Expliquer la division religieuse de l'Europe Exercice fondamental

Les idées de la réforme protestante se diffusent en Europe occidentale. Genève et les cantons suisses deviennent le cœur névralgique du protestantisme, et participent à la diffusion des messages calvinistes et luthériens, notamment en France. De nombreux princes allemands ont converti leur principauté à la religion réformée, bien que leur empereur soit catholique, ce qui crée de nombreuses tensions. Enfin, en Angleterre, le roi Henri VIII se détache de l'Église catholique en 1534 en se déclarant chef du clergé anglais (au lieu du pape), et se rapproche des idées protestantes.

Face à cette perte de pouvoir, l'Église répond avec le concile de Trente par la mise en place d'une Réforme catholique. Conscients des critiques faites à l'encontre de l'institution, le Pape et ses cardinaux créent des séminaires pour mieux former les prêtres, tout en réaffirmant l'importance d'une hiérarchie spirituelle (le Pape étant au sommet). Parallèlement, ils mettent en place la Contre-Réforme, qui a pour but de réprimer les protestants grâce à l'Inquisition et au réseau de princes catholiques. Les tensions entre les deux confessions se multiplient.

Les populations européennes sont divisées en deux, et la cohabitation est difficile. Les protestants, bien que durablement implantés, sont souvent minoritaires et font l'objet de nombreuses interdictions, notamment celle d'appartenir à l'Eglise protestante et de pratiquer leurs cultes. Ils se soulèvent ainsi pour pouvoir obtenir plus de droits : d'abord en Allemagne, puis en France et aux Pays-Bas. Les souverains européens tentent d'apaiser les tensions : c'est le cas avec la paix d'Augsbourg en 1555 qui permet aux princes du Saint-Empire de choisir la religion de leur État, ou l'édit de Nantes (1598) signé par Henri IV, qui met un terme aux guerres de Religion en France et accorde la liberté de religion aux huguenots.