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  4. Question sur corpus type bac : La désillusion des personnages

La désillusion des personnages Question sur corpus type bac

Adapté de métropole, 2008, voies technologiques

Comparez la désillusion des personnages dans les deux extraits suivants.

Document 1

Texte D : Karl-Joris Huysmans, Là-bas, Chapitre XIX

1884

[Écrivain parisien, Durtal entreprend d'écrire un livre sur Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Au cours de ses recherches, il rencontre Mme Chantelouve avec qui il a une aventure.]

Ils montaient, cahotés dans un fiacre1, la rue de Vaugirard. Mme Chantelouve s'était rencoignée et ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s'éteignait sur sa voilette2. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu'elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d'habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie ? - Mais, d'une voix angoissée et basse, elle lui dit : - Non, ne parlez pas. - Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne3, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s'étendait, interminable, déjà déserte, si mal pavée que les essieux du fiacre criaient, à chaque pas ; elle était à peine éclairée par des becs de gaz qui se distançaient de plus en plus, à mesure qu'elle s'allongeait vers les remparts. Quelle singulière équipée ! se disait-il, inquiété par la physionomie4 froide, rentrée de cette femme.
Enfin, le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s'arrêta.

1 Cahotés dans un fiacre : secoués dans une voiture à cheval (Le fiacre sert de taxi au XIXe siècle.)
2 Voilette : petit voile de tuile accroché au chapeau d'une femme et pouvant se rabattre sur le visage
3 Taciturne : silencieux et renfrogné
4 Physionomie : le visage et plus largement l'apparence

Document 2

Texte B : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Chapitre VII

1881

[À la suite d'un héritage, Bouvard et Pécuchet renoncent à leur métier d'employé et à leur vie urbaine pour aller s'installer en Normandie, où ils se lancent dans l'agriculture. Mais ils échouent lamentablement dans tout ce qu'ils entreprennent.]

Des jours tristes commencèrent.
Ils n'étudiaient plus, dans la peur des déceptions, les habitants de Chavignolles s'écartaient d'eux, les journaux tolérés n'apprenaient rien, et leur solitude était profonde, leur désœuvrement complet.
Quelquefois, ils ouvraient un livre, et le refermaient ; à quoi bon ? En d'autres jours, ils avaient l'idée de nettoyer le jardin, au bout d'un quart d'heure une fatigue les prenait ; ou de voir leur ferme, ils en revenaient écœurés ; ou de s'occuper de leur ménage, Germaine poussait des lamentations ; ils y renoncèrent. Bouvard voulut dresser le catalogue du muséum1, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière2 de Langlois pour tirer des alouettes ; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Donc ils vivaient dans cet ennui de la campagne, si lourd quand le ciel blanc écrase de sa monotonie un cœur sans espoir. On écoute le pas d'un homme en sabots qui longe le mur, ou les gouttes de la pluie tomber du toit par terre. De temps à autre, une feuille morte vient frôler la vitre, puis tournoie, s'en va. Des glas3 indistincts sont apportés par le vent. Au fond de l'étable, une vache mugit.
Ils bâillaient l'un devant l'autre, consultaient le calendrier, regardaient la pendule, attendaient les repas ; et l'horizon était toujours le même : des champs en face, à droite l'église, à gauche un rideau de peupliers ; leurs cimes se balançaient dans la brume, perpétuellement, d'un air lamentable.

1 Muséum : musée
2 Canardière : long fusil pour tirer les canards
3 Glas : cloche que l'on fait sonner pour la mort ou les obsèques de quelqu'un.

Quel registre est utilisé par Flaubert pour décrire Bouvard et Pécuchet que Huysmans n'utilise pas ?

Document 1

Texte B : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Chapitre VII

1881

[À la suite d'un héritage, Bouvard et Pécuchet renoncent à leur métier d'employé et à leur vie urbaine pour aller s'installer en Normandie, où ils se lancent dans l'agriculture. Mais ils échouent lamentablement dans tout ce qu'ils entreprennent.]

Des jours tristes commencèrent.
Ils n'étudiaient plus, dans la peur des déceptions, les habitants de Chavignolles s'écartaient d'eux, les journaux tolérés n'apprenaient rien, et leur solitude était profonde, leur désœuvrement complet.
Quelquefois, ils ouvraient un livre, et le refermaient ; à quoi bon ? En d'autres jours, ils avaient l'idée de nettoyer le jardin, au bout d'un quart d'heure une fatigue les prenait ; ou de voir leur ferme, ils en revenaient écœurés ; ou de s'occuper de leur ménage, Germaine poussait des lamentations ; ils y renoncèrent. Bouvard voulut dresser le catalogue du muséum1, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière2 de Langlois pour tirer des alouettes ; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Donc ils vivaient dans cet ennui de la campagne, si lourd quand le ciel blanc écrase de sa monotonie un cœur sans espoir. On écoute le pas d'un homme en sabots qui longe le mur, ou les gouttes de la pluie tomber du toit par terre. De temps à autre, une feuille morte vient frôler la vitre, puis tournoie, s'en va. Des glas3 indistincts sont apportés par le vent. Au fond de l'étable, une vache mugit.
Ils bâillaient l'un devant l'autre, consultaient le calendrier, regardaient la pendule, attendaient les repas ; et l'horizon était toujours le même : des champs en face, à droite l'église, à gauche un rideau de peupliers ; leurs cimes se balançaient dans la brume, perpétuellement, d'un air lamentable.

1 Muséum : musée
2 Canardière : long fusil pour tirer les canards
3 Glas : cloche que l'on fait sonner pour la mort ou les obsèques de quelqu'un

Document 2

Texte D : Karl-Joris Huysmans, Là-bas, Chapitre XIX

1884

[Écrivain parisien, Durtal entreprend d'écrire un livre sur Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Au cours de ses recherches, il rencontre Mme Chantelouve avec qui il a une aventure.]

Ils montaient, cahotés dans un fiacre1, la rue de Vaugirard. Mme Chantelouve s'était rencoignée et ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s'éteignait sur sa voilette2. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu'elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d'habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie ? - Mais, d'une voix angoissée et basse, elle lui dit : - Non, ne parlez pas. - Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne3, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s'étendait, interminable, déjà déserte, si mal pavée que les essieux du fiacre criaient, à chaque pas ; elle était à peine éclairée par des becs de gaz qui se distançaient de plus en plus, à mesure qu'elle s'allongeait vers les remparts. Quelle singulière équipée ! se disait-il, inquiété par la physionomie4 froide, rentrée de cette femme.
Enfin, le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s'arrêta.

1 Cahotés dans un fiacre : secoués dans une voiture à cheval (Le fiacre sert de taxi au XIXe siècle.)
2 Voilette : petit voile de tuile accroché au chapeau d'une femme et pouvant se rabattre sur le visage
3 Taciturne : silencieux et renfrogné
4 Physionomie : le visage et plus largement l'apparence

Qu'est-ce qui provoque la désillusion des personnages dans les extraits suivants ?

Document 1

Texte B : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Chapitre VII

1881

[À la suite d'un héritage, Bouvard et Pécuchet renoncent à leur métier d'employé et à leur vie urbaine pour aller s'installer en Normandie, où ils se lancent dans l'agriculture. Mais ils échouent lamentablement dans tout ce qu'ils entreprennent.]

Des jours tristes commencèrent.
Ils n'étudiaient plus, dans la peur des déceptions, les habitants de Chavignolles s'écartaient d'eux, les journaux tolérés n'apprenaient rien, et leur solitude était profonde, leur désœuvrement complet.
Quelquefois, ils ouvraient un livre, et le refermaient ; à quoi bon ? En d'autres jours, ils avaient l'idée de nettoyer le jardin, au bout d'un quart d'heure une fatigue les prenait ; ou de voir leur ferme, ils en revenaient écœurés ; ou de s'occuper de leur ménage, Germaine poussait des lamentations ; ils y renoncèrent. Bouvard voulut dresser le catalogue du muséum1, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière2 de Langlois pour tirer des alouettes ; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Donc ils vivaient dans cet ennui de la campagne, si lourd quand le ciel blanc écrase de sa monotonie un cœur sans espoir. On écoute le pas d'un homme en sabots qui longe le mur, ou les gouttes de la pluie tomber du toit par terre. De temps à autre, une feuille morte vient frôler la vitre, puis tournoie, s'en va. Des glas3 indistincts sont apportés par le vent. Au fond de l'étable, une vache mugit.
Ils bâillaient l'un devant l'autre, consultaient le calendrier, regardaient la pendule, attendaient les repas ; et l'horizon était toujours le même : des champs en face, à droite l'église, à gauche un rideau de peupliers ; leurs cimes se balançaient dans la brume, perpétuellement, d'un air lamentable.

1 Muséum : musée
2 Canardière : long fusil pour tirer les canards
3 Glas : cloche que l'on fait sonner pour la mort ou les obsèques de quelqu'un

Document 2

Texte D : Karl-Joris Huysmans, Là-bas, Chapitre XIX

1884

[Écrivain parisien, Durtal entreprend d'écrire un livre sur Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Au cours de ses recherches, il rencontre Mme Chantelouve avec qui il a une aventure.]

Ils montaient, cahotés dans un fiacre1, la rue de Vaugirard. Mme Chantelouve s'était rencoignée et ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s'éteignait sur sa voilette2. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu'elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d'habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie ? - Mais, d'une voix angoissée et basse, elle lui dit : - Non, ne parlez pas. - Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne3, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s'étendait, interminable, déjà déserte, si mal pavée que les essieux du fiacre criaient, à chaque pas ; elle était à peine éclairée par des becs de gaz qui se distançaient de plus en plus, à mesure qu'elle s'allongeait vers les remparts. Quelle singulière équipée ! se disait-il, inquiété par la physionomie4 froide, rentrée de cette femme.
Enfin, le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s'arrêta.

1 Cahotés dans un fiacre : secoués dans une voiture à cheval (Le fiacre sert de taxi au XIXe siècle.)
2 Voilette : petit voile de tuile accroché au chapeau d'une femme et pouvant se rabattre sur le visage
3 Taciturne : silencieux et renfrogné
4 Physionomie : le visage et plus largement l'apparence

Les deux textes suivants décrivent la désillusion des personnages. Quel est leur point commun ?

Document 1

Texte B : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Chapitre VII

1881

[À la suite d'un héritage, Bouvard et Pécuchet renoncent à leur métier d'employé et à leur vie urbaine pour aller s'installer en Normandie, où ils se lancent dans l'agriculture. Mais ils échouent lamentablement dans tout ce qu'ils entreprennent.]

Des jours tristes commencèrent.
Ils n'étudiaient plus, dans la peur des déceptions, les habitants de Chavignolles s'écartaient d'eux, les journaux tolérés n'apprenaient rien, et leur solitude était profonde, leur désœuvrement complet.
Quelquefois, ils ouvraient un livre, et le refermaient ; à quoi bon ? En d'autres jours, ils avaient l'idée de nettoyer le jardin, au bout d'un quart d'heure une fatigue les prenait ; ou de voir leur ferme, ils en revenaient écœurés ; ou de s'occuper de leur ménage, Germaine poussait des lamentations ; ils y renoncèrent. Bouvard voulut dresser le catalogue du muséum1, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière2 de Langlois pour tirer des alouettes ; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Donc ils vivaient dans cet ennui de la campagne, si lourd quand le ciel blanc écrase de sa monotonie un cœur sans espoir. On écoute le pas d'un homme en sabots qui longe le mur, ou les gouttes de la pluie tomber du toit par terre. De temps à autre, une feuille morte vient frôler la vitre, puis tournoie, s'en va. Des glas3 indistincts sont apportés par le vent. Au fond de l'étable, une vache mugit.
Ils bâillaient l'un devant l'autre, consultaient le calendrier, regardaient la pendule, attendaient les repas ; et l'horizon était toujours le même : des champs en face, à droite l'église, à gauche un rideau de peupliers ; leurs cimes se balançaient dans la brume, perpétuellement, d'un air lamentable.

1 Muséum : musée
2 Canardière : long fusil pour tirer les canards
3 Glas : cloche que l'on fait sonner pour la mort ou les obsèques de quelqu'un

Document 2

Texte D : Karl-Joris Huysmans, Là-bas, Chapitre XIX

1884

[Écrivain parisien, Durtal entreprend d'écrire un livre sur Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Au cours de ses recherches, il rencontre Mme Chantelouve avec qui il a une aventure.]

Ils montaient, cahotés dans un fiacre1, la rue de Vaugirard. Mme Chantelouve s'était rencoignée et ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s'éteignait sur sa voilette2. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu'elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d'habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie ? - Mais, d'une voix angoissée et basse, elle lui dit : - Non, ne parlez pas. - Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne3, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s'étendait, interminable, déjà déserte, si mal pavée que les essieux du fiacre criaient, à chaque pas ; elle était à peine éclairée par des becs de gaz qui se distançaient de plus en plus, à mesure qu'elle s'allongeait vers les remparts. Quelle singulière équipée ! se disait-il, inquiété par la physionomie4 froide, rentrée de cette femme.
Enfin, le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s'arrêta.

1 Cahotés dans un fiacre : secoués dans une voiture à cheval (Le fiacre sert de taxi au XIXe siècle.)
2 Voilette : petit voile de tuile accroché au chapeau d'une femme et pouvant se rabattre sur le visage
3 Taciturne : silencieux et renfrogné
4 Physionomie : le visage et plus largement l'apparence

Dans les deux extraits suivants, quel type de textes proposent les auteurs ?

Document 1

Texte B : Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Chapitre VII

1881

[À la suite d'un héritage, Bouvard et Pécuchet renoncent à leur métier d'employé et à leur vie urbaine pour aller s'installer en Normandie, où ils se lancent dans l'agriculture. Mais ils échouent lamentablement dans tout ce qu'ils entreprennent.]

Des jours tristes commencèrent.
Ils n'étudiaient plus, dans la peur des déceptions, les habitants de Chavignolles s'écartaient d'eux, les journaux tolérés n'apprenaient rien, et leur solitude était profonde, leur désœuvrement complet.
Quelquefois, ils ouvraient un livre, et le refermaient ; à quoi bon ? En d'autres jours, ils avaient l'idée de nettoyer le jardin, au bout d'un quart d'heure une fatigue les prenait ; ou de voir leur ferme, ils en revenaient écœurés ; ou de s'occuper de leur ménage, Germaine poussait des lamentations ; ils y renoncèrent. Bouvard voulut dresser le catalogue du muséum1, et déclara ces bibelots stupides. Pécuchet emprunta la canardière2 de Langlois pour tirer des alouettes ; l'arme, éclatant du premier coup, faillit le tuer.
Donc ils vivaient dans cet ennui de la campagne, si lourd quand le ciel blanc écrase de sa monotonie un cœur sans espoir. On écoute le pas d'un homme en sabots qui longe le mur, ou les gouttes de la pluie tomber du toit par terre. De temps à autre, une feuille morte vient frôler la vitre, puis tournoie, s'en va. Des glas3 indistincts sont apportés par le vent. Au fond de l'étable, une vache mugit.
Ils bâillaient l'un devant l'autre, consultaient le calendrier, regardaient la pendule, attendaient les repas ; et l'horizon était toujours le même : des champs en face, à droite l'église, à gauche un rideau de peupliers ; leurs cimes se balançaient dans la brume, perpétuellement, d'un air lamentable.

1 Muséum : musée
2 Canardière : long fusil pour tirer les canards
3 Glas : cloche que l'on fait sonner pour la mort ou les obsèques de quelqu'un

Document 2

Texte D : Karl-Joris Huysmans, Là-bas, Chapitre XIX

1884

[Écrivain parisien, Durtal entreprend d'écrire un livre sur Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Au cours de ses recherches, il rencontre Mme Chantelouve avec qui il a une aventure.]

Ils montaient, cahotés dans un fiacre1, la rue de Vaugirard. Mme Chantelouve s'était rencoignée et ne soufflait mot. Durtal la regardait lorsque, passant devant un réverbère, une courte lueur courait puis s'éteignait sur sa voilette2. Elle lui semblait agitée et nerveuse sous des dehors muets. Il lui prit la main qu'elle ne retira pas, mais il la sentait glacée sous son gant et ses cheveux blonds lui parurent, ce soir-là, en révolte et moins fins que d'habitude et secs. Nous approchons, ma chère amie ? – Mais, d'une voix angoissée et basse, elle lui dit : – Non, ne parlez pas. – Et, très ennuyé de ce tête-à-tête taciturne3, presque hostile, il se remit à examiner la route par les carreaux de la voiture.
La rue s'étendait, interminable, déjà déserte, si mal pavée que les essieux du fiacre criaient, à chaque pas ; elle était à peine éclairée par des becs de gaz qui se distançaient de plus en plus, à mesure qu'elle s'allongeait vers les remparts. Quelle singulière équipée ! se disait-il, inquiété par la physionomie4 froide, rentrée de cette femme.
Enfin, le véhicule tourna brusquement dans une rue noire, fit un coude et s'arrêta.

1 Cahotés dans un fiacre : secoués dans une voiture à cheval (Le fiacre sert de taxi au XIXe siècle.)
2 Voilette : petit voile de tuile accroché au chapeau d'une femme et pouvant se rabattre sur le visage
3 Taciturne : silencieux et renfrogné
4 Physionomie : le visage et plus largement l'apparence

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