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  4. Invention type bac : Ecrire un débat sur la mise en scène

Ecrire un débat sur la mise en scène Invention type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 23/06/2019 - Conforme au programme 2018-2019

Adapté de Métropole, 2011, voies technologiques

Deux élèves d'un atelier théâtre ont choisi la scène de Musset pour la jouer devant leurs camarades.
Ils débattent de leurs intentions de mise en scène du texte retenu ainsi que des effets qu'ils veulent produire sur le spectateur. Imaginez leur dialogue.

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

Quel registre de langue doit être utilisé ?

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

Quel extrait répond aux exigences de la consigne ?

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

Sur quoi doit porter le débat concernant la mise en scène ?

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

Dans le dialogue, quelle ponctuation doit apparaître avant la prise de parole des personnages ?

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

Dans le dialogue, quel temps verbal doit être le plus utilisé ?

Texte B : Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte I scène 1

1834

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

(Une place devant le château.)
MAÎTRE BLAZIUS, DAME PLUCHE, LE CHŒUR1

LE CHŒUR :
Doucement bercé sur sa mule fringante, messer2 Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster3 dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

MAÎTRE BLAZIUS :
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR :
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAÎTRE BLAZIUS :
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur4 à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans en rien dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive5, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.

LE CHŒUR :
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long. Puissions-nous retrouver l'enfant dans le cœur de l'homme !

MAÎTRE BLAZIUS :
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche. (Il sort.)

1 Le chœur : ensemble de personnes qui commentent l'action selon la tradition du théâtre antique. Il est, dans cette pièce, composé de paysans.
2 "Messer" pour Monsieur.
3Pater noster : début d'une prière chrétienne (Notre Père).
4 Docteur : titre universitaire obtenu après la soutenance d'une thèse.
5 Rétive : peu docile.

  • Il faut rédiger un dialogue. L'utilisation des tirets et du saut de ligne dès qu'un personnage parle est obligatoire.
  • Il est préférable de choisir des prénoms pour les deux élèves qui vont débattre.
  • Un débat doit être construit. Il faut trouver des arguments, et pour chaque argument un exemple.
  • Les deux élèves ne doivent pas être du même avis.
  • Les élèves ont deux sujets de conversation : la mise en scène de la pièce et les effets qu'elle doit avoir sur les spectateurs. Il est important de bien aborder les deux thèmes.
  • Des citations et références à la scène tirée de la pièce de Musset sont attendues.
  • Le langage doit être courant.
  • Une phrase d'introduction est la bienvenue.

Ahmed et Lucie sont deux élèves d'un atelier théâtre qui ont choisi de jouer la scène d'introduction de la pièce de Musset On ne badine pas avec l'amour. Ils discutent des choix de mise en scène.

"- Je crois qu'il serait intéressant de supprimer le chœur.
- Supprimer le chœur, Ahmed ? Mais pourquoi ?
- Le chœur, c'est plutôt l'Antiquité pour moi. Je trouve que cela passe très mal aujourd'hui. C'est totalement artificiel, non ?
- Peut-être dans d'autres pièces, mais ici, le chœur dialogue avec maître Blazius, le supprimer serait une mauvaise idée ! D'ailleurs, si on lit bien, le chœur représente ici les paysans.
- Oui, tu as raison... Mais je suis pour changer le fait que ce sont des paysans.
- Pourquoi ?
- Hé bien, regarde, ici, maître Blazius dit "mes enfants". Je sais qu'il s'agit plutôt d'une forme de condescendance vis-à-vis des paysans, mais justement, je trouve cela choquant. Peut-être pourrions-nous faire en sorte qu'il y ait un adulte, un paysan, qui parlerait avec maître Blazius, et des enfants autour de lui. Ainsi, lorsque le personnage dirait "mes enfants", il regarderait les enfants, et non les paysans.
- Mmh, je vois. Ce n'est pas idiot. Pourquoi pas. Mais cela signifie que tu souhaites plutôt une adaptation historique ?
- Bien sûr ! Pas toi ?
- Je ne sais pas... Nous n'avons pas à notre disposition des costumes d'époque, nous n'avons pas de mule, nous n'avons pas d'accessoires... Je ne vois pas comment nous pourrions véritablement mettre en scène historiquement cette scène. Je pensais plutôt à quelque chose de plus moderne. Nous pourrions choisir un grand tissu noir, et l'étendre au fond de la scène. La lumière suivrait principalement maître Blazius lorsqu'il arrive sur scène. Il ferait semblant de monter une mule.
- Intéressant, mais peut-être trop similaire à ce qu'on voit dans le théâtre de l'absurde. Je suis contre une mise en scène qui soulignerait principalement le dénuement. C'est avant tout une scène comique, rien de pathétique ou de tragique ici ! Il faut plus de couleurs ! Le personnage de Blazius a un côté grotesque ! On pourrait mettre un coussin sous le haut de l'acteur qui le jouera, pour faire son gros ventre. Il pourrait arriver assis sur un autre élève, qui serait à quatre pattes et pousserait des cris de mule... Cela pourrait être très amusant ! J'ai envie de faire rire avec cette scène, j'ai l'impression que nous avons le matériel pour.
- Oui... C'est vrai. Faire rire. Je reste persuadée par contre qu'il faudrait une lumière focalisée sur maître Blazius. Une lumière vraiment violente. Toute la scène est éclairée, mais un faisceau le suit, lui. Surtout que si nous choisissons d'accentuer le comique, Blazius a quand même une longue tirade dans laquelle il narre des événements. On pourrait donc le mettre en avant en l'éclairant particulièrement, et il mimerait ce dont il parle. Les autres personnages sur scène le regarderaient aussi. Ce serait un peu comme du théâtre dans le théâtre !
- Formidable ! Oui, ça me plaît ! Et d'ailleurs, je pensais que pendant son long discours, il pourrait faire plusieurs pauses pour terminer de boire son verre ! Tu sais, juste avant qu'il se lance dans sa tirade, un membre du chœur lui a servi à boire.
- Oui, je suis d'accord. Accentuons le côté "mime" de la pièce, comme une pantomime ! Il dit "la porte que voilà" et se tourne vers elle, va la toucher, alors que les autres personnages et le public le suivent du regard. Il dit "dérouler des parchemins" et il fait le geste de dérouler du papier.
- Qui lui apporte une chaise ?
- Un des membres du chœur. Nous avons décidé qu'il y aurait un adulte et des enfants. Un enfant pourrait lui apporter.
- Nous sommes d'accord pour insister sur le caractère grotesque et amuser le spectateur ?
- Oui, mais aussi le faire réfléchir, même inconsciemment. C'est la mise en abyme ! Il voit un homme qui joue et mime sur scène ! Le théâtre dans le théâtre ! Il observe les autres personnages qui deviennent des spectateurs également, tout en étant toujours des comédiens ! Tout cela me plaît beaucoup !
- Et les acteurs, qui choisissons-nous ?
- En voilà une bonne question !
- En tout cas, la scène est relativement courte. Je suis pour qu'on l'adapte dans sa totalité !
- Oui, tout à fait d'accord sur ce sujet !"

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