On donne le poème "À la belle impérieuse" de Victor Hugo :
L'amour, panique
De la raison,
Se communique
Par le frisson.
Laissez-moi dire,
N'accordez rien.
Si je soupire,
Chantez, c'est bien.
Si je demeure,
Triste, à vos pieds,
Et si je pleure,
C'est bien, riez.
Un homme semble
Souvent trompeur.
Mais si je tremble,
Belle, ayez peur.
Comment se manifeste la présence du poète ?
- Le pronom personnel de première personne du singulier s'exprime sous plusieurs formes ("je" et "moi").
- Le poète s'exprime également dans le dialogue amoureux noué avec "vous".
- Le poète fait entendre sa subjectivité dans les nombreuses injonctions ("laissez-moi", "chantez", ...). La brièveté des phrases peut d'ailleurs être mimétique de l'état de trouble du poète.
- Enfin, le poème exprime les sentiments intimes du poète.
Les pronoms de première personne, le dialogue amoureux et les injonctions soulignent la présence du poète.
Quels sont les sentiments évoqués ? Justifier la réponse.
- C'est l'amour qui ouvre le poème : le poète décrit la naissance du sentiment amoureux et sa complexité.
- Il évoque la peur, la sienne et celle de la femme aimée qui le repousse.
- Cette femme apparaît cruelle et moqueuse, dédaignant les sentiments du poète à la manière des dames médiévales qui font souffrir leur chevalier servant.
- Face au rire de la "belle", le poète parle de sa souffrance, de sa tristesse.
Les sentiments évoqués sont l'amour et la souffrance.
Quelle(s) figure(s) de style le poète utilise-t-il ?
- Le poète met en avant les paradoxes de l'attitude de la dame : "si je pleure, / c'est bien, riez". Il joue ainsi d'effets de parallélisme pour souligner sa frustration.
- L'amour est personnifié dans son opposition topique à la raison.
Les figures de style utilisées sont le paradoxe et le parallélisme.