Expliquer comment les littoraux peuvent être aménagés durablement.
Qu'est-ce que la convention de Ramsar ?
Quelle est l'activité de la GIZC ?
Quelle est la principale disposition de loi littoral votée en France ?
Face à une littoralisation de plus en plus importante, les espaces côtiers sont mis en danger. Des projets et aménagements durables ont vu le jour, en s'inscrivant notamment dans les grandes orientations de l'Agenda 21 (plan d'action adopté en 1992 concernant le développement durable au XXIe siècle). La volonté de préserver ces milieux entraîne une gestion plus durable et globale des littoraux à travers différentes politiques.
Partout à travers le monde, les littoraux sont soumis à de fortes pressions humaines, mais de façon inégale. Le peuplement de ces espaces côtiers s'accentue, et la multiplication des échanges aggrave les risques qui pèsent sur ces milieux. Dans les pays développés et riches du Nord notamment, les dégradations de ces environnements et des paysages sont fortes et anciennes. Mais le développement d'une conscience écologique a entraîné la mise en place de mesures pour contrôler et réguler les aménagements et activités des hommes. Les implantations nouvelles sont limitées, des études sur les impacts écologiques et paysagers sont menées pour la mise en œuvre de nouveaux projets. Dans les pays en voie de développement, la pression sur les littoraux est très inégale et est souvent issue d'une histoire liée à la colonisation, en général ancienne. De nouvelles activités se sont implantées, plus rémunératrices pour les populations locales, mais aussi plus polluantes et souvent destinées à satisfaire les besoins des populations des pays du Nord comme le tourisme, la pêche, l'aquaculture, et les sites industrialo-portuaires rattachés à la mondialisation des flux. Elles sont déstabilisantes pour les populations et les activités traditionnelles, et sont loin de s'inscrire dans la logique de développement durable. Aussi, à différentes échelles, des politiques de développement durable cherchent à orienter le développement et l'aménagement des espaces littoraux mondiaux.
Dès 1971, la convention de Ramsar en Iran met en place des mesures. C'est un traité international sur la conservation et la gestion durable des zones humides. La biodiversité de ces zones littorales a été classée bien commun de l'humanité. En 1992, le sommet de la Terre à Rio au Brésil, consacre un des chapitres de l'Agenda 21 à la protection des océans et des zones côtières et insiste sur la gestion intégrée de ces espaces et leur exploitation raisonnable dans le développement durable. Les différentes conventions internationales incitent à la création de parcs et réserves naturels pour préserver la biodiversité, les équilibres biologiques fragiles et les paysages littoraux. Les constructions nouvelles sont interdites, les accès et prélèvements des ressources halieutiques sont limités, contrôlés, parfois interdits.
Certains États ont créé des lois pour protéger les littoraux et concilier le développement économique et la protection de l'environnement comme la loi littoral en France, qui oriente et limite l'urbanisation des côtes depuis 1975. La protection s'élargit au domaine maritime avec la création de parcs marins. La GIZC (gestion intégrée des zones côtières) est un outil de gouvernance des territoires littoraux dans le cadre du développement mondial tenant compte des enjeux terrestres et marins, naturels, économiques et sociaux des littoraux. Cette GIZC cherche aussi à limiter les conflits d'usage avec une meilleure connaissance des milieux et le développement raisonnable d'activités respectueuses des écosystèmes. Enfin, des politiques de prévention des risques sont mises en œuvre mais restent inégales car elles dépendent des moyens financiers et techniques, et du bon vouloir des pays. Ces politiques ne peuvent se mener en général qu'à l'échelle nationale et se heurtent aux intérêts des divers acteurs, comme par exemple les habitants vendéens qui refusent de déménager malgré la catastrophe de 2010 qui a mobilisé les pouvoirs publics et des ONG. Les aménagements durables des littoraux sont difficiles à mettre en œuvre, et il est nécessaire d'en avoir les possibilités financières et techniques, ce qui n'est pas à la portée de tous les pays.
- Face aux menaces occasionnées par la littoralisation des espaces côtiers, une conscience écologique s'est développée, notamment dans les pays du Nord.
- Une des orientations de l'Agenda 21 insiste sur la nécessité de gérer durablement et globalement les littoraux.
- En 1971, la convention de Ramsar en Iran classe les zones littorales comme un bien commun de l'humanité, et prend des mesures internationales pour les préserver.
- Certains États comme la France ont mis en place des lois, comme la loi littorale en 1975.
- La GIZC (gestion intégrée des zones côtières) tente de gérer de façon durable les territoires littoraux.