Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer le fonctionnement de la contraception hormonale féminine.
La contraception hormonale féminine peut reposer sur le contrôle de la production de molécules par les ovaires.
Quelles sont ces molécules ?
Les ovaires produisent deux hormones de manière cyclique (un cycle chez la femme dure 28 jours). Ces hormones sont les œstrogènes dans un premier temps, puis la progestérone dans un second temps. Ces hormones sont sécrétées sous l'influence d'autres molécules.
Le contrôle peut également reposer sur le contrôle de l'axe hypothalamo-hypophysaire (axe HH).
Quelles molécules l'axe HH produit-il ?
Chez la femme dont un cycle dure environ 28 jours, l'axe hypothalamo-hypophysaire produit de manière cyclique deux hormones qui agissent sur les ovaires et sur la sécrétion d'hormones par les ovaires. Ces hormones, qui sont la FSH et la LH, sont produites par l'adénohypophyse.
Dans des conditions standards, sans contraception, quel est le principe du fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophysaire ?
Si l'on s'intéresse uniquement à la première phase du cycle, entre 0 et 14 jours, l'axe hypothalamo-hypophysaire produit de la FSH (Follicule Stimulating Hormone). Comme son nom l'indique, cette molécule agit sur les ovaires en favorisant la maturation des follicules. Un follicule qui mature plus vite que les autres est ensuite sélectionné. Par ailleurs, l'ovaire produit des œstrogènes, ce qui inhibe la production de FSH par l'axe HH. Quand la production d'œstrogènes diminue car elle n'est plus stimulée par la FSH, la FSH est de nouveau produite par l'axe HH et agit sur les ovaires.
On parle donc de rétrocontrôle négatif.
Sachant que l'émission du gamète femelle, l'ovocyte, s'effectue vers le 14e jour sous l'influence d'un pic de LH, que pourrait-on faire en termes de contraception ?
Le pic d'œstrogènes qui a lieu avant le pic de LH (par la forte quantité d'œstrogènes) exerce un rétrocontrôle positif sur l'axe hypothalamo-hypophysaire et permet une production élevée de LH. En empêchant le pic de LH d'avoir lieu, en maintenant un taux faible constant d'œstrogènes par exemple, on empêche l'ovulation. Si l'ovulation est empêchée, il n'y aura jamais rencontre entre un spermatozoïde et un ovocyte.
L'implant contraceptif, placé dans le bras pour une durée d'environ 3 ans, contient uniquement de la progestérone de synthèse.
Parmi les propositions suivantes, quelles sont les deux affirmations qui décrivent son fonctionnement ?
La progestérone contenue par l'implant contraceptif est diffusée en continu et en même quantité dans le sang. Ce taux constant permet d'inhiber la production de FSH et de LH notamment. Les taux de LH et de FSH étant très faibles, le pic de LH n'a pas lieu et il n'y a donc pas ovulation.
Par ailleurs, cette progestérone de synthèse modifie les sécrétions des organes génitaux et rend la glaire cervicale épaisse, empêchant le passage des spermatozoïdes du vagin vers l'utérus.
Dans des conditions standard, quel est le rôle de la GnRH produite par l'hypothalamus ?
La GnRH, produite par l'hypothalamus, agit directement sur l'adénohypophyse. La production de GnRH est cyclique. Un taux élevé de GnRH stimule la production de LH et de FSH par l'adénohypophyse. La distance étant très courte entre l'hypothalamus et l'hypophyse, la communication est quasi instantanée.
Comment les pilules combinées (œstroprogestatives) fonctionnent-elles ?
Les pilules combinées contiennent à la fois des œstrogènes et de la progestérone de synthèse. Les œstrogènes de synthèse vont inhiber l'ovulation tandis que la progestérone de synthèse va par exemple rendre la glaire cervicale plus épaisse.
Il existe également des pilules uniquement progestatives. Certaines pilules progestatives n'empêchent pas l'ovulation d'avoir lieu.
Quel est l'effet d'un antagoniste des œstrogènes ?
Les antagonistes sont des molécules qui ont le même récepteur que la molécule cible (ils ressemblent donc structuralement à la molécule cible), mais ils bloquent les récepteurs en restant fixés dessus.
La contraception hormonale féminine repose sur la connaissance du cycle féminin et du dialogue entre les ovaires et l'axe hypothalamo-hypophysaire. Bien comprendre la contraception hormonale féminine passe par une bonne compréhension du fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophysaire.
Les contraceptifs hormonaux (implant, dispositif intra-utérin, pilule, patch) peuvent agir sur différentes hormones et avoir différents effets.
Ils peuvent bloquer l'ovulation, rendre la glaire cervicale épaisse, inhiber le développement de la muqueuse utérine, favoriser les règles éliminant la muqueuse utérine.
Un des mécanismes de fonctionnement important à comprendre est le fait qu'en prenant des œstrogènes de synthèse, le pic d'œstrogène au 12-13e jour n'a pas lieu, et donc le pic de LH ne se produit pas. Puisque c'est ce pic de LH qui déclenche l'ovulation, les œstrogènes de synthèse bloquent l'ovulation. Cette méthode est très sûre puisqu'un spermatozoïde ne pourra jamais rencontrer un ovocyte.