Décrire les activités économiques en ville au Moyen Age Exercice fondamental

Deux types d'activités économiques peuvent être distinguées en ville au Moyen Âge : l'activité de transformation (l'artisanat) et celle de commercialisation.

Les artisans sont une part très importante de la société urbaine. Dès le XIe siècle, beaucoup de professions artisanales se développent dans l'industrie, l'alimentation ou encore la construction. De plus, les artisans s'organisent au sein de métier ou corporation afin de fixer les règles de leur profession et pour pouvoir bénéficier d'une entraide. À Paris par exemple, le prévôt royal Étienne Boileau fixe l'ensemble de ces métiers dans le Livre des métiers en 1268. Les confréries assurent également une protection de ces métiers. Par conséquent, le milieu artisanal est solidaire mais distinct. Parmi l'ensemble des artisans, une hiérarchie sociale s'établit : les orfèvres sont par exemple bien mieux considérés que les bouchers. Enfin, l'artisanat peut être au cœur de la richesse d'une ville, comme l'est l'industrie textile à Bruges.

Le commerce tient également une place importante dans l'économie médiévale. Les villes sont des places commerciales incontournables : elles sont le lieu de foires, marchés ou commerces. Les foires, dont l'essor date du XIIe siècle, se tiennent à l'occasion d'une fête religieuse, tous les ans à date fixe dans une ville donnée. Les foires de Champagne, qui se tiennent à Provins, Bar-sur-Aube, Lagny-sur-Marne et Troyes font la prospérité de leur ville. En effet, des marchands font plusieurs centaines de kilomètres tous les ans pour pouvoir y participer. Les marchés quant à eux sont réservés aux marchands locaux et se tiennent en ville une ou deux fois par semaine. Enfin, les villes peuvent parfois être de véritables carrefours commerciaux comme Bruges en Flandre, qui assure des liaisons commerciales avec l'ensemble de l'Europe ainsi qu'une partie de l'Orient.