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  4. Exercice fondamental : Interpréter les symboles d'un poème

Interpréter les symboles d'un poème Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 24/10/2018 - Conforme au programme 2018-2019

Dans chacun des extraits suivants, identifier et interpréter les symboles utilisés.

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

(Charles Baudelaire, "L'Ennemi")

  • Le poète recourt à la nature et aux éléments pour définir une période paradoxale de sa vie.
  • La jeunesse est métaphorisée par le "ténébreux orage".
  • Le "soleil" correspond aux moments heureux de l'existence, alors que le "tonnerre" renvoie aux souffrances du poète.
  • Enfin les "fruits vermeils" représentent le bonheur, inaccessible au poète.

Les éléments de la nature symbolisent les événements psychiques de la vie du poète.

- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

- Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.

(Arthur Rimbaud, "Le Buffet")

  • Le buffet du poème connaît "bien des histoires" : il incarne le temps qui passe, l'idée d'ancienneté mais aussi le lieu où l'on entasse les souvenirs.
  • Les objets qui s'y trouvent, aussi dérisoires qu'ils paraissent ("Les médaillons, les mèches", "les portraits, les fleurs sèches") symbolisent les souvenirs que l'on conserve, les reliquats qui traversent le temps pour conserver une trace des événements passés et des gens perdus.

L'objet familier permet de symboliser à la fois le passage du temps et la mémoire qui conserve les détails, qui emmagasine les souvenirs.

Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
À sa particularité.

L'un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je brûle et que tu t'enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m'en veux de mes yeux moqueurs

(Paul Verlaine, "Les Coquillages")

  • Le poète recourt à la nature et au décor de ses amours pour représenter le corps de la femme aimée.
  • Il remotive la forme ancienne du blason poétique en associant les parties du corps de la femme à des coquillages.
  • Chaque coquillage est associé à un souvenir commun mais aussi à des états psychiques des deux amoureux.

Les coquillages, éléments naturels, symbolisent les événements amoureux de la vie du poète.

Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales fleuris sont comme ses paupières.

(Guillaume Apollinaire, "Mai")

  • Le poète recourt aux états de la nature pour représenter la femme aimée.
  • Le mois de mai, associé au triomphe du printemps, vient symboliser l'amour fleurissant pour la femme.
  • Les éléments naturels permettent de créer un blason poétique sur les détails du corps de la femme : les pétales sont les ongles et les paupières de la femme aimée.
  • Mais cette idée de floraison printanière et de pétales tombés laisse entendre que cet amour est éphémère, inscrit dans le passé. Cependant, la dimension cyclique des saisons donne l'espoir d'une renaissance de l'amour.

Les éléments naturels symbolisent la femme et le cycle des saisons symbolise le renouveau amoureux.

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

(Théodore de Banville, "Automne")

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux,
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe,
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend,
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !

(Stéphane Mallarmé, "Brise marine")

  • Le premier vers oppose "la chair" qui symbolise la part humaine charnelle, physique, et plus largement le monde matériel, aux "livres" qui renvoient davantage à l'intellect, à l'esprit, au monde abstrait des idées donc.
  • Le poète utilise l'oiseau, symbole du poète dans la poésie romantique.
  • Les "cieux" et l'idée de vol représentent la tentation de l'inconnu et symbolisent le besoin d'élévation du poète.
  • Le poète est en quête d'évasion, de nouveauté et de liberté, ce que symbolisent l'idée du départ et la métaphore filée du voyage en mer ("steamer", "mâture", "ancre").

L'oiseau et le voyage sont des symboles qu'utilise le poète pour parler de son besoin d'évasion et d'élévation.

Les souvenirs, ce sont les chambres sans serrures,
Des chambres vides où l'on n'ose plus entrer,
Parce que de vieux parents jadis y moururent.
On vit dans la maison où sont ces chambres closes.
On sait qu'elles sont là comme à leur habitude,
Et c'est la chambre bleue, et c'est la chambre rose...
La maison se remplit ainsi de solitude,
Et l'on y continue à vivre en souriant...

(Henry Bataille, "Les Souvenirs...")

Et Thomas de Quincey buvant
L'opium poison doux et chaste
À sa pauvre Anne allait rêvant
Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent

Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent.

(Guillaume Apollinaire, "Cors de chasse")

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

(Charles Baudelaire, "L'Albatros")

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques,
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

(Paul Verlaine, "Clair de lune")

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