Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur interne de la phrase suivante en narrateur externe ?
Je courus vers la mer, m'y enfonçai en gémissant sur les vacances que nous aurions pu avoir, que nous n'aurions pas.
(Françoise Sagan, Bonjour tristesse)
La phrase est écrite à la première personne du singulier. Il s'agit d'une expérience personnelle. Pour passer à un narrateur externe, il faut :
- Remplacer le pronom personnel par "il/ils" ou "elle/elles".
- Faire attention aux pronoms réfléchis.
- Faire attention à la conjugaison des verbes et la concordance des temps.
- Faire attention à la concordance de personnes pour la cohérence de la phrase.
On obtient :
Elle courut vers la mer, s'y enfonça en gémissant sur les vacances qu'ils auraient pu avoir, qu'ils n'auraient pas.
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur interne de la phrase suivante en narrateur externe ?
Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins suis-je autre.
(Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions)
Les phrases sont écrites à la première personne du singulier. Il s'agit d'un épanchement individuel. Pour passer à un narrateur externe, il faut :
- Remplacer le pronom personnel par "il/ils" ou "elle/elles".
- Faire attention aux pronoms possessifs.
- Faire attention à la conjugaison des verbes et des participes.
On obtient :
Il sent son cœur et il connaît les hommes. Il n'est fait comme aucun de ceux qu'il a vus ; il ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. S'il ne vaut pas mieux, au moins est-il autre.
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne ?
Tout à l'heure il fumait une cigarette, vague et poétique comme un liseron ; à présent il s'était réveillé, il était un peu trop barman, il secouait le shaker, l'ouvrait, faisait couler une mousse jaune dans des verres avec des gestes d'une précision légèrement superflue : il jouait au barman.
(Jean-Paul Sartre, L'Âge de raison)
La phrase est écrite à la troisième personne du singulier et relate la description d'un barman. Pour passer à un narrateur interne, il faut :
- Remplacer le pronom personnel par "je".
- Faire attention à la conjugaison des verbes.
On obtient :
Tout à l'heure je fumais une cigarette, vague et poétique comme un liseron ; à présent je m'étais réveillé, j'étais un peu trop barman, je secouais le shaker, l'ouvrais, faisais couler une mousse jaune dans des verres avec des gestes d'une précision légèrement superflue : je jouais au barman.
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne ?
On n'est pas libre tant qu'on désire, qu'on veut, qu'on craint tant qu'on vit.
(Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au noir)
La phrase est écrite à la troisième personne du singulier au moyen du pronom impersonnel "on". Il s'agit d'une vérité générale. Pour passer à un narrateur interne, il faut :
- Remplacer le pronom impersonnel par "je".
- Faire attention à la conjugaison des verbes.
On obtient :
Je ne suis pas libre tant que je désire, que je veux, que je crains tant que je vis.
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne?
Dans les premiers jours du mois d'octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entra dans la petite ville de Digne.
(Victor Hugo, Les Misérables)
La phrase est écrite à la troisième personne du singulier au moyen du groupe nominal "un homme" en fonction sujet. Pour passer à un narrateur interne, il faut :
- Remplacer le groupe nominal par "moi" pour respecter la construction syntaxique avec le pronom relatif "qui".
- Ajouter le pronom personnel quand il devient nécessaire.
- Faire attention à la conjugaison des verbes.
On obtient :
Dans les premiers jours du mois d'octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, moi qui voyageais à pied j'entrai dans la petite ville de Digne.
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne ?
Il taisait les pensées qui pour lui comptaient le plus, mais il savait de longue date que celui qui s'expose par ses propos n'est qu'un sot, quand il est si facile de laisser les autres se servir de leur gosier et de leur langue pour former des sons.
(Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au noir)
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur interne de la phrase suivante en narrateur externe ?
J'avais le privilège de vivre depuis le début, constamment en toute conscience, ce qu'on finit toujours par découvrir dans la stupeur et le désarroi : l'homme qu'on aime est un étranger.
(Annie Ernaux, Passion simple)
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne ?
Son âme, quand elle était anxieuse, avait quelque chose d'un peu ivre.
Si ses yeux, tout à coup, étincelaient, c'est qu'elle pensait à quelque chose qui concernait Simon.
(Pascal Quignard, Les Solidarités mystérieuses)
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur interne de la phrase suivante en narrateur externe ?
À moi aussi un sort a été jeté, je suis envoûtée, je suis enfermée ici avec eux, dans ce roman, il m'est impossible d'en sortir.
(Nathalie Sarraute, Enfance)
Dans quelle proposition a-t-on transformé le narrateur externe de la phrase suivante en narrateur interne ?
Pavel Ivanovitch fut complètement de cet avis et ajouta que rien n'égalait la solitude quand l'homme pouvait jouir de la nature et lire de beaux livres.
(Nicolas Gogol, Les Âmes mortes)