Expliquer le protestantisme et sa diffusion Exercice fondamental

Depuis le XVe siècle, les populations européennes sont de plus en plus angoissées par la quête de Salut. Martin Luther, un moine allemand, appelle à la réforme de l'Église catholique. Il rédige pour cela "95 thèses", en 1517, qui critiquent le recours aux indulgences et le rôle de l'Église : cette dernière se serait substituée à Dieu en permettant aux hommes d'atteindre plus facilement le Salut grâce à ces indulgences. Or selon Luther, seul Dieu peut juger du Salut de chaque homme. De plus, le Salut des hommes ne vient pas de leurs bonnes actions (comme l'enseigne l'Église catholique), mais de leur seule foi. Enfin, Luther préconise la traduction de la Bible en langue vernaculaire pour que chacun puisse la lire. En effet, le sens de la Bible apparaît clairement à sa lecture, et il n'y a pas besoin de prêtres pour l'expliquer.

Après la diffusion de ce texte, Luther est excommunié en 1521, mais de nombreux autres penseurs religieux suivent ses traces. À Zurich, Ulrich Zwingli développe une nouvelle manière réformée de pratiquer la foi chrétienne. Jean Calvin fait de même à Genève, qui devient le cœur de la Réforme. Les adversaires des réformés les surnomment les protestants.

Bien que Luther ait été excommunié par le Pape et condamné par Charles Quint, de nombreux princes allemands se rangent de son côté. La foi réformée se diffuse dans les villes notamment grâce à l'impression et la distribution de "feuilles volantes" sur lesquelles sont inscrites ses idées religieuses. Ainsi, les populations de Suisse, d'une partie du Saint-Empire et du royaume de France adoptent la religion réformée.