Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer le rôle des molécules exogènes sur la fonction reproductrice.
Qu'est-ce qu'une molécule exogène ?
Une molécule exogène est une molécule qui n'est pas produite par l'organisme. Dans le cadre de la reproduction, ce sont des molécules produites en laboratoire qui miment le fonctionnement de certaines hormones impliquées dans le fonctionnement des appareils reproducteurs.
Parmi les propositions suivantes, laquelle est fausse ?
Les molécules exogènes produites en laboratoire sont des hormones qui permettent de contrôler le fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin. Les molécules exogènes permettant de contrôler l'appareil reproducteur masculin ne sont pas encore commercialisées, elles restent à l'état de recherche et d'essais dans les laboratoires pharmaceutiques.
Quel est l'effet du lévonorgestrel, un progestatif de synthèse contenu dans de nombreuses pilules contraceptives ?
Le lévonorgestrel a pour effet de supprimer le pic de LH. Or, si le pic de LH est supprimé, l'ovulation n'a jamais lieu.
Quelles sont les deux autres conséquences de l'utilisation de progestatif de synthèse sur le fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin ?
Les progestatifs de synthèse ont des effets sur le cycle féminin, en plus de supprimer le pic de LH, donc l'ovulation. Ils empêchent le développement de la muqueuse utérine (en conséquence les règles sont peu abondantes, voire absentes) et rendent la glaire cervicale plus épaisse, ce qui gêne la progression des spermatozoïdes du vagin vers l'utérus.
À quoi ressemblent structuralement les molécules exogènes contenues dans les pilules contraceptives progestatives ?
La progestérone de synthèse ressemble structuralement à la progestérone naturelle (endogène) et a donc les mêmes cibles. Ainsi, la progestérone de synthèse leurre le système hypothalamo-hypophysaire en lui faisant croire que c'est de la progestérone naturelle. Cependant, le taux de progestérone reste plutôt élevé, empêchant le bon fonctionnement de l'appareil reproducteur (en vue de la préparation de l'utérus à l'accueil de l'embryon).
Comment qualifie-t-on le RU486, une molécule ressemblant structuralement à la progestérone ?
Le RU486 est une molécule antagoniste, c'est-à-dire qui inhibe les effets de la progestérone. Elle se fixe sur le récepteur de la progestérone et empêche son activation.
Quelle est la molécule présente dans les implants contraceptifs et quel est son rôle ?
Les implants contraceptifs commercialisés en France contiennent uniquement des progestatifs de synthèse. Les progestatifs de synthèse ont pour effet d'empêcher le développement de la muqueuse utérine mais n'empêchent pas la maturation des follicules.
Les molécules exogènes sont produites hors de l'organisme et agissent sur l'organisme. Dans le cadre de la reproduction, ces molécules sont des hormones contraceptives, elles ont pour but d'empêcher la reproduction.
Pour l'homme, il n'existe pas encore de molécules exogènes commercialisées alors que pour la femme, il en existe sous de nombreuses formes : pilules, implants, DIU (dispositifs intra-utérins).
Ces méthodes contraceptives peuvent contenir une ou deux molécules exogènes. Ces molécules sont des œstrogènes et/ou de la progestérone de synthèse.
La progestérone de synthèse que l'on retrouve dans certaines pilules, dans les implants contraceptifs, dans les DIU a pour rôle d'empêcher la survenue du pic de LH et le développement de la muqueuse utérine, mais pas la maturation des follicules.
Les œstrogènes de synthèse que l'on retrouve dans les pilules œstroprogestatives permettent de maintenir un taux constant mais plutôt élevé d'œstrogènes, bloquant ainsi le pic de LH et donc l'ovulation.
Les pilules dites « du lendemain » contiennent aussi des œstrogènes de synthèse qui ont pour but d'empêcher l'ovulation et donc l'implantation d'un embryon.