Caricature des trois ordres
BNF via Wikimedia Commons
Fin des années 1780

Les doléances de la noblesse
Cahier de doléances de la noblesse de la sénéchaussée de Saintes, via Archives parlementaires
Printemps 1789
Nous défendons à nos députés de ne consentir aucune espèce de subsides, aucune espèce d'impôt [...] avant d'avoir obtenu la promulgation authentique des lois suivantes : la première de ces lois sera celle qui assurera noter liberté personnelle et nos propriétés ; et cette loi sera telle, relativement à la sûreté personnelle, qu'abolissant jusqu'au nom de lettre de cachet, le ministre qui fera arrêter un citoyen en vertu de quelque ordre que ce soit, se verra forcé de le remettre sans délai à son juge naturel, pour être jugé selon les lois du royaume. [...] La seconde loi sera celle qui rétablira la nation dans le pouvoir dont on l'a privé quelquefois, mais qu'elle n'a jamais pu perdre, celui de n'être soumise à aucuns subsides, impositions, emprunts, qu'à ceux qu'elle aura librement consentis par l'organe de ses États généraux légalement assemblés. [...] Nous pensons [...] que tout citoyen doit avoir la faculté de dire et d'imprimer ce qu'il pense. [...] La noblesse de Saintonge [...] charge ses députés d'annoncer authentiquement son vœu pour l'égalité de la répartition des impôts, renonçant à tous privilèges pécuniaires [...].
Sélectionner les deux éléments permettant de présenter le document 1.
Le document 1 est une caricature parue à la fin des années 1780.
Le document 1 représente un membre de la noblesse, du clergé et du tiers état. Relier chacun de ces personnages avec la description correspondante.
Le membre du tiers état
Un membre de la noblesse
Un membre du clergé
Un homme vieux et affaibli espérant que cette situation se terminera bientôt.
De ses poches sortent des inscriptions telles que "tabac, taille, corvée, etc."
De ses poches sortent des inscriptions "Évêque, Abbé de. duc et pair" mais aussi "pensions".
La caricature montre un homme du tiers état, vieux et affaibli, portant sur son dos un membre du clergé et un membre de la noblesse. Le membre du tiers état espère que cette situation se terminera bientôt.
De la poche du clerc, on peut lire des messages : "Évêque, Abbé de. duc et pair" mais aussi "pensions".
De la poche du noble sortent aussi des inscriptions telles que "tabac, taille, corvée, etc.".
Indiquer à l'aide du document 2 ce qu'est un cahier de doléance.
Le document 2 est un extrait d'un cahier de doléances de la noblesse de la sénéchaussée de Saintes. Dans ces cahiers sont indiqués les doléances des sujets du roi. Les cahiers sont rédigés séparément pour chaque ordre.
À l'aide du cours, indiquer dans quel contexte sont rédigés ces cahiers.
Ces cahiers de doléances sont rédigés au printemps 1789 à la demande du roi dans le cadre de la convocation des États généraux. En effet, face au déficit qui mine les finances du royaume et à l'impossibilité de mettre en place des réformes, le roi convoque la réunion des trois ordres, les États généraux, qui servira à faire des propositions pour régler la situation.
La document 2, la noblesse demande le droit à la justice, une démocratie parlementaire et la liberté d'expression. Relier ces revendications aux phrases du texte correspondantes.
La liberté personnelle
Une démocratie parlementaire
La liberté d'expression
"Cette loi sera telle, relativement à la sûreté personnelle, qu'abolissant jusqu'au nom de lettre de cachet".
"De n'être soumise à aucuns subsides, impositions, emprunts, qu'à ceux qu'elle aura librement consentis par l'organe de ses États généraux légalement assemblés".
"Nous pensons [...] que tout citoyen doit avoir la faculté de dire et d'imprimer ce qu'il pense."
Dans le document 2, la noblesse réclame le respect de la liberté personnelle : "Cette loi sera telle, relativement à la sûreté personnelle, qu'abolissant jusqu'au nom de lettre de cachet". En effet, la lettre de cachet permet au roi de faire arrêter qui bon lui semble sur simple émission d'une lettre de cachet.
Elle réclame aussi la mise en place d'une démocratie parlementaire : "De n'être soumise à aucuns subsides, impositions, emprunts, qu'à ceux qu'elle aura librement consentis par l'organe de ses États généraux légalement assemblés".
Enfin, elle réclame la liberté d'expression : "Nous pensons [...] que tout citoyen doit avoir la faculté de dire et d'imprimer ce qu'il pense."