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  4. Commentaire type bac : Emile Zola, La fortune des Rougon

Emile Zola, La fortune des Rougon Commentaire type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 24/10/2018 - Conforme au programme 2018-2019

Métropole, 2011, voie S

Vous commenterez le texte C : La Fortune des Rougon d'Émile Zola.

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec un élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière coulant près de la ville de Plassans.

Dans le texte suivant, sur quoi repose le registre épique ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière qui coule près de la ville de Plassans.

Quel champ lexical domine le texte suivant, extrait de La Fortune des Rougon de Zola ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière coulant près de la ville de Plassans.

Dans le texte suivant, extrait de La Fortune des Rougon de Zola, quelle figure de style est utilisée pour caractériser la nature ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière qui coule près de la ville de Plassans.

Quel registre domine dans le texte suivant, extrait de La Fortune des Rougon d'Émile Zola, permettant de souligner l'aspect impressionnant de la révolte ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière coulant près de la ville de Plassans.

Quel plan permet de faire le commentaire du texte suivant ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière qui coule près de la ville de Plassans.

À quel courant littéraire appartient le texte suivant, écrit par Émile Zola ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière qui coule près de la ville de Plassans.

À quoi reconnaît-on que le texte suivant est une scène descriptive au passé ?

Texte C : Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I

1871

[Le coup d'État du 2 décembre 1851, organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, a suscité en Provence des insurrections républicaines, notamment dans le département du Var. C'est cette révolte que décrit Zola au début de La Fortune des Rougon.]

La bande descendait avec élan superbe, irrésistible. Rien de plus terriblement grandiose que l'irruption de ces quelques milliers d'hommes dans la paix morte et glacée de l'horizon. La route, devenue torrent, roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser ; toujours, au coude du chemin, se montraient de nouvelles masses noires, dont les chants enflaient de plus en plus la grande voix de cette tempête humaine. Quand les derniers bataillons apparurent, il y eut un éclat assourdissant. La "Marseillaise" emplit le ciel, comme soufflée par des bouches géantes dans de monstrueuses trompettes qui la jetaient, vibrante, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée. Et la campagne endormie s'éveilla en sursaut ; elle frissonna tout entière, ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes ; elle retentit jusqu'aux entrailles, répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national. Alors ce ne fut plus seulement la bande qui chanta ; des bouts de l'horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ; le large amphithéâtre qui monte de la rivière à Plassans, la cascade gigantesque sur laquelle coulaient les bleuâtres clartés de la lune, étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés ; et, au fond des creux de la Viorne1, le long des eaux rayées de mystérieux reflets d'étain fondu, il n'y avait pas de trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute. La campagne, dans l'ébranlement de l'air et du sol, criait vengeance et liberté. Tant que la petite armée descendit la côte, le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores traversées de brusques éclats, secouant jusqu'aux pierres du chemin.

1 Rivière qui coule près de la ville de Plassans.

Dans le cycle des Rougon-Macquart, Zola a pour projet de peindre la société sous le Second Empire à travers une famille. La Fortune des Rougon est le premier roman de la saga littéraire. L'auteur met en scène le coup d'État du 2 décembre 1851 par Napoléon et les soulèvements populaires, appelés insurrections républicaines, qui ont alors lieu dans les campagnes. Il situe ici la scène dans une campagne près de la ville de Plassans.
Zola est un auteur naturaliste. Il a donc pour but de peindre la réalité telle qu'elle est. Toutefois, contrairement aux auteurs réalistes, il utilise souvent le registre lyrique. C'est le cas ici, où la révolte populaire se transforme en lutte épique et où la nature personnifiée devient une alliée du peuple en colère.
Comment Zola parvient-il à magnifier une révolte populaire ?
Dans une première partie sera abordée la musicalité de cette scène en mouvement. Dans une deuxième partie c'est le caractère épique du texte qui sera analysé. Enfin, le lien entre nature et révolte sera expliqué.

I

Une scène musicale en mouvement

A

La naissance d'un chant populaire

  • Il y a un effet de crescendo dans l'extrait étudié.
  • Au début de la scène, il n'y a pas de bruit. Le silence de la campagne est caractérisé par des adjectifs qualificatifs comme "morte" et "glacée". Cela donne l'impression d'un lieu sans vie.
  • Le bruit arrive avec les insurgés. C'est un chant qui rompt le silence : La Marseillaise. Le chant est de plus en plus amplifié : "les chants [...] enflent".
  • La musique se précise pour atteindre un "éclat assourdissant", un "rugissement populaire". On relève ainsi une allitération en "r".
  • Zola utilise des hyperboles pour caractériser la musique, choisissant par exemple l'adjectif "monstrueuse".
  • Le champ lexical de la musique et du bruit est omniprésent dans le texte : "chants", "trompettes", "tambours".
  • Zola décrit presque un concert. D'une part, il cite des instruments comme "tambours" et "trompettes". D'autre part, il parle de "large amphithéâtre" et d'un public "acclamant" les insurgés.
B

Un peuple en marche

  • La description que livre Zola est en mouvement.
  • Le peuple est décrit comme étant une seule et même masse humaine : "la bande", "ces quelques milliers d'hommes", "de nouvelles masses noires".
  • L'utilisation répétée de pluriels et d'énumérations permet de créer une impression de mouvement continu.
  • Zola utilise des verbes d'action comme "descendre".
  • Plusieurs mots rappellent l'idée d'un mouvement qu'on ne peut pas arrêter : "élan", "irruption".
  • L'auteur emploie également l'adverbe "toujours", comme s'il était impossible d'arrêter l'avancée du peuple.
  • On relève également la métaphore du raz-de-marée pour caractériser la route. Cela souligne que le mouvement populaire est plus fort que tout, rien ne peut le stopper : "La route, devenue torrent, roulait des flots vivants".
  • Zola travaille particulièrement le rythme des premières phrases, en ayant souvent recours à la virgule afin de multiplier les actions.

Cette foule en mouvement devient épique sous la plume de Zola.

II

Une scène épique

A

Une foule unie et magnifiée

  • Zola décrit la foule de façon très positive. On peut relever plusieurs termes mélioratifs : "superbe", "terriblement grandiose".
  • La métaphore filée du torrent permet d'associer le peuple à une puissance qu'on ne peut pas endiguer : "torrent", "flots".
  • Zola utilise de nombreuses figures d'amplification, notamment des hyperboles : "flots vivants qui semblaient ne pas devoir s'épuiser", "toujours […] se montraient de nouvelles masses noires", "enflaient de plus en plus".
  • L'auteur insiste également sur l'idée d'une foule unie, qui n'est plus qu'un seul mouvement : "flots vivants", "masses noires", "tempête humaine", "petite armée".
B

Une armée terrifiante

  • Le lexique militaire est présent dans le texte : "les bataillons", "les tambours", "les trompettes", le chant révolutionnaire La Marseillaise ("les notes ardentes du chant national").
  • Le chant révolutionnaire permet de donner au texte une tonalité épique. En effet, La Marseillaise est "comme soufflée par des bouches géantes qui la jetaient, avec des sécheresses de cuivre, à tous les coins de la vallée". Zola exagère pour donner plus de force au récit. Le chant même semble participer à la révolte populaire.
  • L'auteur crée aussi une atmosphère propice à une scène épique. En effet, la scène se déroule la nuit, mais il y a des rayons lunaires, ce qui permet de décrire des visions impressionnantes : le paysage est comme "couvert par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés". On relève également les expressions suivantes : "masses sombres et noires", "horizon glacé", "invasion de l'espace".

Pour souligner l'aspect épique du texte et magnifier d'autant plus la révolte populaire, Zola choisit de personnifier la nature et d'en faire une alliée du peuple.

III

La nature, une alliée du peuple

A

La personnification de la nature

  • La nature est personnifiée. Zola lui prête des actions et des sentiments humains. Elle devient un insurgé qui participe à la révolte : "La campagne endormie s'éveilla en sursaut", "la campagne [...] criait vengeance".
  • Zola donne aussi des caractéristiques humaines à la nature. La campagne a des "entrailles".
  • Le peuple réveille la nature : "la campagne endormie s'éveilla", "elle frissonna", "elle retentit jusqu'aux entrailles".
  • La nature ressent les mêmes émotions, elle réclame la même chose que les hommes : "La campagne […] criait vengeance et liberté".
B

L'union du peuple et de la nature

  • La nature entière s'unit aux insurgés : l'eau avec la métaphore du torrent, le ciel avec la présence de l'air et la terre. Toute la nature semble ainsi mobilisée.
  • Zola procède à plusieurs comparaisons entre la nature et le peuple en répétant les verbes "sembler" et "paraître" mais aussi le comparatif "comme".
  • Le chant des hommes est répété par la nature : "répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national".
  • Plusieurs éléments de la campagne sont cités et participent à la révolte. Zola a alors recours à des énumérations comme : "des bouts de l'horizon, des rochers lointains […] des moindres broussailles".
  • Une certaine confusion se fait, l'Homme et la nature ne font plus qu'un : "comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés", "il n'y a avait pas un trou de ténèbres où des hommes cachés ne parussent reprendre chaque refrain avec une colère plus haute".
  • Le chant des hommes devient un chant naturel : "le rugissement populaire roula ainsi par ondes sonores […] secouant jusqu'aux pierres du chemin."

Zola met donc en scène de façon originale la révolte populaire dans cette scène descriptive. Le peuple est magnifié, l'auteur lui associant des termes mélioratifs. Il insiste sur la dimension épique des insurgés et sur leur chant qui les grandit. La scène devient impressionnante, le peuple uni semble impossible à arrêter. Pour souligner la force du peuple, Zola n'hésite pas à l'associer à la nature. Il personnifie cette dernière et en fait une alliée du peuple en révolte. Il s'agit donc bien d'un texte naturaliste, où Zola choisit, avec lyrisme, de soutenir les hommes révoltés contre l'injustice en leur rendant un bel hommage.

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