulent des anticipations pessimistes, ce qui limite la reprise de la production. Dans ce cas, la crise s'auto-entretient.