Expliquer la citoyenneté athénienne aux Ve et IVe siècles Exercice fondamental

Au Ve siècle, la démocratie est mise en place à Athènes. Ce régime permet de donner du pouvoir aux citoyens, qui ne représentent néanmoins qu'environ 10 % de la population.

L'accès à la citoyenneté est codifié : ne sont citoyens que les hommes âgés de plus de 18 ans, ayant au moins un parent athénien et ayant effectué le service militaire. Ces critères sont étendus en 451 avant J.-C. lorsque Périclès, homme politique athénien, exige en plus d'avoir une mère athénienne. Ces 30 000 citoyens ont des droits, tels que la possibilité de participer aux institutions athéniennes, mais également des devoirs.

Le premier devoir des citoyens est de protéger la cité contre d'éventuelles attaques extérieures. Leur rôle au sein de l'armée est établi en fonction de leur richesse : les plus riches deviennent cavaliers, les paysans propriétaires deviennent hoplites (fantassins) et les plus pauvres, trières (rameurs). Le citoyen est formé dès ses 18 ans par un service militaire de deux ans, appelé l'éphébie.
De plus, l'ensemble des citoyens doit payer l'impôt, ou les liturgies pour les plus riches (prise en charge de dépenses d'intérêt général).

Néanmoins, il faut souligner que la citoyenneté athénienne reste limitée à une petite partie de la population : en sont exclus les femmes, les enfants, les métèques et les esclaves. Ainsi, malgré la mise en place d'une démocratie, 90 % de la population athénienne ne peut y participer, laissant le pouvoir à quelques familles privilégiées.