Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer le rôle des principales institutions contribuant à la gestion des risques.
Quels sont les deux objectifs de la protection sociale ?
La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective et de protection permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux (chômage, accidents du travail, santé) devant lesquels ils sont inégaux. Elle consiste en un ensemble de prestations sociales effectuées auprès des ménages qui en ont besoin. Par rapport aux systèmes d'assurances privées, la protection sociale permet de mettre en application une véritable solidarité collective, par exemple en rendant les cotisations obligatoires.
Traditionnellement, quelle institution prend en charge la gestion collective des risques ?
Traditionnellement, la famille est l'institution qui assure une prise en charge collective des risques. Elle est une instance de solidarité entre les générations et permet la gestion du risque, en particulier lorsque les autres institutions (sociétés d'assurance, protection sociale) n'existent pas.
Quelle institution prend en charge la gestion collective privée des risques ?
La gestion collective privée des risques est assurée par les sociétés et mutuelles d'assurance. Les risques sont mutualisés : les ressources d'un groupe d'individus sont mises en commun afin de dédommager les personnes lorsqu'un risque se réalise.
Quelle institution permet d'assurer une véritable solidarité collective dans la prise en charge du risque ?
La gestion collective des risques par l'État correspond à la protection sociale. La protection sociale désigne le versement de prestations sociales par l'État aux individus qui sont confrontés à un risque. Par rapport aux systèmes d'assurances privées, la protection sociale permet de mettre en application une véritable solidarité collective, par exemple en rendant les cotisations obligatoires et en permettant à tous de bénéficier de la mutualisation des risques, mêmes pour ceux qui n'ont pas d'assurance privée.
Quelles sont les deux caractéristiques de la mutualisation ?
La mutualisation est un principe de partage et de répartition des risques entre les membres d'un groupe. C'est sur ce principe que s'appuient tant les assurances privées que la protection sociale dans la gestion collective des risques.
Quelles sont les deux responsabilités des pouvoirs publics dans la gestion des risques ?
Afin de garantir des principes de solidarité et d'équité, dans de nombreux pays, les pouvoirs publics ont mis en place des systèmes de protection sociale. Dans ce cadre, les pouvoirs publics fournissent des prestations sociales, financées par des cotisations sociales obligatoires, aux individus faisant face à un risque social. Le but de la protection sociale est d'assurer une redistribution des richesses vers les individus pour qui les risques se réalisent.
Que désigne la notion de prestations sociales ?
Les prestations sociales sont des revenus en nature (remboursement de médicaments) ou en espèces (retraite, allocations chômage) versés aux ménages confrontés à l'un des risques couverts.
Afin de prévenir les risques et de gérer les dommages qu'ils entraînent, différentes institutions prennent en charge les risques sociaux.
La gestion collective des risques peut tout d'abord être prise en charge par les individus eux-mêmes. Traditionnellement, c'est la famille qui assure une prise en charge collective des risques. Elle joue un rôle d'entraide. Elle est une instance de solidarité entre les générations et permet la gestion du risque, en particulier lorsque les autres institutions (sociétés d'assurance, protection sociale) n'existent pas. Même lorsque celles-ci existent, la famille garde un rôle important.
D'autres institutions prennent en charge la gestion privée collective des risques : les sociétés et les mutuelles d'assurance. Ces institutions reposent sur la mutualisation des risques. La mutualisation est un principe de partage et de répartition des risques entre les membres d'un groupe. À travers la mutualisation, les risques sont répartis sur plusieurs personnes, ce qui diminue la charge qui pèse sur chacun. Plutôt que de payer une somme importante au cas où un risque se réalise pour eux, les individus payent régulièrement une somme réduite (une prime), qui aide à financer les dommages de ceux, minoritaires, pour qui le risque se réalise. En échange, ils sont eux-mêmes dédommagés lorsqu'un risque se réalise.
Enfin, la gestion collective des risques est prise en charge par les pouvoirs publics dans certains pays, dont la France : c'est la protection sociale. La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective et de protection permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux (chômage, accidents du travail, santé) devant lesquels ils sont inégaux. La protection sociale consiste en un ensemble de prestations sociales allouées aux ménages qui en ont besoin. Les prestations sociales sont des revenus en nature (remboursement de médicaments) ou en espèces (retraite, allocations chômage) versés aux ménages confrontés à l'un des risques couverts. Ces prestations sociales sont financées par le prélèvement de cotisations sociales obligatoires payées par les citoyens. Par rapport aux systèmes d'assurances privées, la protection sociale permet de mettre en application une véritable solidarité collective, par exemple en rendant les cotisations obligatoires. De plus, elle permet à tous les individus de bénéficier d'une mutualisation des risques, même ceux dont la situation financière ne leur permet pas d'avoir accès à une assurance privée.
Le rôle des pouvoirs publics, à travers la protection sociale, est d'assurer une redistribution des richesses vers les individus pour qui les risques se réalisent. La redistribution peut être horizontale : c'est la logique de l'assurance. Dans le modèle d'assurance, la protection sociale dépend de la contribution individuelle des citoyens. Seuls les individus qui ont cotisé ont le droit à une indemnisation en cas de réalisation d'un risque social. L'assurance est étroitement liée au principe de mutualisation. La redistribution peut aussi être verticale : les ressources vont des ménages plus riches vers les ménages plus démunis. Elle est prise en charge par l'État, et passe par le versement d'une aide sans contrepartie. Dans le modèle d'assistance, la protection sociale concerne l'ensemble des citoyens et non seulement ceux qui cotisent. Elle est financée par un impôt qui alimente le système de solidarité. Ce système permet de protéger les personnes les plus démunies (qui ne peuvent pas cotiser pour une mutuelle privée) face aux risques sociaux.