On considère le texte suivant :
« Pourquoi en effet la douleur me ferait-elle plutôt dire ce qui est que ce qui n'est pas ? Et à l'inverse, si celui qui est innocent de ce dont on l'accuse est assez fort pour supporter ces souffrances, pourquoi celui qui en est coupable ne le serait-il pas lui aussi, quand en échange ce qu'on lui propose est d'avoir la vie sauve ? Je pense que le fondement de cette invention réside dans la considération accordée à l'effort de la conscience. Car dans le cas du coupable, il se pourrait qu'elle l'affaiblisse, et s'ajoute à la torture pour lui faire confesser sa faute ; à l'inverse, elle fortifierait l'innocent contre ses tourments. Mais en vérité, c'est un moyen plein d'incertitude et de danger. Que ne dirait-on pas, que ne ferait-on pas pour échapper à des souffrances aussi horribles ? »
Michel de Montaigne, « Sur la conscience », Essais, 1580
Que permettent les connecteurs notés en rouge ?
Les connecteurs notés en rouge, en effet et car, permettent de présenter la cause logique qui peut faire avouer la vérité sous la torture.
Que permet le connecteur noté en bleu ?
Le connecteur noté en bleu, mais, est un connecteur d'opposition. Il permet d'intégrer une nouvelle idée et de l'opposer à la précédente. Cette nouvelle idée découle d'une réflexion approfondie sur la torture.