Pondichéry, 2009, voie S
Vous ferez le commentaire du texte de Jean Giono (texte C).
Texte C : Jean Giono (1895 - 1970), Regain, deuxième partie
1930
[Le village abandonné et son dernier habitant sont presque revenus à l'état sauvage ; mais Panturle, en fondant une famille avec sa compagne qui attend un enfant et en reprenant son activité d'agriculteur, va faire renaître le bonheur et la civilisation paysanne.]
Maintenant Panturle est seul.
Il a dit :
- Fille, soigne-toi bien, va doucement ; j'irai te chercher l'eau, le soir, maintenant. On a bien du contentement ensemble. Ne gâtons pas le fruit.
Puis il a commencé à faire ses grands pas de montagnard.
Il marche.
Il est tout embaumé de sa joie.
Il a des chansons qui sont là, entassées dans sa gorge à presser ses dents. Et il serre les lèvres.
C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur et saliver longtemps le jus comme un mouton qui mange la saladelle du soir sur les collines. Il va, comme ça, jusqu'au moment où le beau silence s'est épaissi en lui et autour de lui comme un pré.
Il est devant ses champs. Il s'est arrêté devant eux. Il se baisse. Il prend une poignée de cette terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine. C'est une terre de beaucoup de bonne volonté.
Il en tâte, entre ses doigts, toute la bonne volonté.
Alors, tout d'un coup, là, debout, il a appris la grande victoire.
Il lui a passé devant les yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en couteau. Il a connu d'un coup, cette lande terrible qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enragé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas combattre sans l'aide de la vie.
Il est debout devant ses champs. Il a ses grands pantalons de velours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un morceau de ses labours. Les bras le long du corps, il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini.
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne.
Quel plan est adapté au commentaire du texte suivant ?
Texte C : Jean Giono (1895 - 1970), Regain, deuxième partie
1930
[Le village abandonné et son dernier habitant sont presque revenus à l'état sauvage ; mais Panturle, en fondant une famille avec sa compagne qui attend un enfant et en reprenant son activité d'agriculteur, va faire renaître le bonheur et la civilisation paysanne.]
Maintenant Panturle est seul.
Il a dit :
- Fille, soigne-toi bien, va doucement ; j'irai te chercher l'eau, le soir, maintenant. On a bien du contentement ensemble. Ne gâtons pas le fruit.
Puis il a commencé à faire ses grands pas de montagnard.
Il marche.
Il est tout embaumé de sa joie.
Il a des chansons qui sont là, entassées dans sa gorge à presser ses dents. Et il serre les lèvres.
C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur et saliver longtemps le jus comme un mouton qui mange la saladelle du soir sur les collines. Il va, comme ça, jusqu'au moment où le beau silence s'est épaissi en lui et autour de lui comme un pré.
Il est devant ses champs. Il s'est arrêté devant eux. Il se baisse. Il prend une poignée de cette terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine. C'est une terre de beaucoup de bonne volonté.
Il en tâte, entre ses doigts, toute la bonne volonté.
Alors, tout d'un coup, là, debout, il a appris la grande victoire.
Il lui a passé devant les yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en couteau. Il a connu d'un coup, cette lande terrible qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enragé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas combattre sans l'aide de la vie.
Il est debout devant ses champs. Il a ses grands pantalons de velours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un morceau de ses labours. Les bras le long du corps, il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini.
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne.
Dans ce texte, quel est le champ lexical dominant ?
Texte C : Jean Giono (1895 - 1970), Regain, deuxième partie
1930
[Le village abandonné et son dernier habitant sont presque revenus à l'état sauvage ; mais Panturle, en fondant une famille avec sa compagne qui attend un enfant et en reprenant son activité d'agriculteur, va faire renaître le bonheur et la civilisation paysanne.]
Maintenant Panturle est seul.
Il a dit :
- Fille, soigne-toi bien, va doucement ; j'irai te chercher l'eau, le soir, maintenant. On a bien du contentement ensemble. Ne gâtons pas le fruit.
Puis il a commencé à faire ses grands pas de montagnard.
Il marche.
Il est tout embaumé de sa joie.
Il a des chansons qui sont là, entassées dans sa gorge à presser ses dents. Et il serre les lèvres.
C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur et saliver longtemps le jus comme un mouton qui mange la saladelle du soir sur les collines. Il va, comme ça, jusqu'au moment où le beau silence s'est épaissi en lui et autour de lui comme un pré.
Il est devant ses champs. Il s'est arrêté devant eux. Il se baisse. Il prend une poignée de cette terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine. C'est une terre de beaucoup de bonne volonté.
Il en tâte, entre ses doigts, toute la bonne volonté.
Alors, tout d'un coup, là, debout, il a appris la grande victoire.
Il lui a passé devant les yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en couteau. Il a connu d'un coup, cette lande terrible qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enragé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas combattre sans l'aide de la vie.
Il est debout devant ses champs. Il a ses grands pantalons de velours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un morceau de ses labours. Les bras le long du corps, il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini.
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne.
Quel procédé littéraire permet d'exprimer le bonheur du personnage dans le texte suivant ?
Texte C : Jean Giono (1895 - 1970), Regain, deuxième partie
1930
[Le village abandonné et son dernier habitant sont presque revenus à l'état sauvage ; mais Panturle, en fondant une famille avec sa compagne qui attend un enfant et en reprenant son activité d'agriculteur, va faire renaître le bonheur et la civilisation paysanne.]
Maintenant Panturle est seul.
Il a dit :
- Fille, soigne-toi bien, va doucement ; j'irai te chercher l'eau, le soir, maintenant. On a bien du contentement ensemble. Ne gâtons pas le fruit.
Puis il a commencé à faire ses grands pas de montagnard.
Il marche.
Il est tout embaumé de sa joie.
Il a des chansons qui sont là, entassées dans sa gorge à presser ses dents. Et il serre les lèvres.
C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur et saliver longtemps le jus comme un mouton qui mange la saladelle du soir sur les collines. Il va, comme ça, jusqu'au moment où le beau silence s'est épaissi en lui et autour de lui comme un pré.
Il est devant ses champs. Il s'est arrêté devant eux. Il se baisse. Il prend une poignée de cette terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine. C'est une terre de beaucoup de bonne volonté.
Il en tâte, entre ses doigts, toute la bonne volonté.
Alors, tout d'un coup, là, debout, il a appris la grande victoire.
Il lui a passé devant les yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en couteau. Il a connu d'un coup, cette lande terrible qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enragé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas combattre sans l'aide de la vie.
Il est debout devant ses champs. Il a ses grands pantalons de velours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un morceau de ses labours. Les bras le long du corps, il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini.
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne.
L'extrait suivant correspond à la fin du roman Regain de Jean Giono. En quoi cette fin est-elle une illustration du titre de l'œuvre ?
Texte C : Jean Giono (1895 - 1970), Regain, deuxième partie
1930
[Le village abandonné et son dernier habitant sont presque revenus à l'état sauvage ; mais Panturle, en fondant une famille avec sa compagne qui attend un enfant et en reprenant son activité d'agriculteur, va faire renaître le bonheur et la civilisation paysanne.]
Maintenant Panturle est seul.
Il a dit :
- Fille, soigne-toi bien, va doucement ; j'irai te chercher l'eau, le soir, maintenant. On a bien du contentement ensemble. Ne gâtons pas le fruit.
Puis il a commencé à faire ses grands pas de montagnard.
Il marche.
Il est tout embaumé de sa joie.
Il a des chansons qui sont là, entassées dans sa gorge à presser ses dents. Et il serre les lèvres.
C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur et saliver longtemps le jus comme un mouton qui mange la saladelle du soir sur les collines. Il va, comme ça, jusqu'au moment où le beau silence s'est épaissi en lui et autour de lui comme un pré.
Il est devant ses champs. Il s'est arrêté devant eux. Il se baisse. Il prend une poignée de cette terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine. C'est une terre de beaucoup de bonne volonté.
Il en tâte, entre ses doigts, toute la bonne volonté.
Alors, tout d'un coup, là, debout, il a appris la grande victoire.
Il lui a passé devant les yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en couteau. Il a connu d'un coup, cette lande terrible qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enragé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas combattre sans l'aide de la vie.
Il est debout devant ses champs. Il a ses grands pantalons de velours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un morceau de ses labours. Les bras le long du corps, il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini.
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne.