Décrire les limites de la démocratie athénienne, ainsi que les critiques qui sont exprimées à son encontre et qui participent à sa chute.
Quels hommes ont accès aux fonctions politiques à Athènes ?
Quelle part de la population athénienne est exclue de la fonction politique à Athènes au IVe siècle ?
Contre quelle cité Athènes mène la guerre à la fin du Ve siècle avant J.-C. ?
D'après Démosthène, quels sont les responsables de l'affaiblissement de la démocratie ?
Quel peuple met fin à la démocratie athénienne ?
Bien que la démocratie athénienne puisse apparaître comme un idéal, elle est aussi débattue et remise en cause.
La citoyenneté à Athènes est limitée, puisque seuls quelques hommes ont accès aux fonctions politiques. En effet, sur l'ensemble de la population, seuls 30 000 Athéniens, âgés de plus de 18 ans, issus de deux parents athéniens et ayant effectué leur service militaire, peuvent prétendre au statut de citoyen. Ainsi, les femmes, les enfants, les étrangers et les esclaves, soit 90 % de la population athénienne, sont dépourvus de tout droit politique.
Certains Athéniens aimeraient donc que la démocratie englobe plus de citoyens, tandis que d'autres prônent le gouvernement par un plus petit nombre, mieux sélectionné. La démocratie athénienne est critiquée par une partie des élites, surtout après la défaite d'Athènes contre Sparte lors de la guerre du Péloponnèse (432 - 404). Aristophane, par exemple, s'inquiète des conséquences des guerres : les citoyens, dont le devoir est de défendre la cité, ne peuvent plus s'occuper des affaires politiques. Les démagogues se multiplient, et sont, d'après Démosthène, une des causes de l'affaiblissement de la démocratie, rendant Athènes incapable de s'opposer à la Macédoine.
De fait, l'ennemi macédonien met fin à la démocratie athénienne après la défaite des Athéniens à Chéronée. Une réforme est imposée en 322 avant J.-C., privant la moitié des citoyens de leurs droits civiques.
- La citoyenneté est limitée à un nombre très restreint d'habitants.
- Elle est critiquée par les élites.
- Affaiblie, elle s'effondre à la fin du IVe siècle.