Au sein des pôles de la mondialisation, tous les espaces ne profitent pas de la même façon du processus. Décrivez ces espaces et les raisons de leur exclusion.
Quel nom donne-t-on aux espaces des pôles de la mondialisation exclus du phénomène ?
Quel est le point commun des zones en marge de la mondialisation à l'échelle nationale ?
Au sein des métropoles des pays émergents, quels espaces sont en marge de la mondialisation ?
En Espagne, quelle partie du pays est en marge de la mondialisation ?
En France, quels sont les espaces les plus en marge de la mondialisation ?
Au sein des pôles de la mondialisation, tous les espaces ne sont pas intégrés et ne profitent pas du processus. On parle alors d'espaces en marge, c'est-à-dire exclus des flux, échanges structurant le processus. Ces espaces existent à l'échelle des Etats mais aussi à l'échelle locale.
Au sein des Etats constituants des pôles de la mondialisation, des régions sont parfois exclues du processus de mondialisation et ce pour différentes raisons. En Europe, il s'agit des régions du sud de l'Espagne, de l'Italie et de la Grèce. Éloignées des zones de richesses de la mégalopole, elles souffrent d'un déficit d'attractivité lié à des infrastructures de communication et des économies sous-développées. Elles cumulent en plus des contraintes climatiques et de reliefs qui empêchent des mises en valeur agricoles productives et rentables. Dans un pays comme la France les espaces les plus ruraux, peu peuplés et mal desservis au niveau des axes de communication subissent le même sort (Massif Central). Aux États-Unis, la zone des Rocheuses, même si ses décors de Western attirent des touristes reste en marge. Manque d'infrastructures, d'intérêt stratégique, d'habitants, tous ces espaces sont des marges dans la mondialisation. Elles existent aussi au sein des pays en développement comme en Chine. Si le littoral est est un des pôles grandissant de la mondialisation, l'intérieur du pays, essentiellement désertique, est peu mis en valeur sauf pour ses ressources naturelles.
Ces marges peuvent également se retrouver à l'échelle locale. Au sein des métropoles des pays les plus riches existent des quartiers en marge marqués le plus souvent par la pauvreté, l'immigration et parfois même la violence. Dans les villes américaines ces marges se situent dans les périphéries des centres de commandement et des quartiers fermés (gated communities) réservés aux populations très aisées. Même si nombre de ghettos sont en voie de réhabilitation, l'arrivée de migrants ou de populations pauvres placent ces espaces en marge du processus de croissance et d'échanges. Au sein des pays développés, les bidonvilles illustrent ces espaces créés par l'attractivité de villes dont l'essor est lié à la mondialisation et les inégalités qu'elle engendre.
- La mondialisation est un processus d'intégration et d'exclusion même au sein des territoires moteurs.
- A l'échelle nationale, il s'agit de régions en marge des principales infrastructures de communication de la mondialisation.
- A l'échelle locale, il s'agit d'espaces exclus de la croissance et de l'enrichissement comme les ghettos et les bidonvilles.