Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Qu'est-ce que le niveau de qualification ?
Le niveau de qualification est l'ensemble des compétences d'un travailleur, qui dépend en partie du niveau de diplôme.
Qu'est-ce que la tertiarisation ?
La tertiarisation est le processus économique dans lequel l'essentiel de la production et des activités productives est réalisé par le secteur tertiaire des services et non plus par le secteur secondaire (industrie) ou primaire (agricole).
Qu'est-ce que la salarisation ?
La salarisation est le processus économique et social caractérisé par la diffusion du statut de salarié comme forme principale de statut économique associé au métier ou à la production. Un salarié touche un salaire pour sa contribution à la production.
À quelle catégorie les PCS qui augmentent actuellement en France appartiennent-elles ?
Parmi les PCS, on observe une diminution de certaines catégories : agriculteurs, artisans, ouvriers. À l'inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires et les employés sont en forte augmentation. Ces PCS correspondent à des métiers du secteur tertiaire : le secteur varié des services (commerce, finance, recherche, enseignement, etc.).
Comment la part des femmes évolue-t-elle dans la population active en France ?
Depuis les années 1960, on observe une progression de la part des femmes dans la population active. Cette féminisation des emplois est liée à un changement des normes sociales sur le rapport à l'emploi des femmes. Ce phénomène, favorisé par des évolutions législatives, est lié à la tertiarisation.
Quel est l'effet de la féminisation de l'emploi en France sur les rôles sociaux de genres ?
La féminisation des emplois est liée à un changement des normes sociales sur le rapport à l'emploi des femmes. Bien que l'égalité hommes-femmes de l'accès aux emplois et rémunérations reste incomplète, ces évolutions ont modifié en profondeur la vision du rôle social de la femme.
Quel est l'effet de l'augmentation du niveau de qualification sur la concurrence ?
La hausse du niveau de qualification entraîne une concurrence accrue entre les jeunes diplômés sur le marché du travail.
Les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle sont la salarisation, la tertiarisation, l'élévation du niveau de qualification et la féminisation des emplois.
La salarisation est le processus économique et social caractérisé par la diffusion du statut de salarié comme forme principale de statut économique associé au métier ou à la production. Un salarié touche un salaire pour sa contribution à la production. Aujourd'hui, la plupart des travailleurs travaillent en tant qu'employés touchant un salaire dans une entreprise. Les travailleurs indépendants (professions libérales, entrepreneurs) sont devenus minoritaires. On estime que 91 % des emplois en France sont aujourd'hui des emplois salariés, alors qu'ils n'étaient que 65 % en 1950.
La tertiarisation est le processus économique dans lequel l'essentiel de la production et des activités productives est réalisé par le secteur tertiaire des services (commerce, finance, recherche, enseignement, etc.) et non plus par le secteur secondaire (industrie) ou primaire (agricole). Parmi les PCS, on observe une diminution des catégories relevant du secteur primaire et secondaire : agriculteurs, artisans, ouvriers. À l'inverse, les catégories du secteur tertiaire, comme les cadres et les professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires et les employés, sont en forte augmentation.
La féminisation des emplois est observable depuis les années 1960 : la part des femmes dans la population active augmente fortement. Cette féminisation des emplois est liée à un changement des normes sociales sur le rapport à l'emploi des femmes. Ce phénomène, favorisé par des évolutions législatives, est lié à la tertiarisation. Les femmes se concentrent donc dans les métiers du tertiaire. La féminisation des emplois s'est accrue et diversifiée avec l'obtention de droits par les femmes, comme le droit d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation du mari obtenu en 1965. Bien que l'égalité hommes-femmes de l'accès aux emplois et rémunérations reste incomplète, ces évolutions ont modifié en profondeur la vision du rôle social de la femme.
Enfin, l'élévation du niveau de qualification s'explique par la massification de l'enseignement et le développement des études supérieures. Ainsi depuis les années 1960, le niveau de diplôme de la population s'est largement accru. La proportion de bacheliers dans une génération a considérablement augmenté : alors qu'elle était de 29 % en 1985, elle est passée à 78 % en 2015. La hausse du niveau de qualification s'explique aussi par la tertiarisation de l'économie. Toutefois, l'élévation de la qualification n'a pas toujours un lien positif avec le niveau d'emploi et de revenu. Alors qu'un diplôme plus élevé devrait conduire à un emploi plus élevé et mieux rémunéré, on constate que l'augmentation des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur entraîne une concurrence accrue entre eux sur le marché du travail. Il se produit alors un effet de déqualification : suite à l'augmentation du nombre de diplômés, l'obtention d'un diplôme plus élevé d'une génération à l'autre ne signifie pas nécessairement l'accès à un statut ou à un emploi plus élevé dans la société.