Quels sont les défis alimentaires actuels ?
Combien d'habitants peupleront la Terre en 2100 ?
Quel continent compte la plus grande proportion de personnes souffrant de la sous-nutrition ?
Quel pourcentage des terres agricoles dans le monde est destiné à l'alimentation des animaux ?
De quel pourcentage la production agricole devra-t-elle augmenter d'ici 2050 ?
Comment appelle-t-on le passage à un régime alimentaire riche en matières grasses et en protéines ?
L'accroissement de la population mondiale pose de nombreux défis à relever dont le défi alimentaire. Même si le nombre de personnes sous-alimentées ne cesse de baisser depuis une vingtaine d'années, de très nombreux pays du monde souffrent encore de la faim aujourd'hui. De plus, si le défi alimentaire se pose aujourd'hui en terme de quantité, il se pose aussi en terme de qualité nutritionnelle.
Malgré la baisse continue du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, on estime encore aujourd'hui qu'un être humain sur huit ne mange pas à sa faim (842 millions). 60% des personnes sous-alimentées se trouvent actuellement en Asie du Sud (295 millions) et en Afrique subsaharienne. L'Afrique reste le continent le plus affecté avec plus de 21% de sa population, soit plus de 223 millions de personnes, affamée de façon chronique. En plus de raisons climatiques liées à un manque d'eau (climats arides), l'accès aux aliments est fragilisé dans les zones en guerre ou touchées par des épidémies (sida, Ebola). De plus, beaucoup de pays d'Asie du Sud ou d'Afrique sont concernés par une explosion urbaine qui rogne de plus en plus des terres agricoles qui seraient nécessaires aux besoins alimentaires. Beaucoup de ces États sont alors dépendants des importations et de la fluctuation des prix agricoles mondiaux.
Cependant, les défis alimentaires mondiaux actuels ne se jouent pas seulement en terme de quantité mais aussi en matière de qualité. Alors que les nutritionnistes recommandent de consommer 2600 kcal/jour, les habitants des pays industrialisés consomment autour de 3380 kcal/jour, alors que ceux de l'Afrique subsaharienne absorbent autour de 2195 kcal/jour. En effet, les habitants des pays riches ont un régime alimentaire plus riche et équilibré que les pays pauvres. Leur régime alimentaire est beaucoup plus diversifié puisqu'ils ont à disposition des denrées indispensables à leur organisme, qui sont parfois difficiles à trouver dans les pays pauvres (viandes, laitages, sucres, etc.). En effet, l'alimentation d'un américain est composée à 20% de produits d'origine animale (viandes, laitage), alors que pour un habitant d'un pays d'Afrique noire, l'alimentation est en grande partie constituée de racines et de tubercules (manioc, patates douces, etc.) très peu nutritives, et de céréales, les protéines animales étant quasi-inexistantes. On parle alors de "transition alimentaire" pour les pays du Sud qui adoptent le mode de consommation et les produits du Nord qui deviennent alors des références et des modèles de progrès. De nouveaux besoins apparaissent alors comme au niveau des céréales notamment pour nourrir le bétail qui consomme déjà 40% de la production.
- Malgré le recul de la faim dans le monde, 842 millions de personnes restent sous-alimentées.
- Les défis alimentaires se jouent en matière de quantité et de qualité.
- Les pays en voie de développement adoptent les comportements alimentaires des pays développés : c'est la transition alimentaire.