Expliquer l'organisation de la société urbaine au Moyen Age Exercice fondamental

Avec l'essor des villes, une nouvelle société émerge : la société urbaine. Cette société est à la fois hiérarchique et solidaire.

Au sommet de cette société, se trouve le patriciat. Il est constitué des plus grandes familles urbaines (chevaliers, élites économiques, ancienne noblesse) qui s'octroient souvent les pouvoirs politiques au sein du conseil municipal. De plus, ce sont eux qui gèrent le foncier et les capitaux de la ville. En dessous d'eux, la bourgeoisie joue également un rôle important au niveau économique et politique. En effet, les bourgeois sont souvent des marchands et ils élisent les conseillers municipaux. Pour accéder à ce statut, il faut payer un droit et assurer le guet de la ville. La ville compte aussi de nombreux artisans, dirigés dans chaque métier par des maîtres, qui tentent d'intégrer les classes supérieures. Enfin, la société urbaine compte également de nombreux exclus : mendiants, marginaux qui n'ont pas de métiers.

Au-delà de sa hiérarchie, la société urbaine se caractérise également par ses solidarités. Trois types de solidarités sont perceptibles : la famille, la paroisse, et les confréries. La famille reste la structure de base de la société et permet une protection, une aide à tous ses membres, notamment au sein du patriciat. La paroisse réunit quant à elle tous les habitants d'un quartier autour d'une église ou d'un cimetière et peut dispenser de l'aide aux plus pauvres. Les confréries (associations religieuses placées sous la protection d'un saint patron) qui regroupent des membres d'un même métier organisent les professions en fixant les prix, la production, l'entraide. Elles assurent l'assistance à ses membres les plus démunis. Ces confréries se distinguent des guildes ou métiers, qui sont des associations de marchands ou d'artisans ayant des règles et des normes de fabrication communes.