Expliquer la fragilité des espaces littoraux Exercice fondamental

Les zones littorales sont des espaces de peuplement anciens. Certains de ces espaces naturels côtiers sont particulièrement soumis à des risques, parmi lesquels des aléas naturels. La forte croissance des activités humaines a contribué non seulement à accélérer certains risques naturels, mais aussi à en générer d'autres.

Certains littoraux sont vulnérables car de nombreux risques naturels les menacent. Les aléas sont des phénomènes prévisibles d'origine naturelle ou humaine qui peuvent provoquer un danger. Quand ils menacent des sociétés, ils deviennent des risques. Un risque naturel est donc un danger d'origine naturelle qui menace une société. Il en existe de nombreux comme les risques climatiques que sont les tempêtes, les cyclones, les orages, les inondations. Ils touchent diverses régions du monde, mais certaines sont plus touchées par les cyclones, comme les zones tropicales des littoraux du Pacifique asiatique ou d'Amérique centrale, comme dans l'océan Indien ou le Golfe du Mexique. Sur tous les continents, les crues de grands fleuves entraînent des inondations meurtrières comme en Asie, mais aussi parfois en Europe. Les anticyclones peuvent déclencher des vagues de froid et de sécheresse graves dans des régions qui souffrent déjà de stress hydrique (disponibilité en eau par habitant et par an inférieure à 1700 m³). Les risques tectoniques causent des séismes, des raz-de-marée ou tsunamis, des éruptions volcaniques, risques particulièrement récurrents sur la Ceinture de feu du Pacifique.
À cela s'ajoutent des risques biologiques et sanitaires qui relèvent aussi des risques naturels. Ils menacent de nombreuses régions notamment littorales à travers le monde entier. Par exemple la prolifération d'insectes, comme des nuages de sauterelles, peut détruire des récoltes entières, par exemple en Afrique. D'autres risques sont liés à la prolifération des bactéries et virus et entraînent des épidémies touchant les hommes, comme le chikungunya, ou la faune, comme les bactéries qui ont décimé les parcs huîtriers français il y a quelques années.

Ces risques naturels sont accentués par les activités humaines. La forte pression démographique aggrave les risques. Les sociétés s'installent dans des zones à risques, soit parce que les autres espaces sont tous occupés, soit parce qu'ils sont fertiles, comme les deltas des fleuves ou les pentes des volcans. L'urbanisation intensive, le phénomène de marbellisation, c'est-à-dire le bétonnage à outrance des fronts de mer, sont responsables en partie de l'accélération de l'érosion des littoraux, des inondations, des glissements de terrain, de la disparition des dunes, de l'altération des paysages. L'uniformisation des fronts de mer dégrade irréversiblement ces sites initialement recherchés par les touristes pour leur beauté. La multiplication des sites industrialo-portuaires et des échanges génère aussi des risques technologiques comme des explosions, des incendies, des dégradations et des nuisances avec des bruits et des odeurs persistants, des rejets comme le site de Fos-sur-Mer près de Marseille ou à Shanghai, ou encore sur la Côte Est des États-Unis. Par exemple, les marées vertes sont des invasions d'algues dans les eaux littorales, qui détruisent les côtes à cause de l'agriculture intensive comme le long des côtes bretonnes ou le long des littoraux chinois. La forte concentration des hommes et des activités sur les littoraux multiplie donc les risques naturels ou non sur ces espaces fragiles.