On donne un texte extrait de l'article "Le Philosophe" de Denis Diderot (Texte A) et un texte extrait de La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière (Texte B).
Texte A
Philosopher, c'est donner la raison des choses, ou du moins la chercher ; car tant qu'on se borne à voir et à rapporter ce qu'on voit on n'est qu'historien. Quand on calcule et mesure les proportions des choses, leurs grandeurs, leurs valeurs, on est mathématicien ; mais celui qui s'arrête à découvrir la raison qui fait que les choses sont, et qu'elles sont plutôt ainsi que d'une autre manière, c'est le philosophe proprement dit.
Texte B
D'abord, dit-il, les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables de toute initiative, de toute invention. En revanche, on les voyait habiles à copier les gestes et les attitudes des Espagnols, leurs supérieurs. Pour faire quelque chose, il leur suffisait de regarder un autre l'accomplir. Cette tendance à copier, qui s'accompagne d'ailleurs d'une réelle ingéniosité dans l'imitation est le caractère même de l'âme esclave. Âme d'artisan, âme manuelle pour ainsi dire.
Où se situe la thèse dans les textes ?
- Dans le texte A, la thèse est formulée dès la première ligne : "philosopher, c'est donner la raison des choses".
- Dans le texte B, la thèse est formulée à la fin de l'extrait : "l'imitation est le caractère même de l'esclave".
Dans le texte A, la thèse est au début alors que dans le texte B, elle est à la fin.
Lequel de ces textes est un raisonnement inductif ? Lequel est un raisonnement déductif ?
- Dans le texte A, on donne d'emblée la thèse dont on va expliciter les modalités en la développant par des arguments et des rapports logiques de cause.
- Dans le texte B, la thèse est une conséquence de l'argumentation. Elle n'est donnée qu'à la fin, après une suite de constats.
Le texte A est un raisonnement déductif et le texte B un raisonnement inductif.