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Les Etats-Unis et le monde depuis les années 1940 Etude de documents type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 07/08/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Amérique du Sud, 2015, voie ES

En confrontant les deux documents, présentez les principes dont les États-Unis se réclament depuis la Seconde Guerre mondiale dans leur relation avec le monde, puis leurs applications et leurs limites.

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

www.politicalcartoons.com

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Quand les "quatorze points" de Wilson sont-ils présentés ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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Quelle doctrine les États-Unis adoptent-ils en 1919 - 1920 ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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Comment qualifie-t-on les États-Unis après 1989 ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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Dans quel contexte le document 1 est-il écrit ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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Qu'est-ce que la Charte de l'Atlantique entend favoriser ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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Quel conflit récent peut expliquer la critique émise par le document 2 ?

Document 1

La Charte de l'Atlantique, 14 août 1941

Le Président des États-Unis et M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.

  • Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
  • Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
  • Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
  • Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
  • Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
  • Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
  • Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
  • Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.
Document 2

Andy Singer, Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), 2007

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En janvier 1918, dans son célèbre discours énonçant ses "quatorze points", le Président Wilson avait manifesté le désir de voir les États-Unis s'impliquer dans les affaires du monde afin d'en assurer la paix et la stabilité. Le programme qu'il avait soumis au Congrès et au monde était ambitieux et révélait, à bas bruit, l'émergence de la puissance américaine. Las, en 1919, les Républicains reprenaient le contrôle du Congrès et imposaient le retour à la doctrine isolationniste.
Cet isolationnisme doit cependant rapidement s'affronter à la réalité. La montée des tensions en Europe et en Asie qui aboutit à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale en 1937 - 1939 ne peut en effet laisser les États-Unis tout à fait indifférents tant les liens économiques et financiers sont nombreux et vitaux pour le pays. Franklin D. Roosevelt est très tôt conscient du rôle que son pays doit tenir dans cet ébranlement mondial. Il s'emploie donc autant que possible à sensibiliser ses concitoyens à ces enjeux alors même que ceux-ci campent majoritairement sur leurs positions isolationnistes, comme en témoigne le vote des lois de neutralité. En 1937, Roosevelt fait néanmoins adopter la loi Cash and Carry avant de réussir à imposer la loi Lend-Lease (Prêt-bail) en mars 1941. Surtout, en août 1941, alors que Washington n'est pas encore entré en guerre, le président des États-Unis rencontre le Premier ministre de Sa Majesté, Winston Churchill, au large de Terre-Neuve dans l'Atlantique Nord. Cette rencontre donne lieu à la rédaction d'une charte, la Charte de l'Atlantique (document 1), dans laquelle les deux leaders du monde libre édictent les principes qui doivent guider leur action pour un monde meilleur. L'entrée en guerre des États-Unis aux lendemains du 7 décembre 1941 donne évidemment une portée toute autre à ce texte fondateur de l'action américaine dans le monde. Soixante ans plus tard, l'interventionnisme américain est interrogé à l'aune de dérives inquiétantes et d'échecs retentissants comme en témoigne le dessin d'Andy Singer, intitulé Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés) publié en 2007.
Il nous appartiendra donc d'interroger ces deux documents sur les principes qui guident l'action des États-Unis dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale avant d'en envisager les applications et les limites.

I

Les États-Unis de Roosevelt : un leadership des démocraties ?

Le 14 août 1941, au large de Terre-Neuve, dans l'Atlantique Nord, Roosevelt et Churchill se mettent d'accord sur un texte dont la portée est considérable. Il ne s'agit rien de moins que d'édicter une charte dans laquelle les deux démocraties présentent les principes fondamentaux qui doivent guider leur action à l'heure où le monde ploie sous le totalitarisme et la "barbarie". Ce texte n'est pas sans faire écho aux "quatorze points" de Wilson, ne serait-ce que par son objectif affiché qui est de participer à la construction "d'un avenir meilleur pour le monde". En ces temps troublés, marqués par les crimes de guerre et la violation des droits fondamentaux, il est peu de dire que le défi est important.

En guise de préambule, les deux dirigeants rappellent que leurs pays respectifs "ne recherchent aucune expansion territoriale". Si ce rappel paraît légitime pour la Grande-Bretagne qui est en guerre contre l'Axe depuis 1939, il peut sembler plus étonnant de la part des États-Unis qui sont toujours officiellement neutres : comment un pays non-belligérant pourrait-il bien vouloir conquérir des territoires ? Cela en dit long sur la conscience qu'a Roosevelt de l'inéluctabilité de l'entrée en guerre de son pays. Quoi qu'il en soit, la guerre de conquête est jugée illégitime, ce qui sous-entend que seule la guerre défensive peut être soutenue. Là encore, la pensée wilsonienne est sous-jacente.

Roosevelt et Churchill reprennent un autre des grands principes wilsoniens : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui est évoqué dans le deuxième article : toute "modification territoriale" doit être "conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées". Ils s'inscrivent donc en faux avec ce qui avait coutume de se pratiquer dans les congrès internationaux d'après-guerre au cours desquels les vainqueurs redessinaient les cartes politiques sans tenir compte du principe des nationalités. Cela avait été le cas au congrès de Vienne en 1815, cela avait encore été le cas à Paris en 1919 malgré les beaux discours de Wilson. Ce droit des peuples à disposer d'eux-mêmes apparaît également dans le troisième article dans lequel il est indiqué que "tous les peuples [ont le droit] de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre". Cette critique implicite de la colonisation – arrachée à Churchill par Roosevelt au nom de l'anticolonialisme fondateur de la politique américaine – est développée quelques lignes plus loin : "les peuples qui ont été privés par la force [de] leurs droits souverains [doivent se les] voir restituer". En d'autres termes, la Charte de l'Atlantique en appelle à la décolonisation, à contrecœur pour la Grande-Bretagne.

Il est à noter que Roosevelt et Churchill entendent évidemment "détruire la tyrannie nazie" et "assur[er] à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin". L'exigence démocratique est ici palpable. "Vivre à l'abri de la crainte" : cela fait évidemment référence au régime de terreur que les nazis et les fascistes avaient mis en place au cours des années 1920 en Italie et 1930 en Allemagne. Cette guerre est donc une guerre contre la tyrannie et pour la démocratie. À terme, cette démocratie a vocation à s'étendre, ce qui ne pourra, pense-t-on, que pacifier le monde, les démocraties étant généralement jugées plus pacifiques que les régimes autoritaires.

Pour les deux dirigeants, la généralisation du libre-échange sera par ailleurs un gage de paix, de stabilité et de prospérité pour le monde. À cette fin, ils estiment, selon le quatrième article de la charte, que "tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus [doivent être assurés d'avoir] accès […] au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique". Ils militent par ailleurs pour que "tous les hommes [puissent] parcourir sans entrave les mers et les océans." En d'autres termes, ils considèrent que le protectionnisme économique, qui avait marqué son grand retour dans l'entre-deux-guerres, est l'ennemi à abattre si l'on veut construire une paix durable. Ils en appellent en outre à la mise en place d'une gouvernance économique mondiale lorsqu'ils disent désirer "que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations". Il s'agit clairement de permettre "le progrès économique et la sécurité sociale", fondements, selon Roosevelt et Churchill d'une paix juste durable ; la conférence de Brettons Woods de 1944 marquera une étape importante dans l'élaboration d'une gouvernance mondiale marquée du sceau du libéralisme économique et de l'hégémonie américaine.

Enfin, il faut pouvoir garantir que cette paix, une fois établie, soit maintenue dans la durée ; pour ce faire, il faut engager un processus de désarmement qui s'accompagne de l'élaboration "d'un système permanent de sécurité générale". Là encore, on retrouve Wilson et son quatorzième point qui avait été le prélude à la création de la Société des nations (SDN). Ce huitième point sera à l'origine de la création de l'Organisation des Nations unies (ONU) en juin 1945 lors de la Conférence de San Francisco, et à laquelle, cette fois, les États-Unis participeront.

La Charte de l'Atlantique apparaît donc bien comme le vade-mecum de l'action internationale des États-Unis. Par la voix de Roosevelt, ils offrent au monde un programme fondé sur des principes : le libéralisme et la démocratie sont au cœur de ce programme d'action. Le respect des peuples apparaît en outre comme un fondement de la politique anglo-saxonne. Une fois la guerre gagnée, il appartient aux États-Unis, devenus de fait une superpuissance, de mettre en œuvre ce programme dans le contexte bien particulier de la guerre froide.

II

Les errements de la puissance américaine : l'action au regard des principes

En 1945, les puissances de l'Axe sont vaincues ; les Alliés ont tué l'hydre totalitaire et il leur appartient de modeler le monde à leur convenance et selon les principes de la Charte de l'Atlantique. Si ce n'est que les relations entre les deux grands vainqueurs que sont l'URSS de Staline et les États-Unis ne tardent pas à se tendre, au point que le monde entre dans une nouvelle période de tensions et d'instabilité : la guerre froide. La bipolarité qui caractérise le monde à partir de 1947 - date de la mise en place des doctrines Truman et Jdanov - interroge donc les principes de la Charte de l'Atlantique mais la période qui s'ouvre après 1989 et l'effondrement de l'URSS ne les questionnent pas moins alors que les États-Unis apparaissent, pour un temps, comme une hyperpuissance. Des principes à la réalité, il y a souvent un pas qu'il est difficile de franchir.

Dans son dessin intitulé Invading New Markets (à l'assaut des nouveaux marchés), Andy Singer suggère clairement les limites et les dérives de l'action américaine dans le monde. Ce dessin, paru en 2007, résume à lui seul les critiques que d'autres ont pu adresser à la puissance américaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il fait ainsi référence à un certain nombre d'événements historiques qui ont symbolisé le Hard power américain et mobilise en outre toute une série de références au Soft power. Ce dessin est clairement une critique acerbe de la puissance américaine.

Que voit-on ? Une scène de débarquement militaire qui fait immanquablement référence au débarquement du 6 juin 1944 qui a marqué le début de la reconquête de l'Europe occidentale. Un destroyer pilonne la côte aidé de l'US Air Force alors que des barges déversent des soldats armés. On se croirait presque dans une scène du Jour le plus long qui a marqué les consciences et fixé durablement l'image que l'on se fait du Débarquement. Au fond, un groupe de soldats plante un drapeau en haut d'un monticule ; cette scène est une référence explicite à une célèbre photographie intitulée Raising the flag on Iwo Jima prise par Joe Rosenthal en février 1945, alors que la guerre du Pacifique bat son plein et que le Japon recule inéluctablement. Cette photographie symbolise à elle seule la puissance américaine incarnée par ses GI's, vus à la fois comme des libérateurs et comme des vecteurs de l'impérialisme américain. Enfin, à gauche du dessin, des civils, mains levées, fuient devant l'avancée des soldats. On pourrait ici voir une référence, certes plus discrète, à une autre photographie célèbre, celle de Nick Ut, sur laquelle de jeunes enfants fuient devant l'avancée de l'armée américaine au Vietnam. La dénonciation du Hard power est ici évidente : les États-Unis sont vus comme une puissance militaire qui débarque en terre étrangère, impose sa domination et contraint les peuples. Voilà qui n'est pas sans contredire les principes édictés dans la Charte de l'Atlantique. Le dessinateur a ici toute une série de faits historiques en tête : l'implication des États-Unis au Vietnam dans les années 1960 - 1970, bien sûr, mais également la guerre en Irak de 2003. À la critique de ce Hard power, dénoncé comme un vecteur d'impérialisme, le dessinateur ajoute une critique acerbe du Soft power.

Là encore, il faut revenir à ce que l'on voit. Le destroyer de l'US Navy arbore sur sa coque la célèbre virgule de la marque Nike ; un drapeau "griffé" Mc Donald's le surplombe ; quant aux missiles, ce sont des canettes de "coke" qui évoquent insensiblement la marque Coca Cola. Les barges représentent également des firmes occidentales, notamment la compagnie pétrolière Shell. L'aviation largue quant à elle des bombes qui s'avèrent être des postes de télévision. Les GI's sont enfin représentés sous les traits des célèbres personnages de Disney : Mickey au premier plan droit, des Dingos et un Donald peu amènes prennent possession du territoire, notamment en plantant un drapeau aux couleurs de Microsoft. Évidemment, l'usage de ces références donne tout son sens au dessin et illustre fidèlement son titre. La puissance américaine passe par ses firmes multinationales qui ont su imposer leur domination sur de nombreux secteurs. Microsoft a longtemps été un leader incontesté du secteur informatique en imposant Windows au monde entier ; Coca Cola, Mc Donald's sont à eux-seuls les symboles de la diffusion de l'American way of life ; ils sont présents sur tous les continents. Disney et Hollywood participent aussi de cette américanisation du monde que certains ont pu dénoncer. Cet impérialisme passe également par les chaînes d'information, notamment CNN qui offre au monde entier la vision que les États-Unis en ont.

Il est certain que la puissance américaine s'est imposée via l'économie et la culture. Ainsi, l'Europe d'après-guerre a été envahie par des produits américains : le blue Jean's, le chewing-gum ont débarqué en même temps que les films d'Hollywood… Il aura fallu d'âpres combats pour que la France réussisse à imposer "l'exception culturelle" dans les négociations commerciales. En Afrique ou en Asie, sans parler de l'Amérique latine, la culture américaine est devenue mainstream même s'il ne faut pas sous-estimer la capacité de résistance des sociétés.

Enfin, certains ont considéré que certaines guerres avaient pu être menées pour des raisons purement économiques : la guerre en Irak de 2003, condamnée par l'ONU et une partie des alliés de Washington, a visiblement permis aux firmes américaines de s'imposer dans la région et de faire des profits considérables. En ce sens, on peut parler de dévoiement de la puissance américaine et de trahison des principes de 1941. Mais, qu'on le veuille ou non, l'Amérique a bel et bien été un ferment de liberté et de démocratie dans le monde même si elle n'a jamais perdu de vue ses intérêts, tant en termes de politiques qu'économiques.

En 1945, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, à la différence de 1918 - 1919, acceptent le leadership sur le "monde libre" et mènent une politique interventionniste à l'échelle mondiale dans le contexte de la guerre froide. Ils aident leurs alliés à résister à la menace communiste dans le cadre du plan Marshall et du containment. Ils promeuvent la démocratie et le libéralisme. Mais au nom de leurs intérêts bien compris, ils imposent leur culture et leur mode de vie par le jeu même du libre-échange. La fin de la guerre froide marque le temps de l'hyperpuissance américaine, une hyperpuissance qui se traduit par une capacité à s'imposer dans tous les domaines et à jouer plus ou moins subtilement du hard et du Soft power.

L'impérialisme américain s'est donc bien déployé depuis 1945 sur l'Occident d'abord, sur l'ensemble du monde - ou presque - ensuite, suscitant des réactions parfois violentes qui ont miné cette hyperpuissance et l'ont fragilisée, comme en témoignent - de manière aussi spectaculaire que sanglante - les attentats du 11 septembre 2001 ou la création de l'ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) en Amérique latine. Avec l'arrivée de l'administration Trump en janvier 2017, on peut s'interroger sur les principes et les modalités de l'intervention étasunienne dans le monde.

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