Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer les intérêts et les limites des tables de mobilité comme instrument de mesure.
Que permettent de mesurer les tables de destinée ?
Les tables de destinée permettent de mesurer le devenir social des membres d'un groupe socioprofessionnel donné. Elles permettent de répondre à la question suivante : « Que deviennent les fils de telle catégorie sociale ? ».
Que permettent de mesurer les tables de recrutement ?
Les tables de recrutement permettent de mesurer l'origine sociale d'un groupe socioprofessionnel donné. Elles répondent à la question : « Quelle est l'origine sociale de telle catégorie sociale ? ».
Quels sont les instruments permettant de mesurer la reproduction sociale ?
Les tables de destinées et les tables recrutement permettent de mesurer la reproduction sociale, qui se lit en diagonale.
Sur quel facteur les tables de mobilité se fondent-elles ?
Les tables de mobilité se basent uniquement sur l'appartenance à une PCS, ce qui limite leur portée, car ces catégories présentent des limites pour montrer la mobilité sociale d'un individu.
Quels types de mobilité les tables de mobilité permettent-elles de mesurer ?
Les tables de mobilité permettent de montrer la mobilité sociale, verticale, c'est-à-dire le changement de position sociale dans la hiérarchie sociale, qu'il s'agisse d'une mobilité ascendante ou descendante. Les tables permettent également de mesurer la mobilité horizontale, soit un changement de position sociale sans effet dans la hiérarchie sociale. Enfin, elles permettent de mesurer le degré de reproduction sociale.
Quels éléments ignorés des PCS, sur lesquelles se fondent les tables de mobilité, ont un effet sur la mobilité sociale ?
Les tables de mobilité se basent sur l'appartenance à une PCS, mais ces catégories ont des faiblesses. Il est en effet difficile d'établir une hiérarchie stricte entre les PCS. Par exemple, le type de contrat de travail n'est pas pris en compte, alors qu'il est un facteur important du statut socioprofessionnel. Les tables ne permettent pas non plus de prendre en compte le ressenti personnel, alors que c'est lui qui donne des indications sur l'égalité perçue. Enfin, les tables de mobilité permettent difficilement de rendre compte de la mobilité sociale des femmes, exclues encore récemment des enquêtes de mobilité car elles étaient le plus souvent inactives.
Quels types de mobilité ne sont pas pris en compte par les tables de mobilité ?
Les tables de mobilité se basent sur l'appartenance à une PCS, mais ces catégories ont des faiblesses. Il est en effet difficile d'établir une hiérarchie stricte entre les PCS. Ainsi, les PCS peuvent ne pas faire apparaître certaines trajectoires de mobilité sociale, car elles cachent les déplacements au sein d'une même catégorie (d'ouvrier non qualifié à ouvrier qualifié, par exemple). Les tables ne permettent pas non plus de prendre en compte le ressenti personnel, alors que c'est lui qui donne des indications sur l'égalité perçue. La mobilité subjective dépend ainsi des trajectoires individuelles et familiales, ainsi que du niveau de vie et du statut attachés aux professions.
La mobilité sociale intergénérationnelle peut se mesurer à l'aide de tableaux à double entrée que l'on appelle « tables de mobilité sociale ». Ces tableaux permettent de comparer la PCS d'une personne avec celle de ses parents (on compare souvent le fils et le père). Il en existe 2 principales : les tables de destinée et les tables de recrutement. Ces tables de mobilité présentent des intérêts pour mesurer la mobilité sociale, mais également des limites.
Les tables de destinée permettent de mesurer le devenir social des membres d'un groupe socioprofessionnel donné. Elles permettent de répondre à la question suivante : « Que deviennent les fils de telle catégorie sociale ? ». À l'inverse des tables de destinée, les tables de recrutement permettent de mesurer l'origine sociale d'un groupe socioprofessionnel donné. Elles répondent à la question : « Quelle est l'origine sociale de telle catégorie sociale ? ». Les tables de mobilité permettent ainsi de montrer la mobilité sociale, verticale, c'est-à-dire le changement de position sociale dans la hiérarchie sociale, qu'il s'agisse d'une mobilité ascendante ou descendante. Les tables permettent également de mesurer la mobilité horizontale, soit un changement de position sociale sans effet dans la hiérarchie sociale. Enfin, elles permettent de mesurer le degré de reproduction sociale, qui se lit en diagonale.
Mais ces instruments ont aussi des limites car ils se fondent uniquement sur les PCS (les catégories socioprofessionnelles), qui présentent elles-mêmes des faiblesses dans l'analyse de la mobilité sociale. Il est en effet difficile d'établir une hiérarchie stricte entre les PCS. Aujourd'hui, les distances entre certaines catégories, par exemple les employés et les ouvriers, sont si réduites qu'il est difficile d'établir si le passage d'ouvrier à employé constitue une légère ascension sociale ou une mobilité sociale horizontale. Il est aussi difficile de situer certaines catégories très hétérogènes comme « artisans, commerçants, chefs d'entreprise ». Les PCS peuvent ne pas faire apparaître certaines trajectoires de mobilité sociale, car elles cachent les déplacements au sein d'une même catégorie (d'ouvrier non qualifié à ouvrier qualifié, par exemple). Cela s'explique notamment par l'absence de prise en compte du type de contrat de travail, alors qu'il est un facteur important du statut socioprofessionnel (par exemple, un CDI permet une mobilité sociale ascendante par rapport à un même emploi en CDD). La mobilité perçue n'est pas non plus prise en compte par les tables, c'est-à-dire la mobilité fondée sur le ressenti personnel, alors que c'est le ressenti personnel qui donne des indications sur l'égalité perçue. La mobilité subjective dépend donc des trajectoires individuelles et familiales, ainsi que du niveau de vie et du statut attachés aux professions. Enfin, les tables de mobilité permettent difficilement de rendre compte de la mobilité sociale des femmes, exclues encore récemment des enquêtes de mobilité car elles étaient le plus souvent inactives.