Il y a 65 Ma, à la limite entre le Crétacé et le Paléocène, un événement biologique majeur s'est produit. Les documents suivants permettent de montrer que cette période correspond à une crise écologique majeure.
Des informations géologiques
Il existe, en de très nombreux sites géologiques (Bidart, en France ; El Kef, en Afrique du Nord, etc.) datant de la limite KT, une couche d'argile très mince, riche en cendres, suie et en éléments inhabituels (iridium, quartz choqués, sphérules de verre et spinelles nickélifères).
La teneur en iridium dans la croûte terrestre est très faible. En revanche, cet élément est plus abondant dans les laves issues du manteau, et, davantage encore dans les météorites.
Les quartz choqués témoignent d'une intense compression, telle qu'elle pourrait être rencontrée en cas de choc météoritique.
Les sphérules de verre résultent d'une fusion de roches.
Les spinelles nickélifères (ou magnétites nickélifères) sont produits par l'oxydation de roches riches en nickel, dans des conditions que l'on ne rencontre pas à la surface de la Terre. En revanche, une production dans l'atmosphère terrestre est tout à fait envisageable.
Variations de la biodiversité
L‘analyse des restes fossiles en Asie, en Amérique du Nord, en Europe, montrent une disparition brutale des dinosaures, suivie d'une importante diversification des mammifères et des oiseaux.
Une étude en divers sites fossilifères datant de cette période montre l'évolution suivante de deux grands groupes de mollusques marins A et B.

Évolution du nombre de genres de deux groupes de mollusques marins
Vrai ou faux ? Le document 1 permet de montrer la survenue, il y a 65 Ma environ, d'un événement géologique à l'échelle planétaire.
La couche d'argile caractéristique de la période considérée est mise en évidence en de nombreux sites répartis sur l'ensemble de la surface du globe, ce qui témoigne d'un phénomène d'ampleur planétaire.
Quels sont les deux types d'événements qui peuvent, d'après les données du document 1, être à l'origine de la crise à la limite KT ?
Les différentes traces géologiques découvertes dans la couche d'argile de la limite KT indiquent à la fois un impact météoritique (iridium, spinelles nickélifères, quartz choqués) mais aussi une intense activité volcanique (iridium, sphérules de verre). Ces deux phénomènes se sont conjugués et ont provoqué la crise KT.
D'après le document 2, que s'est-il produit lors du passage de la limite KT ?
Des nombreuses espèces ou groupes d'animaux (dinosaures, rudistes, etc.) ont disparu, alors que d'autres se sont diversifiés (oiseaux, mammifères, etc.). Il y a donc eu, de manière globale, un important renouvellement de la faune au cours de cette crise.
Parmi les propositions suivantes, quels sont les deux phénomènes que montre le graphique du document 2 ?
Le nombre de genres du groupe A a diminué de manière rapide et massive, ce qui correspond à une extinction de masse. Inversement, suite à la crise, les survivants du groupe B se sont considérablement diversifiés puisque le nombre de genres a augmenté rapidement.
Vrai ou faux ? Les documents permettent de bien illustrer les caractéristiques d'une crise : caractère lent et local, bouleversements faunistiques et profondes modifications de la biodiversité.
Faux. Les documents permettent bien d'illustrer les caractéristiques d'une crise, mais celles-ci sont : caractère brutal, rapide, massif, mondial, avec bouleversements faunistiques et profondes modifications de la biodiversité.